Couillard hanté par Anticosti à Munich

B6710f98e7f574d4fedffdb7973f033f

Bien fait pour ses pieds !





MUNICH – La bataille rangée entre Pétrolia et le gouvernement au sujet des hydrocarbures sur l’île d’Anticosti vient hanter Philippe Couillard jusqu’en Europe, où il tente de vendre la stabilité économique du Québec aux entreprises allemandes.


Alors que le premier ministre annonçait une entente avec le géant du génie Siemens, sa ministre de l’Économie Dominique Anglade a dû expliquer pourquoi Pétrolia devait se présenter devant les tribunaux pour obtenir les fonds nécessaires à l’exploration du sous-sol anticostien promis lors de la signature d’un accord avec le gouvernement Marois peu avant les élections de 2014.


Accompagnée par le président d’Investissement Québec Pierre Gabriel Côté, Mme Anglade a tout d’abord affirmé que la coentreprise Hydrocarbure Anticosti a déjà en main les millions pour procéder aux travaux. «À notre connaissance, ils ont les moyens de le faire», a-t-elle lancé.


«Rien ne nous laisse croire qu’il n’y a pas d’argent de disponible», a-t-elle ajouté. Le PDG d’IQ Pierre Gabriel Côté a toutefois rectifié le tir. Il a admis que les sommes n’étaient pas accessibles puisque l’adoption du budget a été retardée à de multiples reprises.


«Il y en a eu (des délais). Il y en a (des délais). Et la Cour nous donne une semaine pour nous entendre», a-t-il lancé.


Pétrolia prétend que le gouvernement et un partenaire privé doivent verser 12,8 M$ pour pouvoir procéder aux travaux exploratoires prévus cet été. L’entreprise estime qu’ils sont compromis sans ces millions et accuse M. Couillard de bloquer le projet avec son opposition idéologique. Le premier ministre a indiqué à plusieurs reprises qu’il n’autoriserait pas l’exploitation du sous-sol d’Anticosti.


Mercredi, le juge Martin Castonguay de la Cour supérieure a ordonné à Pétrolia et à Québec de retourner à la table de négociation, ils ont donc une semaine pour faire adopter le budget. La situation est pourtant tendue au Conseil d’administration d’Hydrocarbure Anticosti. Un membre indépendant a démissionné, a reconnu le PDG d’investissement Québec, et les discussions sont «serrées».


Le gouvernement Couillard répète de son côté qu’il respecte sa part du contrat qui le lie à Pétrolia, mais semble peu enclin à financer cette coentreprise. L’avocat du gouvernement du Québec a plaidé en Cour qu’il serait périlleux de dépenser de l’argent public pour financer ces travaux alors que la loi sur les hydrocarbures n’est pas encore adoptée. Le juge a répliqué que cette défense était faible.


Malgré cette saga qui a débuté en décembre dernier lorsque M. Couillard a annoncé à Paris qu’il s’opposait à l’exploitation d’Anticosti, Mme Anglade croit que la réputation du Québec auprès des investisseurs internationaux est intacte.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé