Le bilinguisme : outil d’assimilation accéléré

Bilingue, mais jusqu'à quel point?

certainement pas jusqu'à l'assimilation complète

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Tribune libre

Certains vantent le bilinguisme comme étant un atout indispensable, mais trop souvent on sent que c'est un discours pro-assimilation, pro-canadianisation, dont le but secret est de miner la nation canadienne-française, de la louisianiser au plus vite. Il est évident que dès que le Québec perdra sa langue, il disparaîtra en tant que nation distincte.


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Lorsqu'on entend parler nos amis acadiens, on ressent toujours un pincement au coeur de voir à quel point ils truffent leurs phrases de mots ou d'expressions anglaises qui sont souvent les premières qu'ils ont apprises. Parfois ils n'en savent même pas l'équivalent français. Ils deviennent de moins en moins francophones, et le pire est qu'ils ne s'en rendent même pas compte. « C’est comme ça qu’on dit ça de par chez nous ».


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On comprend que vivre dans un milieu anglophone n'est pas bon pour les francophones. C'est pourquoi le Québec doit être unilingue français dans tout l'espace public.


Willy tweete :) on Twitter: "Au Québec, c'est en français que ça se passe  ;-) http://t.co/7ZZzwTd7d2" / X


On peut se demander quelles sont les proportions de gens bilingues qu'il peut y avoir dans une société pour préserver la prévalence de la langue maternelle française. Ça pourrait ressembler à ceci:


- 10% de parfaits bilingues maximum, se justifiant par certains emplois bien précis seulement


- 40% qui se débrouillent en anglais mais qui en perdent des bouts


- 50% qui le parlent peu


Total: 100%


 


Voyons plus en détail ces 3 catégories.


Catégorie 1


On s'aperçoit que les parfaits bilingues se mettent à vivre rapidement du côté anglais. Ils s'assimilent malgré eux, malgré leurs protestations du genre "je reste fièrement francophone, ne craignez rien". Ils oublient que l'assimilation, ça se calcule en nombre d'heures quotidiennes passées de l'autre bord. Si ça dépasse 3 heures, on est en train de glisser sur une pente bien glissante. Cela devient trop facile de passer de la langue québécoise à la langue canadienne. Ils ne s’en aperçoivent même plus, et c’est là le danger qui les guette tous. Si on devient trop bilingue, cela devient trop facile de basculer vers l'anglais à la première occasion, mille fois par jour, et c'est là que réside le réel danger.


Et comble du conditionnement mental, certains se mettent même à penser directement en anglais. Anglais, sors de ce corps!


Car c'est un leurre de toujours prétexter: "je le fais en anglais juste pour pratiquer". Si tu en es rendu à "pratiquer" 8 heures par jour, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça cloche. Et même la cloche d’alarme. Tu n'es plus dans ton univers culturel; tu es dans celui qui te happe et te gobe. Tu es avalé, assimilé.


Catégorie 2


Ceux qui se débrouillent en anglais mais sans plus sont moins à risque. S'ils ont accès à du contenu français, ils vont naturellement le privilégier. Ils ne regarderont pas un film en anglais, ni lire un roman en anglais. De même pour les bulletins de nouvelle, journaux et magazines, ou les recherches sur internet. Tout ce qu’on peut faire en français, on le fait volontiers, sans se faire prier. C’est tout naturel. Et cela doit rester ainsi.


Catégorie 3


Quant aux gens qui n'ont pas le don des langues ou pour qui c'est trop ardu, cela fait une bonne base solide de personnes pour qui le maintien de la langue et disponibilité sont importants, ce qui les rend très importants eux-mêmes. De nos jours, on peut trouver l'essentiel, l'utile, le nécessaire et l’agréable du côté français. Tout peut se traduire en un clic. C’est là une nécessité de préservation collective.


L’expérience démontre qu’on ne peut compter sur les immigrants pour renforcer la langue française, comme on le voit à Montréal où on vous aborde désormais en anglais, s’attendant à ce qu’on leur réponde de même. Dès que l’immigration sera majoritaire, elle changera massivement pour l’anglais langue de communication courante. Leur attachement est nul. Elle ne leur procure aucun sentiment d’appartenance comme pour nous.


1. Le français est la langue officielle du Québec.


La culture québécoise jointe à celles que nous offre le reste de la francophonie ont de quoi nourrir toutes nos aspirations et nos besoins, nous ouvrir tous les horizons désirables. Notre culture est celle qui nous convient le mieux pour s'orienter, comprendre le monde, se reconnaître, et s'épanouir. Elle se veut le reflet de ce que nous sommes en tant que collectivité tissée serrée.


Séance d'information - LOI SUR LA LANGUE OFFICIELLE ET COMMUNE DU QUÉBEC,  LE FRANÇAIS - CQCD


Le Québec recèle d'une myriade d'artistes talentueux dans tous les domaines et de penseurs avisés. Ce sont eux les prismes à travers lesquels nous interprétons l'expérience de l'existence sur terre et dans notre beau coin de pays.


DICTIONNAIRE HISTORIQUE DU FRANÇAIS QUÉBÉCOIS Monographies lexicographiques  de québécismes by POIRIER, Claude (sous la direction de): Très bon  Couverture rigide (1998) | Librairie Montréal


Et cette expérience a la chance unique de pouvoir se faire en français, notre langue maternelle qui est un élément qui nous unit encore plus tous ensemble.


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La langue française nous connecte, nous soude, nous fusionne, nous rattache comme des bonhommes de papier découpés et étroitement reliés entre eux. Quelle merveille!



Note: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approfondir davantage votre réflexion sur le sujet


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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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