La croissance économique canadienne ralentira cette année à 1,2 % – soit environ la moitié de ce qu’elle était l’an dernier – avant de reprendre de la vigueur dans les deux prochaines années, affirme un rapport publié lundi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le groupe de recherche établi à Paris calcule que le produit intérieur brut du Canada, qui a avancé de 2,4 % en 2014, ne renouera pas avec ce niveau de croissance pendant encore au moins deux ans.
La croissance économique du pays devrait atteindre 2,0 % en 2016 et 2,3 % en 2017, estime l’OCDE.
Ces prévisions suivent la tendance générale mise de l’avant par la Banque du Canada le mois dernier, avec quelques variations.
La banque centrale canadienne a répété, le 21 octobre, que la progression du produit intérieur brut du Canada serait de 1,1 % cette année, avant de réduire ses prévisions pour 2016 et 2017 à 2,0 % et 2,5 %, respectivement.
En comparaison, l’OCDE mise sur une croissance de l’économie américaine de 2,4 % pour cette année, puis de 2,5 % en 2016 et 2,4 % en 2017 – surpassant largement, pour chaque année, la prévision du rythme de croissance des autres pays du G7.
Le Royaume-Uni est le seul autre pays du G7 à se rapprocher des prévisions des États-Unis pour chacune des trois années.
Par ailleurs, l’OCDE a estimé dans son rapport que le ralentissement du commerce international était «profondément inquiétant» et qu’il pourrait annoncer une nouvelle récession pour les économies avancées du monde.
Le risque à l’économie mondiale se concentre sur le ralentissement des marchés émergents comme la Chine, a ajouté le groupe de recherche. La transition économique de la Chine, qui s’éloigne des investissements massifs dans les infrastructures et la fabrication à la faveur des services et de la consommation, a nui aux exportateurs de matières premières comme l’Australie, le Brésil, le Canada et la Russie, explique le rapport.
L’OCDE regroupe 34 des pays les plus développés au monde et fait la promotion des politiques qui favorisent la croissance économique, l’éducation et les questions liées au bien-être collectif.
Dans un clin d’oeil aux discussions à venir des Nations unies sur les changements climatiques, à Paris, le rapport a laissé entendre que des actions étaient nécessaires immédiatement pour s’attaquer à ce problème. L’OCDE a en outre exhorté les dirigeants des quelque 200 pays rassemblés pour les discussions à ne pas évoquer la faiblesse économique pour justifier l’inaction.
Source: affaires.lapresse.ca
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