La journée internationale des aînés a 20 ans

Et si on les écoutait!

Tribune libre


C’est le 1er octobre 1991 que la journée internationale des aînés a été célébrée pour la première fois à l’échelle mondiale. En désignant une journée spéciale pour les personnes âgées, l'Assemblée générale de l’ONU reconnaissait leur contribution au développement et attirait l'attention sur le respect de certains droits fondamentaux, souvent oubliés, des personnes âgées, soit l’indépendance, la participation, l’épanouissement personnel et la dignité.
Une révolution démographique est en cours dans le monde. Aujourd'hui, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus est de quelque 600 millions ; ce chiffre doublera vers 2025 et atteindra deux milliards vers 2050.
Au Québec, nos aînés vivent de plus en plus vieux et leur nombre augmente rapidement. Malheureusement, l'immense richesse qu'ils représentent pour la société demeure toujours aussi sous estimée, en particulier, l’enrichissement que nous pouvons retirer de nos relations avec nos aînés.
Comme disait Vigneault, dans le premier couplet de sa chanson « Les gens de mon pays » :
« Les gens de mon pays
_ Ce sont gens de paroles
_ Et gens de causerie
_ Qui parlent pour s'entendre
_ Et parlent pour parler
_ Il faut les écouter… »
J’ai un jour écrit ce petit poème sur le triste sort réservé à nos personnes âgées :

Au temps lointain de leur enfance
_ Au temps jadis où tout petits
_ Les grands les couvaient dans leur nid
_ Les vieux ont cru en dame chance
Au temps de leur adolescence
_ Vint le temps de la turbulence
_ Ballottés tels des cerfs-volants
_ Les vieux ont rencontré les grands
À leur tour ils devinrent grands
_ À l’écart du monde des petits
_ Jusqu’au jour où devenus vieux
_ Ils redevinrent les enfants
_ D’un monde infiniment petit
_ Où les vieux ne sont que des vieux
Chaque ride de nos personnes âgées incarne un sillon révélateur d’expériences enrichissantes imprégné dans leur front. En cette journée qui leur est dédiée, peut-être aurions-nous avantage à nous asseoir auprès d’eux et à les écouter au lieu de les placarder dans des mouroirs!
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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