L'application StopCovid prête le 2 juin en France

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Le Big Brother sanitaire se met en place avec l'aide des médias


L'application mobile StopCovid, qui doit permettre en France de tracer les contacts avec des personnes diagnostiquées positives au coronavirus, sera prête le 2 juin pour la deuxième phase du déconfinement dans ce pays, sans avoir recours aux plateformes d'Apple et Google, a annoncé le secrétaire d'État au Numérique.


«Aujourd'hui, on peut se dire qu'on sera prêt pour le 2 juin», a affirmé mardi le secrétaire d'État, Cédric 0, sur la chaîne BFM Business.


Lors de la présentation de son plan de déconfinement, le premier ministre français Edouard Philippe avait maintenu sa confiance dans le projet, qui suscite des critiques jusqu'au sein de la majorité, réaffirmant vouloir le soumettre à un débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale «lorsque l'application en cours de développement fonctionnera et avant sa mise en oeuvre».


Pour Cédric O, «le temps de développements avance relativement bien», avec une phase de tests «dès la semaine prochaine», suivie d'une présentation aux parlementaires puis un déploiement prévu «lors de la deuxième phase du déconfinement à partir du 2 juin».


Le secrétaire d'État a désormais exclu un partenariat avec les géants américains Apple et Google, qui contrôlent les deux grands magasins d'applications mondiaux (App store et Google Play Store) et veulent proposer rapidement un socle commun pour une application de traçage de contacts.


Les solutions d'Apple et de Google «posent selon nous un certain nombre de problèmes en termes de protection de la vie privée et en termes d'interconnexion avec le système de santé», a expliqué Cédric O.


«C'est pour ces problèmes, pas parce que Apple et Google sont des grands méchants loups, que nous avons refusé de passer par leurs solutions. Nous aurons une solution qui fonctionnera de manière très satisfaisante sur l'ensemble des téléphones et nous considérons que la maîtrise du système de santé, la lutte contre le coronavirus, c'est l'affaire des États (...) pas forcément celle des grandes entreprises américaines», a-t-il ajouté.


De nombreux pays ont adopté ou développent des applications pour smartphones de traçage des contacts - destinées à alerter un utilisateur d'un contact avec une personne infectée par le nouveau coronavirus - afin d'accompagner leur épineuse stratégie de sortie du confinement.


Ces applications mobiles, sur la base du volontariat ou imposées par les autorités notamment en Asie, suscitent à travers le monde des débats sur les questions d'efficacité, de confidentialité, d'utilisation des données et de respect de la vie privée.