Le coût annoncé du 3è lien (10 milliards) + le tramway (7,6 milliards) = 18 milliards de dollars = 18 000 millions de dollars
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Le tout possiblement doublé par des dépassements de coût prévisibles et inévitables, donc entre 15 et 20 milliards de plus. On dépassera alors les 35 milliards.
18 milliards, à répartir dans une ville 600 000 habitants, cela fait 30 000$ par citoyen qu'on va prendre dans vos poches et que vous allez devoir rembourser le reste de votre existence, plus longtemps que l'hypothèque de votre maison qui avait une échéance finale.

Ci-dessus: perforation de la toile du toit du stade olympique de Montréal
Rappelons que cela aura pris 30 ans à l'ensemble des Québécois, même les non-Montréalais, pour rembourser la dette du Stade olympique de Montréal (1,2 milliard), même ceux qui n'y ont jamais mis les pieds.
Source: Dette

Ci-dessus: l'ancien tramway de Québec devant la porte Saint-Jean à la Place d'Youville, sous sa hideuse toile d'araignée de fils électiques

Avouez que ça va revenir cher du billet de tramway -autant qu'un billet pour un match 7è de finale Canadiens/Nordiques acheté sur le marché noir, et que les Québécois espèrent toujours.

Une autre façon de bien saisir l'ordre de grandeur de cette immense dépense, c'est de se dire qu'il sera enlevé à chaque citoyen 30 000$ pour qu'une partie seulement d'entre eux se déplacent en tramway.
En passant, 30 000$ par citoyen, c'est 3 fois le prix que j'ai payé pour la belle petite Kia Soul 2015 propre comme une neuve (53 000 km au compteur) et que tout le monde prend pour une voiture de l'année, et qui est un choix sensé pour mes déplacements des 10 prochaines années. Et il me reste tout le reste de l'argent pour faire autre chose avec, incluant acheter 2 autres voitures au même prix. C'est comme ça qu'il faut calculer les dépenses à faire. Rigueur du processus décisionnel et souci d'économie comme priorités. Pas de dépenses folles, pas d'idées de grandeur. Pas de: mon voisin en a un, ça m'en prend un moi aussi.

Et si les dépassements de coût doublent, ce qui n’est pas irréaliste, cela fera 60 000$ par citoyen pour avoir un tramway dont seule une partie d’entre eux se servira. Cela s’appelle avoir le goût du luxe. Ce projet ne sera jamais rentabilisé. Par exemple, le déficit du STM de Montréal dépasse les 6,6 milliards.
Autrement dit, on pourrait payer aux 600 000 citoyens de Québec 1 800 000 autos tout à fait convenables pour circuler en ville, à raison de 3 autos par habitant, avec le même argent du tramway. On n'en demande pas tant.
On a entendu ad nauseam tous les arguments pour ou contre ces 2 projets ruineux et irréalistes. On retiendra surtout celui qui démontre que le résultat ne changera pratiquement rien à la congestion automobile, pouvant possiblement même l'empirer. Et que la majorité n'en veut pas.

Liste d’arguments contre le tramway, ici

Liste d’arguments contre le 3è lien, ici
Peut-être faudrait-il se montrer un peu plus raisonnable et terre-à-terre en se disant qu'on n'a tout simplement pas les moyens de gaspiller autant d'argent (votre argent comme le mien), et que les dépassements de coût inévitables seront pires que le gouffre financier SAAQclic. Des milliards et des milliards de dollars qui pourraient être employés à bien meilleur escient, à commencer par la baisse des impôts des citoyens.
Ne préféreriez-vous pas mieux garder plus de votre argent durement gagné pour en faire ce que vous voulez, plutôt que de le confier à d'autres qui le dépenseront pour vous?

Des dépassements de coûts torrentiels à prévoir partout
Le gouvernement québécois vient d'interrompre le projet pilote de Dossier santé numérique du réseau de la santé (actuellement boursouflé et stoppé à 433 millions de dollars, ayant atteint déjà 200% de dépassement de coûts, ce qui ne surprendra plus personne), car trop d'indicateurs montrent qu'on se dirigeait vers la même catastrophe que SAAQclic (1,1 milliard de dollars). Imaginez maintenant ce qui nous attend avec le 3è lien et le tramway, des projets encore plus gigantesques et mangeurs d'or où personne ne saura jamais où en sont rendues exactement les dépenses...

La solution raisonnable
La meilleure solution à cette situation est de considérer que la ville de Québec est assez grosse comme elle est, et qu'il faut faire en sorte qu'elle cesse de grossir et s'hypertrophier dans tous les sens. En un mot, qu'on fasse en sorte qu'elle demeure à dimension humaine.
Ci-dessus: illustration de l'intelligence artificielle d'une ville en hypercroissance

Légende ci-dessus: La ville de Montréal telle que transposée par l'intelligence artificielle
Conclusion
Les gens de la capitale nationale, le berceau de la Nouvelle-France et de la nation, n'ont pas intérêt à ce que leur ville adopte petit à petit des airs de métropole méconnaissable, cosmopolitisée à outrance, dénaturée et déchéante comme Montréal, qui s'enlise dans l'enlisement, qui perd peu à peu tous ses repères identitaires québécois, qui est à peu de choses près devenue une ville étrangère.
À lire : Québec doit cesser de grossir 22 raisons solides de s’y opposer fermement

Ci-dessus: symbole visuel de l'argent qui fuit de toutes parts

Ci-dessus: C'est démontré, plus d'infrastructures, plus de congestion
Note: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approfondir davantage votre réflexion sur le sujet










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1 commentaire
Réjean Labrie Répondre
13 novembre 2025J'ai retrouvé l'article éclairant du journaliste François bourque du Soleil, qui explique que:
Toutes les études internationales démontrent que plus il y a d'autoroutes, de ponts et de tunnels, de transport en commun, plus la congestion automobile augmente!
Les gens voient cela comme une occasion de multiplier les déplacements, d'aller plus loin et plus souvent.
Voici les faits empiriques que révèlent les plus récentes études relatées par le journaliste François Bourque dans Le Soleil de Québec:
1- La seule chose qui semble avoir un réel effet sur la congestion routière est l'état de l'économie. Quand elle tourne en accéléré, le trafic augmente, et quand elle ralentit, il se calme.
Dans les économies vigoureuses, les citoyens travaillent plus, sortent plus, consomment plus et ont les moyens d'avoir plus de voitures.
2- Il existerait une «loi fondamentale de la congestion routière» qu'on pourrait résumer comme suit : les nouvelles routes attirent de nouveaux conducteurs et l'intensité du trafic reste la même.
Lorsqu'il devient plus facile de se déplacer et qu'il n'y a pas de contraintes, les citoyens se déplacent davantage.
Lorsqu'on ne craint plus le trafic, on multiplie les déplacements, on voyage seul dans sa voiture au moment qui convient à chacun, y compris aux heures de pointe.
Les citoyens occupent ainsi les nouvelles routes et se permettent d'aller habiter plus loin.
Les entreprises qui dépendent du transport sont elles aussi attirées par ces déplacements faciles et se multiplient.
La capacité accrue du réseau routier est ainsi grugée par de nouveaux utilisateurs, ce qui donne la décevante impression d'avoir construit pour rien de nouveaux ponts ou de nouvelles autoroutes.
3- L'autre mythe écorché par les chercheurs Duranton et Turner est qu'un meilleur transport en commun va réduire la congestion. D'autres études arrivent aussi à cette même conclusion.
Il est vrai qu'une nouvelle ligne de métro, de tramway ou d'autobus rapide va convaincre des automobilistes de délaisser leur voiture.
Ceux-là ne seront plus sur les routes et sur les ponts. Sauf que l'espace libéré sera occupé par de «nouveaux» conducteurs attirés par la circulation «facile».
C'est un cercle vicieux où les autos tournent en rond comme sur une piste de course en boucle sans voie de sortie.
La seule solution à ce problème autorégénérateur, c'est de plafonner la population d'une ville. Nous reparlerons dans un prochain article du concept novateur de degré de développement optimal atteint par une ville qui ne doit plus être dépassé.
Source: La fatalité du trafic