L’ancien président du conseil italien Giuseppe Conte a informé, mercredi 4 septembre, le président, Sergio Mattarella, qu’il était en capacité de former un nouveau gouvernement porté par une majorité réunissant sociaux-démocrates et Mouvement 5 étoiles (M5S, « antisystème »).
La nouvelle équipe gouvernementale sera investie lors d’une cérémonie au palais du Quirinal jeudi matin, a précisé un communiqué de la présidence. Elle devra ensuite obtenir la confiance des deux chambres du Parlement.
Mardi, les adhérents du M5S avaient approuvé, à près de 80 %, le projet de coalition inédite avec le Parti démocrate (PD), ouvrant la voie à la formation du nouveau gouvernement.
La précédente coalition, en place depuis juin 2018, associait le M5S à la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini. C’est ce dernier qui avait fait éclater, le 8 août, la coalition au pouvoir. Il avait motivé cette rupture soudaine et inattendue par de multiples refus que lui opposait le M5S sur les grands chantiers ou sur sa politique économique.
« Fort d’un programme orienté vers le futur, nous consacrerons nos meilleures énergies, nos compétences et notre passion à rendre l’Italie meilleure dans l’intérêt de tous les citoyens », a déclaré le premier ministre Giuseppe Conte en présentant son équipe.
Comme prévu, les poids lourds du Parti démocrate et du M5S se partagent les principaux postes :
Le M5S garde en outre certains ministères qu’il détenait dans le gouvernement précédent, comme la justice, l’environnement ou le développement économique.
L’élaboration du budget 2020, qui doit être présenté d’ici à la mi-octobre, sera la première priorité du nouveau gouvernement italien, avec l’objectif d’éviter une hausse de la TVA au 1er janvier qui sera mécanique si Rome ne trouve pas les moyens de dégager d’autres ressources.
Le M5S et le PD ont dévoilé mardi un programme en 26 points qui met l’accent sur une augmentation des investissements pour relancer l’économie tout en demandant davantage de souplesse dans la mise en œuvre des règles budgétaires européennes, qu’ils jugent d’une « rigidité excessive ».