ÉNERGIE

Hydro-Québec rêve du Massachusetts

La nouvelle loi qui oblige les services publics à utiliser des énergies renouvelables ouvre un marché pour la société d’État

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Un potentiel à exploiter, au bénéfice des Québécois

Le gouverneur du Massachusetts a promulgué lundi la loi forçant les sociétés énergétiques de son État à acquérir une certaine quantité d’énergie renouvelable, un geste salué par Hydro-Québec dont le désir d’exporter plus de courant vers la Nouvelle-Angleterre n’est un secret pour personne.

Une semaine après l’adoption du projet de loi H.4568 par l’Assemblée législative de l’État, le gouverneur Charlie Baker, qui parle depuis des mois d’importer de l’hydroélectricité pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre, a affirmé que les énergies renouvelables permettront de répondre aux besoins de façon « abordable, fiable et propre ».

La loi obligera les services publics à se procurer 1200 MW d’énergie renouvelable comme l’hydroélectricité, l’éolien terrestre et l’énergie solaire, et jusqu’à 1600 MW d’énergie éolienne marine.

Hydro-Québec voudra ainsi « collaborer sans tarder avec le Massachusetts à la mise en oeuvre de cette nouvelle loi et à l’élaboration de solutions conformes aux objectifs de l’État », a affirmé le président d’Hydro-Québec, Éric Martel.

Le sujet sera d’ailleurs abordé en marge de la réunion des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’Est canadien, prévue à la fin de l’été à Boston, a précisé M. Martel.

Le texte de loi comme tel ne précise pas « 1200 MW », mais mentionne plutôt 9,45 millions de MW heures. Cela équivaut à la consommation de 1200 MW pendant 90 % du temps sur un an.

Les 1200 MW d’énergie renouvelable sont légèrement supérieurs à la capacité prévue du projet Northern Pass (1090 MW), qui partirait du Québec et descendrait dans l’État du New Hampshire afin d’alimenter, depuis Deerfield, tout le réseau intégré de la Nouvelle-Angleterre. « Lorsqu’elle sera mise en service, cette ligne ne fournira pas du courant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », a précisé un des porte-parole d’Hydro-Québec, Gary Sutherland. « Il y a des contraintes techniques, de l’entretien, des contraintes commerciales, etc. Ça va dépendre du contrat qui sera signé. Il est difficile de prévoir la quantité qui sera livrée sur la ligne. »

Le projet, qui s’est buté aux préoccupations de certains citoyens des deux côtés de la frontière, devrait être mis en service en 2019 si tout se déroule comme prévu pour les autorisations et les permis. Le partenaire d’Hydro-Québec dans Northern Pass est la société Eversource, un distributeur d’électricité et de gaz naturel qui alimente des centaines de villes du New Hampshire, du Massachusetts et du Connecticut.
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