La Presse réclame une aide financière rapide

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La putain de la rue St-Jacques peut bien disparaître : les Québécois n'ont pas à payer pour entretenir la propagande antinationale



Sans programme d’aide financière, la pérennité de La Presse est menacée, ont affirmé ses dirigeants mercredi.




Le président du quotidien montréalais, Pierre Elliott Levasseur, a expliqué que cet appui serait nécessaire pour les cinq prochaines années.




S’adressant aux députés qui se penchent sur l’avenir des médias d’information, M. Levasseur a expliqué qu’un « programme structurant » permettrait à l’entreprise de compléter sa transformation en cours.




« On n’est pas sur le bord de la faillite, mais s’il n’y a pas une aide rapide et structurante, on menace la pérennité de La Presse », a-t-il dit devant la commission parlementaire.




Un programme gouvernemental qui serait mis en place pour les médias devrait donner au quotidien les moyens de maintenir le niveau d’effectif actuel dans sa salle de rédaction, a estimé le dirigeant.




Dans un point de presse qui a suivi son audition par les députés, M. Levasseur a refusé de préciser quelle est la marge de manœuvre financière de son journal.




Il s’est contenté de dire que sa survie n’est pas menacée à « court terme ».




Coûts




Accompagné de Guy Crevier, qui a dirigé le virage numérique de La Presse, M. Levasseur a également exposé aux parlementaires les efforts effectués par le quotidien pour réduire ses coûts.




Le président a souligné que ces décisions ont fait moins de bruit, car elles n’ont pas causé de conflit de travail.




Selon M. Levasseur, l’entreprise a réduit ses « coûts opérationnels » de 31 millions $, depuis deux ans. Au cours des dix dernières années, le nombre d’employés de La Presse est passé de 900 à 436, a-t-il ajouté.




M. Crevier a déclaré que le virage numérique du quotidien, qui a abandonné la publication papier pour se consacrer à des applications sur tablette et téléphone portable, est un succès.




M. Levasseur a déclaré que La Presse+, sur tablette, rejoint 60 % des adultes au Québec.




« La crise n’est pas reliée à un problème de coût ou de lectorat, mais de revenus », a-t-il souligné en pointant les géants du web que sont Google et Facebook, qui accaparent les revenus publicitaires.




Malgré tout, La Presse a enregistré « cette année » ses meilleures recettes publicitaires en 10 ans, a indiqué M. Levasseur.




Gratuité




Longtemps propriété de Power Corporation, La Presse a été convertie l’an dernier en organisme à but non lucratif qui sollicite des dons. L’objectif du quotidien est d’amasser 50 millions $ en cinq ans.




M. Levasseur a affirmé que 2,6 millions $ ont été reçus depuis le début de cette année.




« La situation financière se porte mieux », a-t-il dit.




M. Crevier a défendu le modèle de gratuité de son quotidien, en plaidant qu’il permet ainsi de contrer les fausses nouvelles qui pullulent sur internet.




« Si l’information est un bien public, elle devrait être accessible gratuitement », a-t-il dit.




Selon M. Crevier, aucune entreprise médiatique québécoise n’a réussi à trouver le modèle qui garantit sa rentabilité.








Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.





Alors que les six quotidiens de Groupe Capitales Médias sont acculés à la faillite, M. Crevier a insisté sur l’importance que le gouvernement adapte son aide aux besoins de ces quotidiens régionaux.




Salaires




En réponse à la députée de Québec solidaire, Catherine Dorion, qui s’interrogeait sur les sacrifices exigés des employés, les deux dirigeants ont précisé que les cadres de La Presse ont eux aussi dû faire les mêmes efforts.




« Les gels de salaires, les sacrifices ont été faits auprès des cadres également », a dit M. Levasseur.




Il a estimé que les cadres de La Presse recevaient une rémunération légèrement sous la moyenne des entreprises comparables.




Le président du quotidien s’est montré ouvert à une éventuelle divulgation des salaires des dirigeants dans l’éventualité où cette exigence serait imposée à tous ses concurrents.





Pas assez de ressources à Télé-Québec




Télé-Québec n’a pas les ressources pour faire plus d’information régionale, a déclaré mercredi sa présidente directrice générale, Marie Collin.



Au cours des derniers jours, l’hypothèse d’un nouveau mandat pour Télé-Québec a été évoquée pour l’information en région.




En commission parlementaire, Mme Collin a affirmé que le réseau de télévision dispose, dans chaque région, de trois à cinq personnes. « Oui, on est ouvert, mais est-ce qu’on a les ressources ? Non », a-t-elle dit.





« Portez vos culottes et agissez ! »





« Portez vos culottes et agissez » : tel est le message que la mairesse de Saguenay, Josée Néron, est venue lancer à l’attention des politiciens fédéraux qui se préparent à faire campagne. Accompagnée de ses homologues de Sherbrooke, Granby et Trois-Rivières, Steve Lussier, Pascal Bonin et Jean Lamarche, Mme Néron a insisté pour que le gouvernement fédéral fasse en sorte que les géants du web comme Facebook et Google soient taxés sur les revenus qu’ils engrangent grâce au contenu produit par les médias québécois. On retrouve, dans chacune de leur municipalité, au moins un quotidien de Groupe Capitales Médias en difficulté.




« On veut protéger la démocratie de toutes les régions », a soutenu à son tour Steve Lussier, maire de Sherbrooke.








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