Société

L’équité salariale, vous connaissez?

Tribune libre

Le 21 novembre 1996, la Loi sur l'équité salariale est adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale du Québec. Or, en 2024, soit près de trente ans plus tard, les femmes du Québec travaillent "gratuitement" depuis le 29 novembre en raison de l’iniquité salariale, les femmes gagnant en moyenne 9% de moins que les hommes pour chaque heure payée. De surcroît, les femmes qui occupent un emploi considéré comme masculin sont de facto confrontées à la discrimination lorsqu’elles tentent de gravir les échelons, a révélé Anne Plourde, chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

«Il y a encore certains emplois qui sont traditionnellement considérés comme masculins où les femmes vont avoir de la difficulté à faire leur place...Ce sont des emplois qui sont davantage valorisés et qui sont mieux rémunérés... Il n’est pas toujours évident non plus d’atteindre le sommet de la hiérarchie, à peine 35% des fonctions de cadres supérieurs au Québec étant occupés par des femmes», ajoute la chercheuse.

Face à des constats aussi préoccupants, jusqu’à quand les femmes, qui constituent la moitié de l’humanité, devront-elles subir de telles iniquités au chapitre des emplois semblables aux hommes? En vertu de quels critères objectifs doivent-elles être rémunérées moins que les hommes? Comment se fait-il qu’au Québec, il existe une Loi qui «vise à corriger les écarts salariaux causés par la discrimination fondée sur le sexe» et que notre société tarde encore à l’appliquer quelque trente ans après son adoption?

Toutes des questions qui demeurent encore aujourd’hui sans réponse hormis la lutte incessante que les femmes doivent mener contre vents et marées pour faire prévaloir leur droit à l’équité salariale, un constat qui m’amène à une dernière question: pourquoi les hommes ne s’investiraient pas en fervents complices aux côtés des femmes dans un combat éhonté qui n’a que trop duré? Il en va de la justice sociale élémentaire... à travail égal salaire égal.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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