Réplique à Monsieur Robert Barberis-Gervais

L'information, source d'éducation et de liberté.

Tribune libre

Je suis totalement en accord avec vous, que le problème étudiant prend désormais une place qui cache de nombreux autres problèmes avec le gouvernement Charest. Et ils n'ont pas l'appui majoritaire (enfin c'est ce qu'ils veulent nous laisser croire? ) de la société québécoise. Cependant, le mouvement étudiant doit être soutenu au plus haut point, et je crois qu'à l'intérieur même du mouvement la cause du sous-financement devient de plus en plus tangible, et transcende les problèmes internes et l'idée individualiste de l’étudiant-enfant-gaté, et même des problèmes présents de l'université:
- Clientélisme des universités ( investissement dans l'immobilier, financement de certains programmes bonifiés par les entreprises, etc.)
- Enrichissement des «têtes gouvernantes», dans une idée de «libre-marché».
Les étudiants désormais, et principalement à Montréal il va sans dire, cherchent plus loin afin de voir pourquoi en sommes-nous venus là. À partir de ce moment, il faut se demander, pourquoi n'avons-nous pas d'argent pour donner le droit fondamental d'étudier, à tous et à chacun, non pas par rapport à l'argent qu'il possède, mais rapport à ses qualités personnelles. Le collectif qui aide l'individu, qui redonne par ses impôts, mais surtout son apport de travail dans celle-ci.
En plus des universités corrompues, tout le système l'est, et c'est en changeant ce système de patroneux que nous pourrons trouver les sommes nécessaires, non pas en «taxant» le prolétariat comme le gouvernement aimerait tant le dire, mais bien directement à la source de tous les maux.
Il faut donc parler, parler et écrire à nos proches, amis et collègues non pas seulement du problème de l'éducation comme un problème qui doit être réglé en lui-même, mais bien dans celui qui englobe tout. Dès maintenant si on ne veut se fait «avoir» plus encore au cours de la prochaine élection.
La démocratie ne se fait pas au vote, la majorité se laisse facilement influencer à ce moment-là. Il faut agir, tous ensemble, et parlons de ce projet de pays qui peut venir vite.
C'est un travail que les étudiants grévistes, que je côtoie à Québec, font quotidiennement, chez leurs amis, leur famille, dans la rue, même avec le carré rouge.
Car malgré ce que les médias veulent en dire et en retirer: Nous ne sommes plus seuls, le sondage de 800 personnes n'est que pacotille: même Québec (!) porte de plus en plus le carré rouge.
L'information est là, dans les cégeps et universités près de chez vous, et les étudiants n'attendent que cela pour avoir des hommes et des femmes, travailleurs et intellectuels, pour s'impliquer, à informer, à prendre une carte de parti, n'importe lequel qui puisse vous sembler honnête, et de se dire ensemble: Québecois, travaillons pour avoir se pays.
Simon Paul duchesne
Étudiant à l'université Laval
en grève depuis 6 semaines
Président de la radio universitaire CHYZ.


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1 commentaire

  • Stefan Allinger Répondre

    2 avril 2012


    Bonjour,
    Vous êtes le bastion de l'université Laval alors bon courage dans votre grève. La direction vous mets beaucoup de pression et j'espère que vous allez leur tenir tête. Dites vous qu'en dehors de l'université Laval il y a un mouvement massif.
    Ce pourrait-il que d'autres associations se joignent au mouvement à ce stade ou est-ce trop tard?
    Stefan Allinger