Au Hilton Montréal Bonaventure, le 9 mai 2009, se tenait le Gala de l'AIEQ, soit l'Association de l'industrie électrique du Québec. À cette occasion, André CAILLÉ recevait le prix Jean-Jacques Archambault pour s'être distingué dans le secteur de l'industrie électrique.
Rappelons deux faits historiques: Jean-Jacques Archambault est un ingénieur d'Hydro-Québec à qui on attribue l'invention des lignes de transport à 735 000 volts venant en premier du complexe hydro-électrique de la rivière Manicouagan situé au nord de Baie-Comeau. À cause de la capacité d'une ligne à ce haut voltage, cela permet de diminuer le nombre de lignes et la largeurs des emprises de lignes pour transporter la même quantité de kilowatts.
Le 2e fait est de rappeler qu'André Caillé a été p.-d.g. d'Hydro-Québec de 1996 à 2005. De 1987 à son entrée chez Hydro-Québec, il a occupé le poste de président et chef de la direction de Gaz Métropolitain.
De 1974 à 1982, il a occupé les postes de directeur des Services de protection de l’environnement et de sous-ministre de l’Environnement du Québec.
1. Monsieur Caillé par son parcours professionnel ne peut pas plaider ignorance de la mentalité des québécois et des us et coutumes du Québec. Malheureusement, il les connaît trop bien et se sert de ses connaissances pour affronter la population. Nous verrons plus loin.
2. Je reviens au Gala du 9 mai 2009. Dans la revue CHOC de l'AIEQ mentionné au début, nous citons une déclaration de André Caillé, à savoir: «...on a de la chance de posséder un tel potentiel d'énergies renouvelables, on s'expliquerait facilement pourquoi nos prédécesseurs ont toujours considéré l'eau comme notre plus grande richesse... Il faudrait se rappeler que l'hydroélectricité a été le moteur économique de la Révolution tranquille. Elle a été l'expression tangible du «Maître chez nous». Elle est une source de revenus qui contribue à supporter nos programmes sociaux. Je ne fais ici que répéter ce que d'autres, qui nous ont dirigés, nous ont appris.»
3. Devant le dossier des gaz de schiste dans lequel André Caillé s'est impliqué, nous voulons lui rappeler deux choses:
a) en demandant un moratoire sur l'exploration gazière et pétrolière au Québec, la population signifie qu'il faut étudier en profondeur l'option de la nationalisation de nos richesses fossiles du sous-sol du Québec. Pourquoi nationaliser? pour les mêmes raisons qui ont motivé la nationalisation des compagnies d'électricité en 1944 et en 1963. Vous n'êtes pas sans ignorer tout le déficit des mondes hospitaliers et de l'éducation au Québec en 2010. Le symptôme: l'épuisement du personnel et l'inquiétude devant des services publics amoindris. J'ai deux petites filles à l'école et je voudrais de tout mon coeur qu'elles aiment l'école en vue d'une vie bien remplie au niveau personnel et social.
b) devant le choix que nous imposent les compagnies impliquées en exploration au Québec, le citoyen doit choisir de préserver entre deux ressources: l'eau douce de notre territoire essentielle à notre vie, nos arbres et notre agriculture d'une part, et d'autre part la ressource fossile non renouvelable du gaz naturel modifié qui emprisonné dessous nos pieds depuis des millions d'année et qui peut rester là encore quelque temps. Notre choix est facile: c'est priorité à l'eau ce qui a comme corollaire que tout ce qui souille notre eau est suspect.
4. André Caillé, vous comprenez le choix du gros bon sens des québécois. Actuellement, il n'y a pas de pénurie de gaz au Québec. Vous prétendez que l'exploitation éventuelle du gaz sera bénéfique aux québécois à cause des emplois créés. Là-dessus, nous permettriez-vous d'aller voir dans vos livres, les faits de l'exploration de Junex depuis 4-5 ans. Combien d'emplois créés, durant combien de mois, les employés venaient-ils tous du Québec et payaient leurs impôts au Québec ou s'ils venaient de l'Alberta ou du Texas? Les grosses foreuses mobiles qui circulent sur les routes et dans les champs du Québec sont-elle immatriculées au Québec ou en Alberta?
5. André Caillé, si vos arguments sont vrais et sains, déposez vos preuves écrites et vérifiées par des tiers devant la population. Votre actif de sympathie est déclinant.
6. André Caillé, nous ne sommes pas en pénurie de gaz naturel au Québec. Le Québec n'est pas en situation d'urgence. Le gaz de schiste peut rester emprisonné là où il est le temps que le BAPE fasse une véritable étude d'impact. Pour dire vrai, finalement, le seul motif qui vous anime, ne serait-ce pas l'impatience des actionnaires de Junex et consorts. Vous avez annoncé deux autres soirées d'information autour de Montréal. Pouvez-vous être honnête dans votre démarche? Le 9 mai 2009, vous avez reconnu les bienfaits issus de la nationalisation de l'électricité. Les besoins budgétaires 2010 des services publics du Québec exigent la nationalisation des gaz de schiste et pétrole contenus dans le sous-sol du Québec.
7. Il y a aussi les Boisclair et les Normandeau de ce monde qui prédisent l'apocalypse si un moratoire est décrété. Si c'est une bonne affaire pour TOUT LE MONDE, incluant la société civile et que le Québec a vraiment besoin des gaz de schiste, le Québec avisera et les capitaux se manifesteront. Il y a tellement de milliards $ qui cherchent de bons investissements dans le domaine de l'énergie. Parlez-en à Michel Nadeau de l'Institut de la gouvernance du Québec qui donnait l'exemple de Potash Corp de Saskatchewan qui est devant une offre de plus de 30 milliards $. Les ressources naturelles sont une mine d'or que les québécois ne doivent pas brader pour un plat de lentilles.
Merci de votre attention.
Les Québécois en appellent au bon sens
M. Caillé se souvient-il du 9 mai 2009?
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