L’indépendance du Québec, un choix décisif

Il est impératif de choisir l'indépendance nationale du Québec et d'adopter un discours unique, clair et cohérent.

Tribune libre

On peut dire que l'événement DestiNation a été un grand succès si l'on tient compte du fait que plus d'un millier d'indépendantistes ont accepté de participer à dix panels parfaitement orientés selon les buts du MNQ et du CSQ, où des conférenciers exposaient leur point de vue sur deux propositions de résolutions particulièrement longues qui visaient, semble-t-il, assurer l'avenir du mouvement indépendantiste et définir la route vers l'indépendance.

Force est de constater, malheureusement, que les débats en atelier et que le discours sur l'indépendance du Québec manquent d'unité, de clarté et de cohérence. On a pu observer que l'indépendance oscille entre une fin ou un moyen, soit une lutte nationale ou une lutte sociale. Pire, cet événement aura confirmé une fois de plus que l'optique fédéraliste est incrustée dans le cerveau des indépendantistes, de sorte qu'il s'en trouve encore pour dire que si nous arrivions à rédiger une nouvelle constitution québécoise, nous pourrions peut-être forcer le fédéral à rouvrir la constitution canadienne. Coup donc ! C’est à se demander ce que cherchent vraiment les indépendantistes ? Est-ce une chaîne, juste un peu plus longue, pour s'illusionner d'être un « peu moins pas libre » dans la belle Province of Quebec ? À quand le décrochage complet et définitif de l'option (plus ou moins souple) du fédéralisme ? et l'adoption, sans équivoque et définitive, de l'optique indépendantiste ?

Pourquoi l'indépendance du Québec est une fin et non un moyen et pourquoi elle est une lutte nationale et non une lutte sociale.

Les luttes pour la justice sociale sont importantes, mais c'est une absurdité de penser qu'elles sont de même nature que la lutte pour l'indépendance qui, elle, est menée pour qu'une nation puisse agir par elle-même autant à l'interne qu'à l'externe. Au Québec, la lutte pour l'indépendance doit être menée afin que la nation québécoise ait la prépondérance collective sur sa vie nationale pour mettre fin à l'annexion qu’elle subit inexorablement depuis 250 ans. Cet état de fait est tout le contraire de l'indépendance, c’est-à-dire le remplacement de l’agir collectif par l’autorité d’une unité politique complètement indépendante, le Canada. L'annexion est le drame de la nation québécoise parce que celle-ci laisse la nation canadienne-anglaise agir à sa place, notamment à l'international où le Québec n'est qu'un spectateur passif.

«Si tous les indépendantistes n'arrivent pas à mettre le cap sur l'indépendance du Québec et confondent tout, comment pensent-ils convaincre et mobiliser la population québécoise en vue de sa réalisation ?»

En somme

Sans vouloir nier, «dans le destin des nations, les mots courage, responsabilité, rêve et passion», ils ne remplacent pas le mot «lucidité ». Jetons un coup d’œil dans le dictionnaire.

Lucidité : faculté de voir et de comprendre les choses avec clarté et justesse; caractère de celui ou de ce qui est lucide.

1. Clairvoyance et objectivité
2. Pleine possession de ses moyens intellectuels
Synonymes : raison, esprit, intelligence, compréhension

Les contraires selon Le Petit Robert : aveuglement, démence, égarement, illusion, ivresse, passion. La passion profuse et elle brouille les cartes.

Les indépendantistes confondent le pourquoi et le quoi. C'en est désarmant de non-sens.

Recourrons derechef au dictionnaire

Pourquoi : pour quelle raison ; dans quelle intention ; pour quelle cause ; pour quelle chose.

Quoi /Quid : qu'en est-il de l'indépendance ? Ce qu’elle est vraiment, franchement.

Pour le «Quoi», nous n'avons jamais la réponse. Il est très difficile même d’en discuter. On dirait que l’indépendance est prise pour acquis. On est déjà presque indépendant ! Ainsi, les indépendantistes s'égarent dans des broutilles. Ils sont dans les processus. Ils sont intarissables d’imagination (propositions et commentaires).

Si tous les indépendantistes n'arrivent pas à mettre le cap sur l'indépendance du Québec et confondent tout, comment pensent-ils convaincre et mobiliser la population québécoise en vue de sa réalisation ? Il s'agit donc là d'un obstacle majeur qu'il leur faut lever. Ce qui ne fut pas le cas pour l’événement DestiNation.


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2 commentaires

  • Monique Chapdelaine Répondre

    29 septembre 2014

    Pour rendre compréhensible ma tribune libre, mes trois notes doivent être ajoutées aux endroits indiqués ci-après :
    On peut dire que l'événement DestiNation (1)
    (1) L'événement DestiNation, « nouvelles idées, nouveau départ», qui a eu lieu les 20 et 21 septembre 2014 au théâtre de l'Olympia de Montréal et à l'UQAM, avait été co-organisé par le Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) et le Conseil de la souveraineté du Québec (CSQ).
    Sans vouloir nier, «dans le destin des nations, les mots courage, responsabilité, rêve et passion» (2)
    (2)Alain Gagnon, «Kant et l’Écosse», Le Devoir, 23 septembre 2014. http://media2.ledevoir.com/international/europe/419159/kant-et-l-ecosse
    Ainsi, les indépendantistes s'égarent dans des broutilles. Ils sont dans les processus. Ils sont intarissables d’imagination (propositions et commentaires)(3)
    (3)Jean-François Lisée, «Refaire fleurir le goût de l’indépendance : Un mode d’emploi.» http://jflisee.org/refaire-fleurir-le-gout-de-lindependance-un-mode-demploi/?utm_source=Les+abonn%C3%A9s+du+blogue&utm_campaign=87d31acc94-RSS_EMAIL_CAMPAIGN_JFLISEE&utm_medium=email&utm_term=0_86e7a92849-87d31acc94-14514521

  • Luc Archambault Répondre

    28 septembre 2014

    FIN : But à atteindre, aspiration, ce vers quoi toutes les actions d’une personne sont dirigées.
    BUT : Point que l’on vise.
    MOYEN : Ce dont on se sert pour atteindre un but. Ressources naturelles inhérentes à une personne de façon permanente. ( Être en possession de tous ses moyens. )
    L'indépendance démocratique du Peuple Souverain du Québec est foulée aux pieds par un État de dictature d'occupation AUTOCRATE du Royaume de la Couronne canaco-britannique créée ex nihilo et sans rupture en 1982 pour que continue à s'imposer sans OUI par-dessus la tête démocratique constituante du Peuple Souverain du Québec depuis 255 ans, un État de clair DÉNI démocratique contrôlé de Bay Street et Calgary par le SEUL Parlement d'Ottawa sur lequel le Peuple Souverain du Québec n'a pas de prise majoritaire.
    La FIN, c'est l'indépendance DÉMOCRATIQUE du Peuple Souverain du Québec ; une FIN qui se trouve à n'être que le DÉBUT d'une VIE LIBRE pour le Peuple Souverain du Québec ; c'est le DÉBUT de l'effective PRIMAUTÉ de sa Souveraineté démocratique de Peuple Souverain ; c'est le DÉBUT de l'effective PRIMAUTÉ de son Autorité démocratique suprême sur SON territoire national du Québec.
    Le BUT à atteindre c'est le fait pour Le Peuple, de vivre dans un État démocratique républicain qui émane de lui ; ce qui ne peut survenir que si et seulement si Le Peuple APPROUVE nommément et directement les Actes constituants qui gouvernent l'État du Peuple, qui gouvernent les Gouvernements qui gouvernent Le Peuple, jamais aussi clairement que par référendum ; comme en Australie depuis 1900, en Irlande depuis 1937 ; en France depuis 1946, etc. etc...
    Le MOYEN, pour Le Peuple, c'est d'avoir l'occasion de RENVERSER démocratiquement l'État ILLÉGITIME du Canada qui NIE son existence et la primauté de sa souveraineté de Peuple démocratique, pour qu'il puisse fonder un État légitime démocratique qui émane de lui pour succéder à l'effondrement de l'État ILLÉGITIME du Canada qui aura été RENVERSÉ par Le Peuple.
    AVANT de fonder l'État du Peuple, Le Peuple doit d'abord avoir l'occasion de RENVERSER la dictature d'occupation canadian ; comme nous a invité à le faire de Gaulle le 24 juillet 1967 en s'écriant VIVE le Québec LIBRE... Le pendant du cri qui terminait ses appels à la LIBÉRATION en juin 1940, VIVE la France LIBRE...
    Or, René Lévesque a cru utile de tourner le dos à De Gaulle à peine 3 mois plus tard, en octobre de la même année 1967 en lançant le MSA | Mouvement souveraineté-association... s'associer à une dictature sans prévoir d'abord APPELER Le Peuple à la RENVERSER, comme l'a fait de Gaulle à compter de juin 1940 ; depuis, la gouvernance collabo de soi-disant bons gouvernements qui VALIDE la NÉGATION de la souveraineté du Peuple a cours et nous a mené à l'impasse dans laquelle nous nous trouvons toujours depuis 255 ans, et sous gouvernance collabo soi-disant souverainiste depuis 47 ans...
    Le MOYEN ( la gouvernance collabo ) ne peut ne aucun cas contredire la FIN ( la démocratie ), sans conséquence, sans nous priver de la FIN ( de la démocratie ).
    La Gouvernance collabo nous a été UTILE, ne serait-ce que pour survivre cependant que nos élites militaires, politiques, économiques, financières, cléricales séculières et religieuses quittaient... Il a fallu collaborer pour survivre et en moins de 200 ans ce peuple a su non seulement déjouer tous les plans mis de l'avant par la fine fleur soi-disant civilisatrice de l'Empire le plus puissant de toute l'Histoire de l'Humanité pour survivre, mais a su et pu, ex nihilo, à partir de presque rien, seul au monde, à se reconstituer de élites propres capables de produire la Révolution tranquille qui a permis de démocratiser l'éducation et l'instruction du Peuple, de se rapproprier près de 50% de son économie et de son État...
    Or si la gouvernance collabo fut utile, elle ne l'est plus, il faut tel un certain François Mitterrand ROMPRE avec elle... pour élire une députation qui REFUSE désormais de gouverner Le Peuple comme d'ordinaire, alors que Gouvernement est gouverné et accepte d'être gouverné par une Loi constituante qui n'est pas celle du Peuple. Ce qui délègue à une Autorité soi-disant supérieure à celle du Peuple ce qui a été délégué par Le Peuple...
    DELEGATUS non POTEST DELEGARE
    Il faut ROMPRE avec la gouvernance collabo... C'est un BUT à atteindre, en tant que MOYEN pour donner l'occasion aux Québécois,es de RENVERSER la dictature d'occupation canadian qui s'impose sans OUI au Québec, par-dessus la tête constituante référendaire des Québécois,es.
    On peut atteindre ce but dès lors que les partis politiques soi-disant LIBÉRATEURS acceptent de ROMPRE avec la gouvernance collabo de soi-disant bons gouvernements qui NIENT ce qu'ils prétendent mettre de l'avant, à savoir la primauté de la souveraineté du Peuple.
    On peut atteindre ce but dès lors que l'on endosse un Programme COMMUN d'État démocratique républicain capable de faire l'UNION des forces démocratiques citoyennes du Peuple pour qu'elles puissent faire pression sur les partis politiques pour qu'ils cessent de nous diviser sur tout et son contraire.
    Le Conseil de la souveraineté pourrait être un outil essentiel capable de réunir TOUTES les forces citoyennes MOBILISÉES par ce Programme COMMUN d'état démocratique républicain qui ROMPT avec la gouvernance collabo.
    MAIS, cela ne fait pas l'affaire des partis politiques qui VEULENT garder les coudées franches...
    Alors, rien de mieux que d'occuper les forces citoyennes à quelques grands travaux constituants qui n'ont aucune espèce d'influence sur les partis... ils pourront à loisir continuer à se diviser non seulement sur l'accessoire, mais aussi sur l'essentiel...
    Il faut donc RÉSISTER... il faut mettre de l'avant un Programme d'action du CSQ qui inclut le fait d'endosser un Programme COMMUN d'État capable de former une Coalition de Gouvernement de LIBÉRATION démocratique nationale... comme l'a fait, toutes choses égales par ailleurs, de Gaulle avec le Programme du Conseil national de la Résistance, adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 -
    Sans PROGRAMME COMMUN, c'est peine perdue...
    Sans UNION autour d'un même Programme COMMUN d'État qui transcende les concurrents programmes de gouvernance de l'État, c'est peine perdue.
    Si le CSQ adopte et met de l'avant un Programme COMMUN d'État démocratique républicain de Coalition nationale de Gouvernement de LIBÉRATION démocratique républicain, nous disposons d'une FORCE contagieuse capable de forcer les partis à se commettre, pour ou contre...
    On pourra donc faire la différence entre les partis DÉMOCRATES et les partis AUTOCRATES.
    Aucun,e démocrate ne se croira justifié,e de voter pour la droite ou la gauche néo-AUTOCRATE du NPIDI ou des Libéraux lors des prochaines élections à tenir à Ottawa au plus tard en octobre 2015. Nous pourrons élire à Ottawa, une députation MAJORITAIRE partie d'un Bloc DÉMOCRATIQUE républicain québécois engageant.
    UNION ou ANNULATION !
    On cesse de voter pour des partis qui REFUSENT d'endosser le Programme COMMUN d'État démocratique républicain que nous endossons... Aucun parti ne pourra profiter de la division du vote...
    Si un seul parti l'endosse ce Programme on appelle à voter pour CE PARTI qui choisit de rompre avec la gouvernance collabo... pour donner au Peuple souverain du Québec de poser 4 Actes constituants primordiaux nécessaires pour rendre démocratique ce qui est autocratique.
    MANIFESTE constituant & FEUILLE de ROUTE |
    Pour UN Programme COMMUN d’État DÉMOCRATIQUE républicain | pdf |
    Programme COMMUN |[ RÉSUMÉ une page->https://drive.google.com/file/d/0B_PvSeqJTFgcWFNRMG1uQ0VIcGs/edit?usp=sharing ] | pdf
    Programme COMMUN | [RÉSUMÉ 2 pages->https://drive.google.com/file/d/0B_PvSeqJTFgcRDNwMWdaOE1yelU/edit?usp=sharing] | pdf | cf : Dispositif électoral de « proportionnelle pragmatique »
    Le MOYEN pour élire un Gouvernement MULTIPARTITE de LIBÉRATION démocratique républicain MAJORITAIRE : un Dispositif électoral de « proportionnelle pragmatique
    Version longue...
    Dispositif électoral de « Proportionnelle pragmatique » |
    COMMISSION ÉLECTORALE de la COALITION multipartite de Gouvernement de LIBÉRATION démocratique nationale républicain
    Guy Laforest « L'Existence et la souveraineté du peuple », Le Devoir, 26 mai 1995, p. A-10