Face à l'événement géopolitique Brexit*

Le virus néolibéral anti-indépendance républicaine du PQ

Un cas d'espèce: Bernard Landry

Tribune libre

En ce jour de référendum national où la souveraineté du Royaume-Uni est en jeu face à la domination économique de l’Union européenne, j’aimerais relever du PQ une orientation géopolitique du comportement de son establishment pour le moins répréhensible. La cause indépendantiste ne peut être que républicaine, anti-monarchique et anti-régime parlementaire britannique si elle met l’État au profit collectif du peuple. Nous sommes d’accord séparatistes authentiques? Or, le PQ, se comporte de manière traditionnelle en néolibéraliste récupérateur ludique de social-démocratie depuis ses débuts : c’est son virus d’ambivalence essentiel qui le fait parler des 2 côtés de la bouche et profédéralistement parfois, ou se taire sur chaque dossier l’interpellant et subir avec inertie événements et tragédies, passées (Lac-Mégantic) comme pré-visibles (oléoduc Énergie Est).

Historiquement, dès que récupéré par le Haut, le R.I.N.(1) se sabordant, l’invasion privé-légiste (2) s’opéra et le clivage s’accentua entre le peuple désirant libération nationale et la classe politique servant d’abord les intérêts privés exerçant une pression de pouvoirs corporatistes et institutionnalisés et donc, d’argent. Le RIN fut le premier parti indépendantiste, le SEUL faisant la jonction-fusion réelle entre le peuple (d’où il émana) et sa représentation politique. Les néolibéraux ont pris la relève, aidé par Paul Desmarais père en coulisses afin de contenir ces forces séparatistes, les diviser de l’intérieur et aboutir à l’anémie gangréneuse que le PQ reflète aujourd’hui. La boucle est ainsi bouclée, et l’inversion retour aux sources est devenue primordial, « existentielle » dirait Jean-Claude Pomerleau.

En ce jour crucial du référendum britannique, ce 23 juin 2016, où les forces oligarchiques internationales se sont liguées pour terroriser l’électorat Anglais et interdire sa libération du joug économique de l’Union européenne, montrer comment l’establishment péquiste est infiltré par le néolibéralisme devient prémonitoire du jeu électoral à venir au Québec. Le modèle par excellence en est ici Bernard Landry. Ce dernier a pistonné, via La Presse, Alexandre Cloutier à titre de candidat à la direction du PQ, dès l’annonce de la course à la chefferie. Gilles Duceppe a imité le geste le lendemain – pas par hasard, on s’en doute.

Comme chacun sait (ou feint de ne pas le savoir) Bernard Landry est chroniqueur permanent à la revue ultrafédéraliste et globaliste Forces – comme dans « Power » Corp – dirigée par le libéral Gil Rémillard, constitutionnaliste réformiste du régime anglo-canadian. Cette revue et ses affairistes néolibéraux sont un ennemi naturel à la cause indépendantiste.

Voici, en s’opposant au Brixit, c’est-à-dire à la reprise par le Royaume-Uni de sa souveraineté via un référendum en sortant de l’Union européenne, ce que le néolibéraliste Bernard Landry, complice des oligarques et prédateurs mondialistes, non plus le défenseur patriote de l’indépendance nationale républicaine d’ici ou d’ailleurs, a écrit, et je cite :

« Les Anglais, qui avaient rejoint avec beaucoup de retard l’Union européenne, menacent de la quitter, risquant d’ébranler un des plus beaux exemples de coopération internationale de l’histoire humaine. Ce néfaste projet britannique, dont on espère qu’il échouera – Obama s’est d’ailleurs courageusement joint au concert en faveur de l’harmonie et de la sagesse –, illustre bien que si les indépendances sont essentielles, elles doivent pouvoir être sujettes à des compromis afin que cette liberté ne serve pas, ultimement, des formes d’anarchie. » (3)

Faisons une analyse détaillée de ce paragraphe – les bouts en caractères gras le sont par moi :
- « un des plus beaux exemples de coopération internationale de l’histoire humaine » , pour un indépendantiste, M. Landry a besoin d’une sérieuse mise à niveau géopolitique et historique! De Gaulle, qui dénonçait déjà le Fédérateur impérialiste Américain appelé « l’Étranger ou l’Extérieur » derrière une UE en fermentation dans les années 60, doit se retourner maintes fois dans sa tombe (4);

- « Ce néfaste projet britannique, dont on espère qu’il échouera » : penser la reprise de sa souveraineté nationale par un État comme un projet « néfaste » (et à qui en premier lieu? Les mercantileux prédateurs et multinationales pilleuses de richesses affiliées du Nouvel ordre mondial voyons!), c’est plutôt présomptueux comme qualificatif pour un péquiste pas supposé mépriser peuple et nation autonomes; y ajouter ce « dont on espère qu’il échouera » amène à poser la question : quel est ce « ON » genre oligarques du milieu des affaires, de la finance et du commerce, globalistes et promoteur ou détourneurs de lois du marché absolutistes bafouant les droits des peuples et détruisant leur marché local auquel s’identifie Landry? Sommes-nous toujours en présence d’un indépendantiste qui fut premier ministre « social-démocrate » du Québec? De quoi craindre encore le pire à venir de ce PQ-pécule et aucunement visant un État « nation» profitant à la nation, non plus qu’au privé-légistes démenteleurs d’État!

« … si les indépendances sont essentielles, elles doivent pouvoir être sujettes à des compromis afin que cette liberté ne serve pas, ultimement, des formes d’anarchie. » : En arriver à identifier une indépendance d’État, un peuple pleinement souverain, à une forme d’anarchie si elle n’est pas « sujette » (assujettie en fait), soumise à l’oligarchie et aux prédateurs financiers mondialistes armés de traités de libre-échange fomentés en secret (sans référendum, ni consultation publique, justement), voilà qui montre ce que veut dire « establishment néolibéral péquiste ».

Notons que Bernard Landry a repris en copier-coller, le même comportement intrusif anti-démocratique et anti-indépendance dont fit preuve Jean Chrétien à l’endroit de l’électorat écossais lors du référendum de 2014, avec la nuance d’une petite gêne de ne pas se rendre ridiculement visible sur place. Comme quoi les néo-libéraux s’assemblent et se ressemblent au service des mêmes dominateurs communs menaçant de couper les accords commerciaux esclavagistes au moindre signe de volonté d’autonomie et de préservation des valeurs et pouvoirs locaux. Pourtant, tout comme la classe politique et sa pseudo-bien-pensance a dit incultement lors de son passage fulgurant au Québec qu’ "on avait rien à apprendre de Marine Le Pen! », dites-moi donc ce qu’un Bernard Landry ou un Jean Chrétien néolibéralistes peuvent avoir à montrer du sens démocratique et de la gestion locale aux peuples du Royaume-Uni et de l’Écosse?

À lui seul, ce paragraphe tiré de l’article de Bernard Landry édité à la revue Force$ montre en quoi une telle vision globaliste de l’économie devant dominer les nations et détruire leur identité propre, Économie portée en Dieu absolutiste au seul profit du 1%, cette élite pouvant seul guider les peuples aveugles vers le droit chemin d’une indépendance non-chaotique puisqu’illusoire en fait, mise éternellement en attente (comme au Québec) ou en échec via la manipulation des référendums en terreurs médiatisées ou le surendettement des États. Et les mises en faillite exemplaires ne manquent pas pour intimider les tentations de sortie de l’UE. Tout cela fait entorse à la démocratie dans son fondement et son sens premier : le pouvoir souverain du peuple par le peuple. Nommez-moi un électorat laissé à lui-même, avec son intelligence et son choix « propre », librement réfléchi, sans subir d’influence oppressive et des chantages multiples incessants!

Ainsi se trouve corrompu la moindre velléité de créer au PQ un quelconque rapport de force dossier par dossier. En tablettant pleins d’interventions rassembleuses ou faisant l’autruche sur des événements majeurs servant à construire, même indirectement, l’efficience de l’État poussant de facto vers la souveraineté, le PQ trahit sa seule raison d’être d’origine (faisant l’intégrité même du RIN) et éteint le cœur qu’une collectivité peut faire battre jusqu’au point de séparation, de bascule, de sortie réelle du système fédéral qui l’enclave et l’encave chaque jour un peu plus.

Je pense au dossier Énergie Est dont les Desmarais et multinationales accointées sont les pollueurs et spoliateurs en chef du territoire québécois, de sa nation française mise en voie d’extinction et de l’État québécois en démolition par les libéraux couillardo-saoudianisés de service. Comment, face à une évidente mobilisation nationale citoyenne contre l’oléoduc, mobilisation mise en attente, laissée pour compte, comment un tel rapport de forces peut être traité avec autant d’indifférence par les élu.es péquistes? Par cet unique dossier, s’il était traité avec l’intensité stratégique requise, délaissant les questions communautaristes de pitbulls à fonction distractive utile, relevant du niveau politique municipal en fait, le PQ ferait en s’activant coalition assurée de partis au point d’y déclencher référendum et promouvoir une indépendance certaine vers une souveraineté désirée, attendue enfin, parce que pleinement représentée par la classe politique.

Néolibéralisme implique : priorité de l’économie de marché, disparition progressive du secteur public au seul profit du privé, dérégulation des marchés, droits individuels primant sur les collectifs, globalisme économique, traités secrets de libre-échange. Le néolibéralisme est le virus antirépublicain d’autoextermination du PQ, l’invalidant face à la Cause et ses exigences « propres » (comme dans État nettoyé, démafieusé). Et c’est la position actuelle de l’establishment péquiste : il est néolibéral d’abord, l’indépendance un reposoir utile pour contenir les forces séparatistes encore actives. Méfiez-vous d’Alexandre Cloutier le dauphin pistonné prenant les militants pour des idiots poissons utiles néolibérodévorables . M. Cloutier, dont le slogan de flottement se résume jusqu’à présent à « référendum si nécessaire, mais pas nécessairement ».

Pourtant, à la question adressée à Bernard Landry par le vigilien Pierre Cloutier (5) « Croyez-vous que le Parti québécois doit, lors de son prochain congrès, inscrire à son programme son intention claire et déterminée de tenir un référendum dès que possible dans le premier mandat ? », celui-ci avait répondu « Bien sûr et je pense même que ce référendum doit être tenu le « plus rapidement possible » dès la prise du pouvoir. » Alexandre Cloutier devra donc finir par s’exécuter pour ne pas faire mentir son mentor-parrain!

Quant à moi, si M. Landry favorise le référendum expressément, ça me suffit désormais pour y voir une maladie virale libérale fédérale de type GRC suicidaire, telle qu’analysée par Jean-Claude Pomerleau et Richard Le Hir à RadioInfoCité.
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* Brexit (composé des mots Britain — « Grande-Bretagne », et exit — « sortie » : sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne) est souvent utilisé pour désigner cette notion. Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bats_sur_le_retrait_du_Royaume-Uni_de_l%27Union_europ%C3%A9enne

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Rassemblement_pour_l%27ind%C3%A9pendance_nationale : « Le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) fut un mouvement citoyen créé le 10 septembre 1960. En mars 1963, le RIN devient un parti politique québécois voué à la promotion de l'indépendance du Québec. En 19681, le président du RIN, Pierre Bourgault, décide de proposer la dissolution du parti à la suite de l'annonce de la création du Parti québécois. Lors du congrès national du parti le 26 octobre 1968, il propose alors, pour faire l'unité des forces indépendantistes et devant l'échec des négociations, de dissoudre le RIN pour que ses membres intègrent un à un le parti nouvellement créé par René Lévesque2. » L’erreur se trouve déjà là : la dissolution du RIN plutôt que l’inclusion-dissolution du Mouvement « Souveraineté-association » de René Lévesque. Notons-le, je cite : « Les négociations sur la fusion du RIN au Mouvement Souveraineté-Association (MSA) et au Ralliement national (RN) avaient auparavant échoué étant donné l'intransigeance de René Lévesque sur la question de l'association avec le Canada et de la défense de la langue française. » Lévesque était beaucoup plus mou, laxiste, que le RIN dans l’intégration de la communauté anglophone à la langue française majoritaire, ce qui fut une autre erreur d’affirmation et de jugement… qui se poursuit d’ailleurs avec le PQ actuel, via J.F. Lisée, exemplairement complaisant envers les anglophones.

(2) les « privé-légistes » : ce sont les multiples tireurs de ficelles à influence d’argent, dont l’avocratie d’affaires (cabinets d’avocats), les milieux d’affaires, de finance et de commerce; les milieux marchands et corporatifs incluant les hautes instances syndicales (mafieusées) dont Ken Pereira a montré que les mafieuses sont toujours en place malgré les conclusions de la Commission Charbonneau; tous ces acteurs de l’ombre qui agissent en coulisses par lobbies, chantage, menace, enveloppes brunes ou autrement, associés aux prédateurs et multinationales. Ce privé légiste, légifère l’État dans l’ombre et instrumentalise politiciens, lois, juges, avocats par divers moyens de pression et/ou séduction, dont le carriérisme promotionnel est le plus trivial des modes opératoires, mais le réseautage du privé-légisme est beaucoup plus complexe, incluant le petit comme le haut fonctionnaire d’État; à ramification pancanadienne (Bay Street, Wall Street, et les establishments juifo-sioniste et arabo-saoudien) et internationale.

Les accords commerciaux ou traités de libre-échange secrètement fomentés par le Haut pour le Haut n’ont plus rien à voir avec la démocratie ou la consultation publique des milieux et de la population touchés localement. Même l’humain-migration invasive est devenu marchandise comptable à plus-value de négociation internationale (c’est même un argument mis de l’avant par les opposants marchands au Brexit). L’exemple parfait de la gouvernance occulte privé-légiste : le scellé de 80 ans (jusqu’au 9 novembre 2096) du 2ème rapport Duchesneau, intitulé Le financement illégal des partis politiques, un système hypocrite où l’influence est à louer et les décisions sont à vendre; le tout fait en secret on ne sait par quels demandeurs et juge, et dont seulement Benoît Dutrizac a parlé parmi les médias officiels (hormis l’encadré de La Presse), à la radio : http://www.985fm.ca/lecteur/audio/politique-provinciale-federale-avec-alec-castong-314994.mp3 : émission du lundi 11/4/16, à 3 min. d’abord, puis à 6 min. 15 sec. environ; renvoyant à un encadré paru dans La Presse plus du samedi 9/4/16 (et disparu depuis du site web!).

(3) http://www.magazineforces.com/international/repartir-la-richesse

(4) https://www.youtube.com/watch?v=EsBhrVKsZLc : De Gaulle avait dit que l'UE est une entreprise de domination américaine; résumé :
« Le Général De Gaulle avait affirmé - dès les années 60 et avant tout le monde - que l'Union Européenne est une entreprise de vassalisation des pays d'Europe par les USA. Il l'explique ici en utilisant l'image du fédérateur extérieur. Limpide et à voir absolument. » L’UE, on le sait maintenant (avec un minimum d’effort intellectuel) est aussi une entreprise de destruction des États-Nations et de la souveraineté des peuples programmée par les prédateurs du Nouvel ordre mondial, via un globalisme économique visant à dévier l’affaissement bullaire monétaire causé par la haute finance et son avocrassie d’affaires associée. Comme le disait jadis petit George W. Bush « Ou bien vous êtes avec Nous ou contre Nous! » (de quel « Nous » parlait-il en fait? Un nous-peuple ou un nous-complexe militaro-industriel? Quel camp a choisi Bernard Landry? Même celui de l’indécision et du confusionnisme ne conduit pas le PQ, ni le peuple, à une indépendance pour vrai, le Vrai et la Vraie.

(5) http://vigile.quebec/Independance-s-unir-et-agir


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2016

    100/100 d'accord. Bravo

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juin 2016

    À 100/100 d'accord

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juin 2016

    Lire "jeunes voteurs" au lieu de "jeunes voyeurs" dans mon récent commentaire. C'est une mauvaise correction d'Android.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    Bernard Landry, ancien soldat des Forces Armées Canadiennes, a assisté à une conférence Bilderberg.
    Tout peut être dit à travers cela pour expliquer pourquoi aucun référendum n'a suivi le semi-échec de 1995, ou pourquoi il a tenu les élections un 14 avril quand les jeunes voyeurs sont occupés par la périodes des examens finaux universitaires. Maxime Bernier était un de ses assistants.
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    DeGaulle n'était pas soumis aux Anglo-saxons durant la seconde Guerre. Les Américains préféraient la continuité de Pétain via Darlan, mais le MI6 fit assassiner celui-ci pour son obstruction à Mers El-Kébir. DeGaulle fut avalisé par l'Union Soviétique pour être la tête du nouveau gouvernement français.
    L'axe franco-allemand de DeGaulle, c'est la relance de la politique de Collaboration de Pétain, mais avec une inversion des rapports vainqueurs-vaincus. L'Union Européenne a ses racines dans le Zollverein (Union Douanière) qui unifia les états allemands sous l'égide prussienne. Le Zollverein est le système successeur du Système Continental que Napoléon implanta pour imposer un embargo de l'Empire anglais.
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    Le but d'un militant nationaliste, n'est pas la tenue d'un référendum, mais l'obtention d'un état national contrôlé par sa nation, et non pas par des éléments d'une frange minoritaire ethnique ou religieuse.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    "Vous pouvez tromper tout le peuple une fois et une partie du peuple tout le temps, mais vous ne pouvez pas tromper tout le peuple tout le temps."
    -Abraham Lincoln

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    Monsieur Lauzon
    Parlons-en de l'ambivalence du PQ: comment se fait-il que ce parti qui se dit indépendantiste puisse laisser le PLQ faire entrer, annuellement, 55 000 nouveaux immigrants sans s'y opposer? Comment se fait-il que ce parti qui se dit indépendantiste laisse le gouvernement fédéral nous imposer le multiculturalisme "canadian" sans riposter? Pourquoi tolère-t-il le projet Énergie Est sans contestation venant de sa part? C'est le plus beau dossier pour faire évoluer le Québec vers l'indépendance mais on craint tellement des représailles des multinationales pétrolières et de l'establishment financier mondialiste qu'on laisse le gouvernement fédéral agir à sa guise.
    Comme vous le dites si bien dans votre texte, ce parti, depuis sa fondation, joue sur l'ambivalence; pas surprenant que l'indépendance fasse du surplace. Je ne fais qu'esquisser avec une couple d'exemples cette hypocrisie des dirigeants de ce parti qui se foutent royalement de l'indépendance du Québec; le statu quo actuel et leur carriérisme passent avant tout. J'espère que le Brexit et que l'implication de Marine Le Pen pour la souveraineté de la France feront évoluer les choses pour le Québec qui en a bien besoin ces jours-ci. Excellent texte qui apporte beaucoup de réflexion!
    André Gignac 24/6/16

  • Carl Monty Répondre

    24 juin 2016

    Bonjour M. Lauzon,
    Avec le cheminement après politique de M. Landry si certain sont encore sceptiques sur le fait que la politique actuel n'est que le simple blanc-bonnet bonnet-blanc, je me demande bien sur quelle planète ils habitent. Et l'on se demande d'ou provient le cinisme citoyen à l'égard de la politique, ça ne prend pas un diplôme universitaire pour comprendre. Rendu la ou est la population en générale, en matière politique, le terme cinisme ne s'applique même plus, car pour qu'il y est cinisme. Il faut avoir de la politique et il s'en ai fait dans un lointain passé, depuis, ce n'est qu'une question d'affaire d'état.
    En ce qui me concerne, ce que vous décrivez de M. Landry (Bernard Landry a repris en copier-coller, le même comportement intrusif anti-démocratique et anti-indépendance) est très visible avec la vigueur auquel il défend sans relâche l'obligation d'un Québec souverain à entrer dans le giron de l'ONU. Je demanderais une consultation populaire sur la question, car je ne suis pas convaincu du bien fondée d'une telle adhésion à un organisme qui n'est même pas foutu de faire respecté sa charte fondatrice (sa raison d''être) par les organismes qui découlent directement de celle-ci. À peine quelques remontrances bien cibler, dont les dommages collatéraux sont facilement contrôlable, question d'alimenter le spectacle (the show must go on).
    Je peu paraître dur et complètement à coté de la route, mais j'ai toujours penser que si M. Lévesque n'aurait pas été si mal conseillé et diluer son projet d'autant. La question du Québec aurait été réglé lors du premier référendum avec une très forte majorité. Mais nous ne pouvons réécrire l'histoire, seulement l'écrire. Désolé pour les caractère gras ce n'est pâs voulu et mes talent informatique sont limité. Je m'en excuse!

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    Le piège, c’est le référendum. L’ennemi, c’est le West Island.
    Lorsqu’enfin le piège sera reconnu pour ce qu’il est, lorsqu’alors des indépendantistes sérieux seront au Pouvoir, il sera plus facile de reconnaître enfin l’ennemi qui a posé ce maudit piège, qui a tant fait pour Nous diviser, la nation.
    L’Indépendance sera toujours impossible tant et aussi longtemps que l’ennemi ne sera pas affronté. Et le P.Q. ne s’est jamais résolu de l’affronter. Ceux qui pensent que Hivon et Cloutier mèneront « la mère de toutes les batailles », ne semblent pas s’apercevoir que ces deux candidats proposent tout au plus de « poser des questions » à la gang qui Nous mène actuellement. Et qui pourrait bien Nous mener encore longtemps si le P.Q. ne met jamais ses gants de boxe…
    Reste que remettre la tenue d’un référendum à plus tard est un pas dans la bonne direction. Évidemment, tout le chemin nécessaire ne serait pas encore parcouru, mais cela changerait radicalement la donne politique qui traîne depuis aussi loin que 1981, et qui consiste à faire juste des p’tits pas de côté, cependant que tous ces p’tits pas de côté ont entraîné le mouvement indépendantiste dans une spirale descendante.
    JFL propose de se raccorder à la réalité. Ce n’est pas « toute » la réalité ? Pis après ! Celle-ci s’aura bien s’imposer encore…En tous les cas, c’est mieux que la fuite en avant proposée par une ribambelle de carriéristes, qui proposent simplement leur illustre personne pour soutenir un Cause dont il faut bien dire qu’elle vacille un peu.
    Une bonne nouvelle le Brexit ? Évidemment oui. Faudra voir cependant si la volonté exprimée sera respectée. En France, la volonté déjà exprimée ne fut pas respectée par la gang des néo-libéraux, et dont l’illustre mais minus Sarkozy était venu jusqu’au Québec pour faire la leçon aux indépendantistes. N’avait pas manqué de micros, le minus, en particulier ceux de Radio-Canada, qui croyait bien hier pouvoir refaire la leçon selon laquelle l’avenir appartenait aux « grands ensembles », comme le Canada incidemment…
    Le F.N. et Marine Le Pen ont compris depuis longtemps la nécessité qu’il y avait de prendre le Pouvoir et ne plus le laisser à ceux qui se réclament du patriotisme une fois par semaine, mais qui se méfie du peuple le restant de la semaine. On jase.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2016

    Bravo, tout est dit

  • Chrystian Lauzon Répondre

    24 juin 2016

    Victoire du Brexit: WAY OUT! Vote to leave!
    « L'Europe se réveille en état de choc vendredi (24/6/16), après que le Royaume-Uni a voté à près de 52 % en faveur du Brexit. Lors d'une conférence de presse, David Cameron a annoncé sa démission d'ici octobre. »
    « Le camp du "Leave" remporte le référendum sur le Brexit. Selon les résultats définitifs du référendum rendus publics vendredi matin, les Britanniques ont voté à 51,9 % en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La participation au scrutin a été forte, avec 72,2 % selon le chiffre officiel.» Source : http://www.france24.com/fr/20160623-brexit-direct-royaume-uni-referendum-union-europeenne-ue-resultats-vote-leave-remain
    « Nigel Farage, le patron europhobe du parti Ukip, a célébré sa victoire à Londres avec ses partisans. "Nous avons récupéré notre pays", a-t-il écrit sur son compte Twitter. » : http://www.france24.com/fr/20160623-brexit-direct-royaume-uni-referendum-union-europeenne-ue-resultats-vote-leave-remain
    «Marine Le Pen a salué vendredi sur Twitter une "victoire de la liberté" après le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne, réclamant "le même référendum en France et dans les pays européens".
    "Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE", a tweeté la présidente du Front national. » : http://actu.orange.fr/politique/brexit-marine-le-pen-salue-une-victoire-de-la-liberte-CNT000000qqqNq.html
    http://actu.orange.fr/politique/brexit-le-fn-salue-une-victoire-de-la-liberte-et-appelle-a-un-referendum-en-france-magic-CNT000000qqsWx.html : Vivement un « Frexit »…
    Je peux maintenant compléter ma phrase avec assurance et enthousiasme : le pouvoir du peuple par le peuple… POUR LE PEUPLE. Car, n’en déplaise à Bernard Landry et son alliée la revue fédéraliste libérale néolibéraliste Forces de son ami Gil Rémillard, le peuple Anglais a fait un courageux pied de nez et tirer sa langue identitaire à l’oligarchie invasive, insolente et globaliste. Un peuple, une nation, un État, pour une rare fois dans l’Histoire vient de mettre son pied à terre et reprendre son territoire, retrouver sa souveraineté, contre le pouvoir d’argent unilatéralement et verticalement. C’est donc une victoire du Brexit : le Royaume-Uni sort de l’étouffoir carcan de l’Union européenne avec 52 % des votes. Les « remain » s’élèvent à 48%.
    Les journaux locaux, j’en ai fait le tour rapidement, mettent tous l’accent sur les conséquences négatives de cette sortie de l’Union Européenne du Royaume Uni. Une conscience politique avertie ne peut en être dupe : ces épouvantails à moineaux exécutent un ordre venu du Haut, des mêmes sources prédatoriales pro-mondialistes. Elles visent à réduire l’effet d’encouragement pour les indépendantistes du Québec, les affreux vrais et méchants séparatisses! Et détourner l’attention d’un désir réanimé de libération de la part du peuple québécois. Ne pas réveiller la Bête et entretenir l'analphabêtisme à son 57%.
    Il y aura beaucoup à analyser et retirer pour Nous collectivement en suivant le déroulement des événements prochains suite à cet énorme changement européen partant de l’affirmation indéniable d’un peuple pilier fissurant l’édifice des anarchistes financiers destructeurs d’États-Nations (leurs couillardiens néo-libéraux!) leurs caractères identitaires et pouvoirs locaux.
    L’effet domino est déjà enclenché et Marine Le Pen appelle un « Frenxit » rapporte la presse française. Celle que notre classe politique aura ignorée stupidement, fuie, méprisée, surtout du côté des partis indépendantistes puisque c’est une alliée naturelle, sera désormais au premier plan d’un changement radical de réappropriation de souveraineté et de gouvernance en France.
    Nos petits politiques du Québec profond faits tout en superficialités stratégiques sans colonne, s’ils ne s’animent pas et ne reprennent pas leurs devoirs de géopolitique 101, n’auront rien compris de la diplomatie internationale indispensable à notre propre libération nationale.
    Qu’ils commencent à penser sérieusement à s’allier Poutine et sa Russie, l’anglo-canada montrera plus d’égard pour le projet indépendantiste, même sans armée ou levée de poing. Certains réaliseront enfin que notre démocratie peut se résumer rapidement qu’à sortir des dents de toutes les couleurs, mais pas nécessairement pour Nous sourire.
    Qui sait peut-être que par frustration-imitation, la peur de rester imbéciles les prenant, les médias locaux eux-mêmes se feront plus intelligents, neutres et enquêteurs. Vous avez vu le film Spotlight de Tom McCarthy? Ça pourrait leur donner des idées pour faire lever le scellé de 80 ans sur le rapport Duchesneau : une illégalité patente quand on pense aux millions de dollars payés par les contribuables pour une Commission Charbonneau transparente et publique. Une insulte typiquement libérale à l’intelligence et l’éthique des Québécois.
    L'UE est morte, vive la reine tant qu'à y être! d'autant qu'il semble qu'elle était Bexit elle aussi. C'est ben pour dire... ?! y aurait-il old English sous roche?
    Enfin, ce Brexit préfigure-t-il notre vraie Fête nationale, Jour 1? Tant mieux pour Nous! on Cause là...
    P.S.: désolé pour les lecteurs et lectrices, je n'ai pas le contrôle sur les caractères gras, un bogue.