Course au leadership

Les fédéralistes d'aujourd'hui

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André Pratte trouve matière à fierté dans la soumission et la dépendance !!!

À la suite de leur second débat, dimanche, les trois candidats à la direction du Parti libéral du Québec se sont attiré les critiques de plusieurs commentateurs. On déplore qu'ils n'aient pas réitéré avec plus de force la nécessité que la Constitution canadienne reconnaisse la spécificité du Québec. On aurait voulu qu'ils dressent une liste de revendications destinées au gouvernement fédéral. Notre collègue Vincent Marissal parlait hier de la «résignation». Selon l'éditorialiste Antoine Robitaille, du Devoir, «le PLQ s'est affaissé par peur de la revendication.»
Avec grand respect pour ces opinions, nous exprimons l'avis que celles-ci font fi de l'évolution du Canada, notamment celle du Québec, au cours des deux dernières décennies. Bien sûr, nous l'avons très souvent écrit ici, il serait éminemment souhaitable que l'Assemblée nationale puisse endosser la Constitution de 1982. La réalité politique est telle qu'un tel scénario n'a aucune chance de se produire dans un avenir prévisible. Pour les indépendantistes, ce blocage est un argument de plus en faveur de leur projet. Aux yeux des fédéralistes, la persistance de cette impasse est regrettable, mais affecte assez peu le bilan très favorable de la participation de la province au projet canadien. D'autant que, quoi qu'en dise une certaine élite, les Québécois voient d'un bon oeil ladite constitution, en particulier la Charte canadienne des droits et libertés. Cela étant, en quoi serait-il utile que les fédéralistes du Québec s'obstinent à foncer vers le mur? La plupart d'entre eux, dont MM. Bachand, Couillard et Moreau, ont choisi d'investir les énergies du Québec autrement. Tenir compte des faits, ce n'est pas de la résignation, mais du réalisme.
Pour ce qui est des «revendications», pourquoi faut-il que le gouvernement du Québec passe son temps à quêter au gouvernement fédéral? Le parti dont la liste d'épicerie est la plus longue est-il nécessairement celui qui défend le mieux les intérêts de la province? Non. Par exemple, comme l'ont souligné les candidats dimanche, il est de loin préférable pour les Québécois que le gouvernement du Canada continue de gérer le régime d'assurance-emploi et soit présent dans le soutien aux arts.
Les fédéralistes d'aujourd'hui croient que l'avenir du Québec ne passe pas par la reprise des débats du passé. Au lieu de toujours blâmer Ottawa, ils souhaitent que la population québécoise relève elle-même les défis auxquels elle est confrontée. Ils voient dans une participation dynamique des Québécois à l'évolution de la fédération canadienne le chemin le plus sûr vers le développement harmonieux du pays (et vers d'éventuels ajustements constitutionnels). Il n'y a là ni résignation ni servilité, mais lucidité, confiance et fierté.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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