Dans sa chronique intitulée « Julie Snyder dans les coulisses du PQ », publiée le 22 octobre dans les pages du Soleil, Gilbert Lavoie développe une théorie douteuse voulant que j’oeuvre prétendument en coulisse pour le Parti québécois. Ceci est faux.
Il affirme que mon implication personnelle est plus « gênante » depuis que mon conjoint de fait a été nommé à la présidence du CA d’Hydro-Québec. J’ai été stupéfiée par le caractère sexiste de cette affirmation. Est-ce à dire que les femmes qui ont un conjoint occupant une fonction publique devraient toutes se taire ? Au nom de quoi ? Cet argument relève d’une époque révolue qualifiée de Grande Noirceur !
Je suis une femme de conviction et réclame le droit de militer en faveur de causes qui me tiennent à coeur.
Quand ce fut le temps de vanter les vertus pour la santé de l’allaitement maternel, à la demande de la Direction de la santé publique à l’époque où le Parti libéral était au pouvoir, je m’y suis consacrée corps et âme.
Quand il fut annoncé le 13 juillet 2010, en conférence de presse, que la RAMQ couvrirait la procréation assistée pour laquelle j’ai milité, j’étais aux côtés du ministre libéral Yves Bolduc, que je respecte beaucoup. J’ai alors encensé ce ministre libéral.
Pour les accusations de partisanerie politique, M. Lavoie, vous repasserez.
Les enjeux de laïcité et d’égalité hommes-femmes soulevés par la Charte sont des questions qui me préoccupent au plus haut point.
Vous affirmez que je suis à l’origine des « Janette ». C’est faux. J’ai, comme une vingtaine de femmes, participé à la première rencontre du groupe. J’ai fait trois invitations (dont une à Janette Bertrand), mais je n’en suis pas l’instigatrice. C’est la comédienne Marie-Anne Alepin qui est à l’origine du projet. Et sachez que si c’était moi, je le proclamerais avec fierté.
Je porte cette cause avec vigueur et comme par le passé, je le fais sans égard aux couleurs du gouvernement en place et sans demander de permission à quiconque.
À la dernière campagne électorale, c’est à titre personnel que j’ai appuyé Mme Pauline Marois et je suis fière qu’une femme occupe, pour la première fois de notre histoire, la fonction de première ministre du Québec.
Selon la logique de M. Lavoie, parce que Mme Marois a nommé mon conjoint à la présidence d’une société d’État, Productions J ne pourrait plus offrir de services à des compagnies qui font appel à nous.
Il faut savoir que les services offerts par Productions J à Yves Desgagnés sont, à bien des égards, les mêmes services de postproduction que nous offrons à plusieurs clients comme Ricardo Larrivée, Josélito Michaud ou Sony.
M. Lavoie fait grand cas du fait que le vice-président affaires juridiques de Productions J, Benoit Clermont, ait accompagné Yves Desgagnés dans la création de sa firme de production, et dans ses démarches pour obtenir des crédits d’impôt auxquels il a droit (M. Lavoie les qualifie à tort de « subventions »). M. Lavoie écrit que « le site Internet de Télé-P.L.O. présente même M. Clermont comme un directeur de la compagnie ». Ceci est faux. De plus, cela n’a jamais été écrit sur le site Internet de Télé-P.L.O., compagnie dont Yves Desgagnés est actionnaire à 100 %.
Benoit Clermont, un proche collaborateur, est membre du Parti libéral du Québec depuis plusieurs années, et il serait donc étonnant qu’il participe au complot péquiste que vous essayez d’inventer.
Il est vrai que le hasard a fait en sorte que la permanence du Parti québécois et Productions J occupent le même édifice. Ce qui vous fait dire « qu’il est tentant de parler du Parti québecor ». Cette conclusion est indigne d’une analyse politique.
Comme l’adresse civique d’organisations partageant un même édifice semble constituer pour M. Lavoie un élément fondamental, sachez que Bell Radio partage également cet édifice. M. Lavoie en déduira peut-être que je suis devenue la maîtresse de George Cope?
Julie Snyder - Animatrice et productrice
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