Réplique à Louis Cornellier - « L’intellectuel »

L’intellect gobe-mouches

Tribune libre

Depuis la valse des discours commémorant la mort récente de Pierre Falardeau, nous avons pu voir de nombreuses pièces d’anthologie. D’une manière ou d’une autre, une interprétation ressortait, celle dominante des médias d’une certaine obédience. Nous pouvons, bien sûr, déclarer la non-représentativité de cette interprétation au vu et au su de la recevabilité d’une démarche en vue d’amener le peuple québécois vers l’indépendance.
Stricto sensu, [la grille d’analyse de Louis Cornellier->22301] à propos de Pierre Falardeau s’attarde à la posture employée par ce dernier. Attaquer ce qui est exemplaire, dénoncer ce qui est subterfuge, et se ménager une bataille rangée ne peut se faire sans l’économie du choix d’un certain camp. Parler du dernier référendum et exercer un certain renvoi est symptomatique d’un réductionnisme propre à un intellect gobe-mouches.
De l’exemplaire de Pierre Falardeau, nous ne pourrons nous constituer des doubles. Nous ne pouvons cependant demander l’impossible sans d’abord dénoncer ce qui est effectivement une bataille rangée. Attaquer le subterfuge médiatique ne se fera pas sans ménager certaines sensibilités au passage. N’est radical que ce qui s’attaque à la racine même du problème.
Exercer son droit de vote, accomplir le sens de sa citoyenneté et rendre le portrait au paysage médiatique québécois, c’est donner l’heure juste quant à un certain état de faits qui imprègne la réalité et les perceptions ainsi façonnées. Tant et aussi longtemps que les médias fédéralo-corporatistes domineront le paysage et que Le Devoir se prêtera au jeu, « l’Elvis Grattonisme » continuera de régner. Convaincus, pas convaincus, il y a une bataille et une certaine violence qui se produisent en ce moment même.


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