Le président du PQ ferme la porte aux alliances

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Les autres partis souverainistes seraient trop idéologiques, selon le président du PQ

(Québec) Aucune tergiversation possible pour le président du Parti québécois (PQ), Raymond Archambault : la porte aux alliances avec les autres partis souverainistes doit rester fermée.
En entrevue avec Le Soleil, Raymond Archambault a été direct. Pour lui, aucune entente, même circonstancielle, ne doit être conclue avec d'autres partis souverainistes, comme Québec solidaire et Option nationale.
«La fusion, elle devrait se faire dans un parti politique», soutient-il d'emblée. Et la formation ayant vocation à accueillir les souverainistes du Québec, c'est évidemment le Parti québécois à ses yeux.
«Je vois difficilement la réalisation d'alliances stratégiques du genre : "Je ne présente pas de candidat dans ma circonscription, je te laisse la place."»
«Il faut faire confiance en l'intelligence des Québécois, enchaîne le président du Conseil exécutif national du PQ. Nous avons un programme à présenter. Et je pense que cela vaut la peine qu'il soit présenté dans chacune des circonscriptions.»
«Par exemple, s'il n'y avait pas de candidat du Parti québécois chez moi, dans Groulx, je n'irais peut-être pas voter. Et je ne suis pas le seul dans ce cas-là.»
Stratégie
Pour Raymond Archambault, le gouvernement dirigé par Pauline Marois est «responsable» - et c'est ainsi qu'il doit se comporter s'il veut remporter une majorité de sièges au prochain scrutin général, croit-il. Les autres partis souverainistes seraient trop idéologiques, selon lui.
«Je ne peux pas me rallier à la position des gens d'Option nationale sur la question de l'accession du Québec à la souveraineté, qui veulent procéder par une élection référendaire, par exemple.» Il met en doute la «légitimité» démocratique d'une telle démarche.
Apparaître «responsable» en matière de finances publiques, notamment, est l'une des clés des prochaines élections générales, estime le président du PQ en s'attardant à la stratégie politique. Mais d'ici là, le parti et le gouvernement doivent aussi convaincre leurs militants et leurs sympathisants qu'ils travaillent bel et bien à l'objectif de la souveraineté. Ils ont en quelque sorte l'obligation de maintenir la flamme.
Énième plan
Le Conseil exécutif national du Parti québécois présentera en fin de semaine à quelque 400 militants réunis à Drummondville «un nouveau plan d'action résolument orienté vers la promotion de la souveraineté» - pour reprendre la description qu'en fait
M. Archambault. Un énième plan?
«Il faut sans cesse refaire la promotion et la pédagogie de la souveraineté, justifie-t-il. Tant que les Québécois ne seront pas convaincus que le meilleur avenir pour eux passe par la souveraineté, par la prise en main de leur destinée, c'est à refaire constamment.»
Ces plans constituent aussi une façon de combattre la lassitude de militants et de sympathisants. Raymond Archambault en convient. Aux péquistes qui doutent, «je dis : "Ne vous découragez pas. Il ne faut pas lâcher." Les sondages nous disent qu'il y a, en ce moment, 40-42 % des Québécois qui sont favorables à la souveraineté».
Il affirme ne pas craindre que la démission du président de l'exécutif du Parti québécois de la circonscription de Maskinongé, et celle d'autres membres, fasse tache d'huile. En démissionnant, Robert Gauthier s'est entre autres désolé du fait que le PQ ne parvient plus à rassembler l'ensemble des forces souverainistes.
Au sein du gouvernement Marois, plusieurs voient d'un bon oeil une éventuelle alliance électorale avec d'autres partis souverainistes. Mais ceux soutenant qu'une telle entente ferait fuir des électeurs qu'on espère aller chercher à la Coalition avenir Québec semblent encore plus nombreux.


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