M. Marcel Blanchet, Directeur général des élections, entreprend de
redessiner la carte électorale du Québec. Les citoyens vont prendre la
parole. Des voix s’élèvent déjà.
Il y a là, à n’en pas douter, pour qui envisage une Constitution pour
notre pays une belle entrée en matière. Le PQ veut effectivement s’attaquer
à la mise en place d’un tel document, de cette loi fondamentale. Alors
travailler avec les différentes régions du Québec, dès maintenant, pour
leur permettre de dire, là où ça peut compter, ce qu’elles pensent du
projet du DGE et comment elles voient la chose serait une belle manière
d’ouvrir le chantier. Le PQ ne devrait pas rater cette opportunité.
Une question précise à débattre : la dimension strictement démographique
doit-elle être la seule règle à intervenir?
Étant donné que la nationalité de notre peuple, comme de tout peuple
d’ailleurs, est quelque chose de touffu, quelque chose qui comporte les
dimensions langagière française, culturelle, historique, territoriale,
civique et politique; étant donnée aussi l’immensité du territoire et la
répartition tout à fait inégale d’une population en elle-même assez peu
nombreuse dans ce vaste pays, ne serait-il pas légitime de raffiner ou de
compléter la règle strictement démographique par des considérations
territoriales? C’est déjà fait, dira-t-on, et c’est juste. Mais a-t-on
épuisé toutes les possibilités de cet ordre?
En y pensant tous ensemble, peut-être trouvera-t-on d’autres expédients
que le simple jeu mathématique du nombre. Un citoyen n’est pas qu’un pur
numéro. Il est quelqu’un qui habite un territoire. Il faut le plus possible
tenir compte de cet aspect. D’autant plus que nous avons au Québec un
sérieux problème d’occupation du territoire.
Alors, pour le chantier de la Constitution : Comment voyons-nous
l’occupation du territoire dans le Québec souverain et indépendant? Quelles
conséquences pour une représentation démocratique équitable?
Je viens d’écouter la tribune de Maisonneuve à l’écoute qui portait
justement sur ce thème. Les gens des régions, des comtés promis à la
disparition, ont pris abondamment la parole.
Dieu, qu’ils ont des choses pertinentes à dire et qu’ils les disent bien!
Fernand Couturier
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