Faire d'une pierre deux coups !

Réforme électorale




Périodiquement, le psychodrame de la réforme de la carte électorale refait surface au Québec. Alors que la logique et la simple équité voudraient que les circonscriptions électorales soient peuplées de la façon la plus uniforme possible au Québec, on s'efforce de faire plaisir à tout le monde. Le résultat est des circonscriptions de population très variable, ce qui a pour conséquence que les citoyens ne possèdent pas un pouvoir égal. Pire, la carte résultante est biaisée. Lors des élections générales de 1998 et 2003, ce biais était de 0,57% et 0,99% en faveur du Parti québécois.
Pourtant, il existe des algorithmes permettent de construire des circonscriptions de population très similaires avec peu d'intervention humaine en quelques minutes. Les cartes ainsi produites présentent des districts de population plus égale (5%) et plus compacte que s'ils ont été confectionnés de façon traditionnelle. Malgré l'expertise développée au Québec dans ce domaine, on s'est toujours refusé à utiliser de telles techniques ici.
De même, il existe un mode de scrutin proportionnel, le vote majoritaire équitable, qui permet de compenser tous les biais liés à l'utilisation d'une carte électorale. Il s'agit d'un système proportionnel avec compensation. Les électeurs votent pour un député local comme on le fait aujourd'hui. Les sièges sont par la suite distribués en proportion du nombre de votes reçus par chaque parti. L'originalité de la méthode est que la compensation est faite à même les députés élus. Il n'y a pas deux sortes de députés comme dans les systèmes compensatoires usuels. La représentation territoriale est donc conservée tout en assurant une équité entre les électeurs et la proportionnalité. Ce mode de scrutin est utilisé par la ville et le canton de Zurich en Suisse.
Pourquoi ne pas adopter ces méthodes au Québec ?
Yvan Dutil

Québec


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