Je pleure

Falardeau, quelle maudite mauvaise idée t'as eue de nous quitter!

Tribune libre

Maudite nouvelle que je vois en ouvrant mon écran!
Falardeau, quelle maudite mauvaise idée t'as eue de nous quitter!
Falardeau, quel courage t'avais d'être ce que tu as été.

Falardeau, je te dis «tu» comme pour me rapprocher, si je t'avais rencontré, jamais je n'aurais osé. Je te respectais trop. Mais le «tu», avec toi, c'est comme normal. C'est comme pour être vrai sans s'enfarger dans les fleurs du tapis.
Falardeau qu'est-ce qu'on va faire sans toi?

Falardeau personne pourra te remplacer, c'est bien triste, parce qu'on avait besoin de toi. Une grande gueule avec une tête et un cœur, ça fait tellement de bien à entendre. L'hostie de langue de bois, si tu savais parfois comment ça me fait chier.
Si tu te couches on va te marcher dessus, si tu te tiens debout, on va finir par te dire monsieur. Merci, Monsieur Falardeau de nous avoir appris ça, même si on ne comprend jamais rien.
Maudit Falardeau, ça me fait de la peine en kriss que tu ne sois plus là. Je me laisse aller à sacrer, y a tellement de fois que j'en ai envie et que je ne me le sens pas permis, j'en profite avec toi.
Je sais bien que pour toi, ce ne sont pas les hosties de sacres et les gros mots sans décoration que tu remarques, mais le cœur, la vérité et l'émotion qu'ils nous garrochent en plein visage et qui nous vont droit au cœur que tu comprends.
Il y a tellement de gens qui se cachent derrière les beaux mots, les belles cravates et les beaux vestons et qui sont d'une vulgarité, d'une fausseté, d'une hypocrisie à te faire vomir. Toi, jamais tu ne t’es caché. Un courage d'être, une fierté sans gène, où les défauts et les qualités se mêlaient à ne plus savoir lesquels étaient lesquels.
On pourrait dire: t'en a fait chier du monde!

Tout ce monde d'hypocrisie et malheureusement tout ce monde tellement éduqué et qu'on a tellement habitué à ne voir que le mot et la cravate sans saisir la justesse du propos et l'hypocrisie des beaux discours.
Il y en aura sûrement qui vont dire: Falardeau a crevé, "Bon débarras!"
Quelle tristesse! Ces gens te disaient extrémiste parce que simplement tu appelais les choses par leur nom et surtout tu avais le courage de tes convictions. Tu n'étais pas le genre à "bloguer" en te cachant sous un pseudonyme. Tu n'avais pas la lâcheté de cacher tes idées pour obtenir des faveurs. Y tellement de prostitués. Des gens qui parlent pour faire plaisir.
J'admirais ton courage, Falardeau, jamais je ne pourrai en avoir autant.
On va pas se mettre à niaiser… kriss, je t'aimais Falardeau.
Ça me faisait toujours de la peine de voir des gens, parfois te haïr comme si tu étais leur ennemi. Comme si tu pouvais être l'ennemi de qui que ce soit! Les gens sont incapables de comprendre qu'on n’est jamais l'ennemi de quelqu'un, mais l'ennemi de certaines idées, de certaines manigances, l'ennemi de l'hypocrisie, l'ennemi de la fourberie, l'ennemi des crossages, l'ennemi des crosseurs, l'ennemi de l'INJUSTICE, mais jamais l'ennemi des personnes.
Se battre contre un crosseur, ce n'est pas se battre contre la personne, mais c'est se battre contre ce qu'elle fait.
Tu n'étais pas du genre à aller tuer du barbare, même si tu avais le physique du char d'assaut avec la gueule comme un canon. Tes yeux cherchaient le contact humain et derrière tes gros mots c'était de rejoindre les cœurs. Mais, il y a tellement de caves qui ne voient rien des cœurs. Tellement de caves prêts à partir en guerre. Tellement de gens "civilisés" pas vulgaires pour un sou (en apparence), mais prêts à prendre les armes pour aller tuer leurs semblables qu'ils considèrent "barbares". Avec tes gros mots, tu étais un pacifiste, Falardeau. Le monde a tellement besoin de paix!
Pacifiste, ça ne veut pas dire moumoune et tolérer l'injustice. L'injustice te faisait chier, et comment! Prendre les armes contre l'injustice oui, prendre les armes pour autre chose, non, ce serait trop injuste.
Maudit, Falardeau, quelle idée t'as eue de nous quitter!
Salut Pierre, j'espère qu'où tu es il y a moins d'hypocrisie et que tu pourras enfin te reposer. Tu le mérites bien.
Serge Charbonneau
Québec


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2009

    Magnifique texte, M. Charbonneau. J'aurais voulu trouver les mêmes mots pour exprimer les mêmes sentiments.
    J'ajouterai... vous nous manquez déjà, MONSIEUR Falardeau !

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2009

    Quel beau texte! Merci Serge de partager avec nous de si beaux et nobles sentiments.