En réponse à Richard Gervais

La couleur de l’encre

Tribune libre 2008


Monsieur le président se comporte comme un poisson dans un bocal d’encre :
il éclabousse. Il prétend que je n’étais plus secrétaire générale après
que cinq membres de l’exécutif m’ont expulsée de cette instance, sur
laquelle j’ai été élue par l’assemblée de fondation du Parti
Indépendantiste. C’est comme si Jean Charest expulsait les députés
péquistes de l’assemblée nationale et prétendait qu’ils n’étaient plus
députés. Cette conception de la démocratie me fait frémir quand je pense
au genre de Québec indépendant elle prépare.
Monsieur le président cite la démission de Daniel Sénéchal comme un
argument décisif de notre mauvaise foi; mais il néglige le fait qu’il a
lui-même accepté la réintégration de Daniel Sénéchal dans l’exécutif le 28
août dernier!
Et vous, lecteurs, ne voyez-vous pas la couleur de l’eau dans laquelle
nage notre président? Il tire sur moi, prétendant que j’ai organisé une «
cabale diffamante et hystérique », alors que j’ai demandé, avec deux autres
ex-membres de l’exécutif, la démission du chef dans une lettre qui se
termine en ces termes :
« Ta perception du rôle d'un chef est incompatible avec une vision moderne
de la démocratie: un chef est un membre de l'exécutif comme les autres, il
ne peut pas prendre à lui seul les décisions et exiger l'obéissance. En
tenant une réunion parallèle, tu as démontré ton absence d'autorité morale.
En tentant de contourner l'exécutif, tu as démontré que tu ne te reconnais
plus toi-même comme chef.
Par tes gestes et ton attitude, tu as trahi notre confiance et nous
jugeons maintenant que, par respect pour nos membres, tu dois, dans les
plus brefs délais, remettre ta démission comme chef du Parti
Indépendantiste. »
Colette Provost

Ex-secrétaire générale du Parti Indépendantiste
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