Il y a des gens qui voudraient empêcher Pierre Karl Péladeau d’exercer certaines fonctions électives s’il ne vend pas son entreprise, ou encore s’il ne la laisse pas vendre par son éventuel fiduciaire.
Peut-on vraiment forcer une personne à vendre ses biens pour exercer ses droits démocratiques ?
Et si cette personne ne trouve pas d’acheteur, que fait-on ? Ou encore si elle n’en trouve pas dans les délais requis ? Doit-on alors la dépouiller de ses droits ? L’empêcher d’être élue ? Il me semble que poser la question, c’est y répondre. Surtout si on croit à la démocratie.
On répliquera que M. Péladeau n’a qu’à réduire le prix demandé pour son entreprise (ce qu’il serait obligé de faire de toute façon s’il était connu qu’il doit faire une vente de feu). Mais encore là, même s’il accepte de vendre son entreprise à vil prix, qui peut garantir qu’il trouve preneur ? Et si les seuls acheteurs potentiels ne correspondent pas aux valeurs qu’il défend (une multinationale étrangère, par exemple), doit-il vendre quand même ?
Forcer quelqu’un à « donner » ses biens ou à les vendre à vil prix ou à n’importe qui… et lui enlever ses droits s’il ne trouve pas preneur ?
Non, je ne peux pas croire que l’exercice de la démocratie puisse avoir une conséquence aussi absurde. La démocratie est fondée, bien au contraire, sur le principe que tout citoyen honnête peut se présenter et être élu (sans se laisser dépouiller !). C’est fondamental.
Le fait que ce citoyen ait bien réussi dans la vie, que ce soit sur le plan social ou économique, devrait être considéré comme un atout précieux, et non comme un empêchement…
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