Chaque fois que le gouvernement canadien et la Cour suprême peuvent angliciser davantage le Québec d'une quelconque manière, ils en profiteront pour le faire.
En 1984, 8 ans seulement après que le Québec ait adopté la loi 101 pour freiner l'anglicisation du Québec, la Cour suprême du Canada donnait raison au premier ministre du Canada, Pierre Elliot Trudeau, en modifiant la loi 101 pour que les Canadiens anglophones venant s'établir au Québec puisse envoyer leurs enfants à l'école anglaise. Avec cette modification dans la loi 101, on allait permettre, chaque année, à 30 000 nouveaux anglophones d'angliciser davantage le Québec en envoyant leurs enfants à l'école anglaise.
Auparavant, la loi 101 permettait le bilinguisme dans l'affichage intérieur, mais appliquait l'unilinguisme français seulement pour l'affichage extérieur afin de sauvegarder le français dans des endroits où il était sous utilisé, comme au centre-ville de Montréal où l'anglais prédomine outrageusement. Malheureusement, en 1988, la Cour suprême força le Québec à modifier encore la loi 101 afin d'accepter le bilinguisme même dans l'affichage extérieur.
Maintenant, la Cour suprême vient de franchir une nouvelle étape dans l'anglicisation de Montréal et du Québec en permettant à tous les citoyens non francophones d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise subventionnée en profitant d'une faille dans la loi 101, qui sera pleinement tolérée par le gouvernement du Canada.
Sérieusement, y-a-t-il encore une loi au Québec qui puisse peut-être défendre le français ? Sûrement pas, car s'il y en aurait une autre, soyez assuré que la Cour suprême l'aurait déjà éliminée. La Cour suprême nous met en garde de ne pas ébranler la prédominance de l'anglais, car elle est avant tout la langue du Canada, du gouvernement canadien, de la Cour suprême et de la justice canadienne. Maintenant que tous les citoyens non francophones peuvent envoyer leurs enfants à l'école anglaise en profitant d'une faille dans la loi 101, cette loi a perdu toute sa raison d'être, soit de franciser les élèves non francophones. Grâce à la Cour suprême, la loi 101 n'existe plus que virtuellement et symboliquement.
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2 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
25 octobre 2009Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, alors peutt-être quelqu'un pourrait-il m'éclairer sur un point...
Aucun premier ministre du Québec (pas même Charest!) n'a signé cette maudite constitution canadienne, n'est-ce pas? Jamais?
Dans la mesure où une constitution est le texte de droit le plus fondamental qu'un pays se donne, et que nous ne l'ayons pas signé... Comment se fait-il que nous soyons même considérés, au Québec, comme faisant partie de l'ensemble canadien, si sa loi fondamentale n'est pas reconnue ici?
Et comment se fait-il que la Cour suprême de ce Canada, ait juridiction ici? Cette constitution qu'elle défend, et sur laquelle elle fonde ses décisions, en même temps, ne serait théoriquement pas la nôtre?
J'imagine mal, par exemple, un pays comme les États-Unis d'Amérique pouvant fonctionner si, hypothétiquement, la Californie ou l'Illinois, ou l'état de New York, ne reconnaissaient point la même constitution que tous les autres états. Ceci semble rait être une patente canadienne dont ils ont le secret, à Ottawa...
À quoi ça rime, tout ça?
Archives de Vigile Répondre
23 octobre 2009Tout à fait inacceptable. Voilà pourquoi il faut aller dans la rue.
Daniel