(Québec) Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau veut préparer son parti à faire face aux «campagnes de peur» des opposants à l'indépendance.
Outre la création de son Institut de recherche appliquée sur la souveraineté, le meneur du Parti québécois entend mettre sur pied une école de formation permanente des militants, a révélé mardi Radio-Canada. Une centaine d'organisateurs du parti ont été informés fin août des intentions du chef qui souhaite transmettre aux militants les arguments favorables à l'indépendance.
«Oui, en 2018, nous avons l'intention d'être prêts, a déclaré M. Péladeau, mercredi matin. Nous allons avoir des réponses aux questions que les fédéralistes ont toujours posées. Et, aussi et surtout, aux campagnes de peur que nous avons connues (lors des référendums) de 1980 et 1995. On doit faire référence à des campagnes de même nature qui se déroulent dans des nations qui elles aussi souhaitent devenir libres et indépendantes. Je pense à l'Écosse, la Catalogne... En conséquence, nous allons être prêts.»
Aile parlementaire
Le chef péquiste a également expliqué les changements apportés aux responsabilités dans son aile parlementaire, et qui privent Stéphane Bédard du poste de leader. «Stéphane a fait un travail exceptionnel, a-t-il affirmé. (...) Maintenant, une nouvelle session et une nouvelle période s'ouvrent. Nous avons des compétences exceptionnelles dans notre députation. Il faut de faire en sorte de mettre en valeur ces compétences, cette diversité, cette énergie de notre députation, et dans un dosage adéquat. Les changements sont apportés et nous comptons avoir une équipe parlementaire extrêmement solide.»
Le principal intéressé a dit sa fierté d'avoir été leader parlementaire du PQ pendant 7 ans et vouloir relever ce «nouveau défi». Il a été nommé critique du parti en matière de justice. «Il appartient au chef de déterminer où on peut le mieux être utile à la cause et aux intérêts des Québécois», a noté M. Bédard. «Je lègue une place nette avec le sentiment du devoir accompli», a-t-il indiqué.
Le chef du Parti québécois a par ailleurs présenté une «main tendue» au gouvernement fédéral pour s'ouvrir à l'accueil de davantage de réfugiés syriens. «Le Québec s'est enrichi des différentes nations qui sont venues le composer dans son histoire, a dit M. Péladeau. Je persiste à penser qu'il va continuer à s'enrichir dans l'accueil des Syriens.» Il n'a pas voulu fixer de cible en termes de nombre de réfugiés. Cette responsabilité incombe à Ottawa, a-t-il justifié.
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