Imaginez une jolie blonde refaite de partout installée au bar de l’hôtel. Elle est seule.
Assis sur sa banquette, un monsieur la regarde et s’imagine des choses.
Il s’approche, entreprend de jaser, lui paie verre après verre.
Elle minaude, se joue dans les cheveux, va faire son petit tour aux toilettes pour réarranger son maquillage, se laisse cruiser.
Les autres clients trouvent le gars pathétique, mais il ne s’en rend pas compte.
Puis arrive le chum de la fille. Une armoire à glace. Ils repartent.
Au dernier moment, la fille se retourne et fait un doigt d’honneur au «mononcle» en riant aux éclats.
Le «mononcle», c’est le PQ. La fille, c’est QS.
Argent
Pendant ce temps, le gouvernement Couillard prépare son budget de la semaine prochaine.
Juste pour les 9 premiers mois de cette année, le surplus atteint 2,3 milliards $. Le gouvernement nage dans l’argent.
Il annoncera l’abolition de la taxe santé.
Il est plus rentable politiquement, parce que plus visible et plus facile à comprendre, d’éliminer une taxe détestée, laissant plus d’argent dans les poches des gens, que d’annoncer une baisse d’impôt.
L’an prochain, le PLQ aura encore plus d’argent à distribuer.
Dans son budget du printemps 2018, il fera pleuvoir des centaines de millions dans la santé et l’éducation.
Il lui restera encore de l’argent pour annoncer une baisse d’impôt.
Le gouvernement sait aussi que les électeurs ont, pour la plupart, une mémoire de quelques semaines.
Oubliés les Hamad, Bolduc, Vallée, Porter, Normandeau, le MTQ, la SIQ et tout ce festival de gaffes et d’histoires malodorantes.
Puis, on ira voter à l’automne.
Le PLQ se posera en bon gestionnaire qui a fait «la job».
Il aura aussi son arme de destruction massive: le vote de 80 % des non-francophones.
«L’argent et les votes ethniques», ça vous dit quelque chose?
Si un tour de vis supplémentaire est requis, on dira que le PQ et la CAQ sont d’affreux xénophobes aux plans inavoués parce qu’inavouables.
Reconnaissons à M. Couillard un indéniable talent dans ce domaine. Il est à la question ethnique ce que Wes Craven est au film d’épouvante.
Rire
Au même moment, le duo Massé-GND — parfaitement dans l’air du temps — aura les médias fédéralistes mangeant dans ses mains.
Il bénéficiera de la couverture complaisante de ceux qui peuvent dire n’importe quoi parce qu’ils ne prendront pas le pouvoir.
Nadeau-Dubois pourrait donner à beaucoup de jeunes le goût de donner un bon coup de pied au cul du PQ.
Ce serait comme envoyer chier leurs parents qui les ont si longtemps emmerdés en leur demandant de faire le ménage de leur chambre.
François Legault jouera le tout pour le tout, n’ayant strictement rien à perdre. On oublie à quel point il avait été brillant pendant les débats télévisés de la campagne de 2014.
Seul dans sa chambre d’hôtel, devant sa télé, le «mononcle» entend encore le rire de la fille du bar.
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