L'affaire Énergie Nouveau-Brunswick

Tribune libre

L’affaire Énergie Nouveau-Brunswick!
Je vous ai expliqué dans mon texte, Vivre libre ou disparaître, qu’il y a trois élites impliqués dans toutes décisions, économiques, politiques et sociales.
Ici, on doit étudier en double parce qu’on doit référer à mon graphique no. 2 où il y aura un effet sur chacune d’elles, soit, les effets sur les trois élites québécoises et, M. Charest étant fédéraliste, les effets sur les trois élites fédérales.
La présentation qui nous a été faite concerne seulement l’effet de cette transaction sur nos trois élites à nous Québécois que je décrit plus bas avec des variantes non négligeables.
Il y a des conséquences importantes et non publicisées sur les trois élites fédérales qu’on a intérêt à comprendre et vite :
Prenons comme hypothèse que la transaction avec Énergie Nouveau-Brunswick se réalise :
1. Le Nouveau-Brunswick devient dépendant de nous Québécois pour son approvisionnement en énergie, (effet économique Canadien)
2. Un jour prochain, le Québec reviendra avec son projet de souveraineté, (effet social Québécois et maintenant Canadien).
3. Le Nouveau-Brunswick et le Reste du Canada demanderont au Canada d’inclure l’énergie comme étant d’intérêt national, (effet politique Canadien).
Grâce à son traité de l’approche commune négocié entre amis fédéraux assis des deux côtés de la table de négociation, voir mon texte, Conflits d’intérêts, le Québec se verra « forcé » par Ottawa d’abandonner ses actifs à son profit et d’être réduit à devenir souverain sur rien, rappelez-vous qu’aucune souveraineté n’est possible sans territoire.
L’Hydro-Québec sera devenu Hydro-Canada, (effet économique Canadien). Seul les Québécois aurons financé les infrastructures au bénéfice des Canadiens sans aucun retour possible de ses investissements calculés en centaines de milliards.
Le Québec perd ses bras de leviers et le contrôle du coût de son énergie, nous devenons les nègres blancs d’Amérique, un titre répandu pour nous définir dans le reste du Canada et il nous faudra l’avaler.
Le peuple du Québec sera dépossédé de ses actifs, de ses territoires et il sera forcé d’enseigner l’anglais dès la première année, (effet social Québécois).
Le piège se refermera sur nous qui n’avons rien vu venir. L’effet global résultant est un génocide culturel des Québécois. Nous perdons notre âme.
Le Canada se sera déjà substitué aux intérêts des Québécois en y plaçant ses gestionnaires et conseillers fédéraux dont M. Fortier comme négociateur de l’approche commune pour nous retirer nos territoires, M. Gagnier, comme chef de cabinet de M. Charest pour l’économique et M. Charest Lui-même pour l’exécuteur testamentaire politique.
Le Canada est en position d’imposer la fermeture des régions du Québec à notre culture par le transfert du pouvoir économique et la langue anglaise redevenue celle des donneurs d’ouvrages.
L’influence politique du Québec dans la masse canadienne est réduite à néant. Le droit du peuple Québécois à décider de son avenir est disparu, nous disparaîtrons, retour au point de départ de l’après conquête.
Comme promis, voici maintenant mon analyse du projet de l’Hydro-Québec tel qu’il est présenté aux Québécois par M. Charest, un fédéraliste, il ne concerne, bien sûr, que les effets immédiats sur nos élites Québécoises.
M. Charest fait miroiter la fermeture de centrales polluantes, l’apport d’un nouveau marché et un nouveau chemin d’entrée des lignes de transport aux États-Unis.
L’effet sur l’élite politique québécoise telle que présentée devrait créer du capital politique au gouvernement Charest à Québec et à Ottawa, sans y être publicisé.
Je retiens de ce scénario :
1. L’Hydro-Québec devra réduire ou annuler les redevances qu’elle verse annuellement dans les coffres de notre état afin de financer cet achat et le coût des infrastructures à mettre en place.
2. Les Québécois devront subir des hausses de tarifs pour compenser :
a. L’hypothèque du coût trop élevé de cet achat.
b. Financer les infrastructures à installer.
3. Les Québécois se construisent un compétiteur de taille en garantissant au Nouveau-Brunswick un prix du Kilowatt inférieur au notre et à celui de nos entreprises, le prix étant gelé pour cinq ans. Avec, à la clé, un prix négocié lui permettant de demeurer compétitifs par rapport aux consommateurs Québécois.
4. Nos entreprises se verront tenter d’aller créer des emplois ou cela coûte le moins cher, au Nouveau-Brunswick.
Je vous laisse réfléchir à notre situation en tenant compte de ces données réalistes.
Jean-Pierre Plourde.


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5 commentaires

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    28 décembre 2009

    Bonjour M. Lapierre;
    Généralement l'achat du réseau électrique d'une autre province, d'un autre pays ou territoire n'est pas dangereux lorsque le pays producteur est souveraine et qu'il a le plein contrôle de sa destiné. L'entreprise d'état est alors considérée comme une autre multinationale.
    Le fait que la fédération canadienne refuse notre autodétermination vient contrecarrer nos projets et détruire nos ambitions. C'est cela qui nous rend vulnérable. Le Canada veut nous retirer nos territoires et nos actifs, c'est cela qui peut s'avérer une gageure risqué pour ce pays.
    Le projet Nouveau-Brunswick va transformer un levier économique en une charge sociale pour nos citoyens en plus de créer une compétition à nos emplois.
    Jamais un gouvernement redevable à ses citoyens ne ferait une chose pareille.
    Mon texte ne fait que mettre en évidence les dangers inhérent à notre silence et notre indifférence.
    Jean-Pierre Plourde.

  • Gilles Lapointe Répondre

    28 décembre 2009

    Monsieur J.P.Plourde, Je crois qu'il est très dangereux de laisser le gouv.Charest et
    Hydro-Québec, aller à l'extérieur de la Province de Québec produire de l'électricité dans
    une autre province !!!! Vendre de l'électricité à d'autres provinces ou États n'est pas
    dangereux si cette électricité est produite au Québec par Hydro-Québec au profit des
    Québécois qui se sont payés ce patrimoine.
    Gilles Lapointe.

  • Jean-Pierre Plourde Répondre

    28 décembre 2009

    Réponse à Gilles Bousquet et René P.
    Bonjour M. Bousquet,
    Toute la question en est une de rapport de force.
    Le peuple du Québec est en grande perte de vitesse.
    En ne réagissant pas à l'intégration du côté anglophone de tous les immigrants entrant à Montréal on réduit notre capacité d'intervention et on permet à Charest d'aller encore plus loin dans l'asservissement.
    Ce n'est pas vraiment un gouvernement Québécois que nous avons mais une succursale d'Ottawa.
    Jean-Pierre Plourde
    Bonjour M. René P.
    Vous me dite ceci:
    "si votre hypothèse se réalisait avec les conséquences colatérales prévues,
    il en résulterait sûrement de graves troubles sociaux, de la violence et
    peut-être même une guerre civile au Québec..et au Canada. Il est difficile
    d'imaginer qu'un peuple puisse être coincé de la sorte sans qu'il ne
    réagisse. Croyez-vous que les fédéralistes iraient jusqu'à prendre ce
    risque ?"
    Définitivement "OUI".
    M. René, si l'on perd Montréal, qu'on ne s'oppose pas à l'approche commune et qu'on laisse s'évaporer nos bras de levier tels la Caisse de dépôt et l'Hydro-Québec, je crois que le fédéral va oser ce que vous dite, et qu'il pourrait aller jusqu'à utiliser l'armé Canadienne pour intimider les opposants à son régime pas du tout démocratique.
    Depuis l'avènement du sentiment de liberté chez les Québécois, ce pays ne rêve que d'une chose, nous casser les reins et nous exproprier afin de forcer l'assimilation.
    Les quelques années devant nous devraient-être majeures de conséquences pour l'avenir de ce pays et en particulier du Québec.
    C'est une partie qui se joue entre Ottawa et Québec dont les points s'expriment en gains ou pertes de rapports de forces plus ou moins virtuels. Un peu comme au jeux de dame ou l'on avale les pions de l'adversaire.
    Plus on avance, moins il nous reste de pions et plus Ottawa gagne des doubles pions.
    On doit cela en grande partie au contrôle de l'information et des médias.
    Pour changer les choses, il faut créer une vague de contestation qui va se sentir par tous les citoyens. C'est de cette façon que ce pays va sentir qu'il est proche du point de décrochage et de la limite à ne pas franchir.
    Si cela se produit, il pourrait y avoir un effet boomerang dont il est difficile de prévoir l'ampleur, tous les scénarios sont possibles et dépendent du degré de conscientisation atteint pas les citoyens et exprimés dans les sondages.
    Le Canada joue avec le feu. Il va y avoir des brûlures majeures des deux côtés.
    Jean-Pierre Plourde

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2009

    Monsieur Plourde,
    si votre hypothèse se réalisait avec les conséquences colatérales prévues, il en résulterait sûrement de graves troubles sociaux, de la violence et peut-être même une guerre civile au Québec..et au Canada. Il est difficile d'imaginer qu'un peuple puisse être coincé de la sorte sans qu'il ne réagisse. Croyez-vous que les fédéralistes iraient jusqu'à prendre ce risque?

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 décembre 2009

    Si le fédéral voulait actuellement, sous prétexte d'utilité nationale, pourrait facilement nationaliser l'Hydro-Québec et faire tout ce que vous redoutez que l'affaire d'Énergie Nouveau-Brunswick pourrait risquer. Le danger n'est pas futur, il est actuel parce que le Canada peut faire tout ce qu'il veut à l'intérieur de ses frontières canadiennes incluant des nationalisations et l'invalidation des lois de SES provinces qui, dans une fédération comme la nôtre, répondent au pouvoir central vu que nous ne vivons pas une confédération comme ils nous le disent faussement depuis 1867.