Déloger les libéraux avant le référendum

Lisée, amant de la réflexion

Des talents de devin

Tribune libre

L'arrivée de Jean-François Lisée dans la course à la chefferie du PQ, sans être un tsunami, apporte un élément différent. Derrière les Hivon, Ouellet et Cloutier il forme jusqu'à maintenant le carré d'as en place. Bien-sûr son entrée dans la course équivaut à acheter un billet pour gagner le titre de chef du PQ. Mais cela représente-t-il entièrement l'ensemble des raisons de son engagement?
Personnellement, je dirais non! M. Lisée représente, par lui-même, une machine fantastique d'idées, il prendra alors un malin plaisir à élargir et bonifier le spectre de la pensée politique dans les débats des engagés. Bref, une nouvelle saveur ajoutée dans les finesses des idées. Voilà à mon sens la véritable raison de son entrée dans la course. Oui, Jean-François Lisée pour une meilleure réflexion.
N'oublions pas que M. Lisée avait prédit que Pierre Karl Péladeau était rien de moins que «une bombe à retardement» pour son parti. Avait-il été le premier à penser que le règne de PKP serait assez éphémère? Je n'irais pas jusqu'à dire cela, mais il n'en demeure pas moins que le temps lui a donné raison. Il annonçait que le PQ vivrait «son moment Péladeau». Bon, ses talents de devin sont quand même assez précis.
Si M. Lisée parvient à remporter la palme comme chef du PQ, il s'engage à ne pas tenir de référendum dans un premier mandat péquiste. Cela représente une déclaration tout de même assez audacieuse. Comment réagiront les plus pressés au sein du PQ? Cela ne rencontre certes pas leurs attentes. PKP n'avait-il pas affirmé que le temps ne jouait pas en notre faveur pour faire passer le référendum!
Bref, la course à la chefferie représente une magnifique salade bien assaisonnée avec des épices bien spéciales. Le spectacle en sera un de grande qualité et bien malin sera celui qui pourra prédire la direction que prendront les débats. À suivre...


Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    17 mai 2016

    Extraits de l’annonce de son retrait de l’avant-course fin janvier 2015, Jean-François Lisée.
    « Mais la chose me semble claire. Le Parti québécois veut vivre son moment Pierre Karl Péladeau jusqu’au bout. Il faut l’accepter et souhaiter que ce moment nous mène à des victoires. »
    « Lisée : Je dis les choses telles qu’elles sont. C’est comme si on n’avait pas le droit au premier degré. Pierre Karl a un engouement important, parfois c’est passager, parfois ce ne l’est pas. Je souhaite qu’il nous conduise à des victoires. »
    Combien de "plus pressés" au PQ ? J'imagine qu'il s'y trouve 50 mille membres. En février 2015, la dernière course, c’était entre 40 et 70 mille. Jean-Marc Salvet. Je dirais qu'ils sont moins maintenant.
    Soyons optimiste, imaginons qu’il se trouve 20 mille membres pressés au PQ, environ la moitié; également dispersés en 125 circonscriptions, ça donne 160 électeurs par circonscriptions. Ils peuvent aller grossir les rangs de ON qui a à son programme de procéder à un référendum dans un premier mandat. J’ai du mal à croire qu’avec ce simple surplus d’adhérents ON va obtenir la majorité nécessaire à un premier mandat avant 2022.
    Ailleurs ici, j’ai exposé que le PQ, minoritaire, serait invité en 2018 par le Lieutenant-gouverneur à former le gouvernement. Il compterait 54 députés, le PLQ 38, la CAQ 34, QS 7 et Autres 2. Mon estimation a été effectuée avec le simulateur de Bryan Breguet. Cet instrument fonde ses prévisions sur les résultats d’avril 2014, sur les pourcentages des derniers sondages, sur la région des circonscriptions et sur l’ancienneté des candidats sortants.
    À l’image jointe, le tableau du bas à gauche montre que dans les 71 circonscriptions détenues par le PLQ, 45 candidats du PQ sont arrivés deuxièmes contre 23 pour la CAQ, 3 pour QS et aucun pour ON le 7 avril 2014.
    À droite, dans les premières colonnes, vous trouvez la répartition des députés par parti en 2012, 2014 et 2016. Une répartition des circonscriptions en proportion des pourcentages de votes par parti en 2014 aurait mérité 32 sièges au PQ, 52 au PLQ, 29 à la CAQ, 9 à QS et 3 à autre. Le PQ aurait obtenus 14 députés de plus, le PLQ 33 de moins, la CAQ 13 de plus, QS 4 et autre 2. Ainsi, la députation aurait été mieux représentative de la volonté multipartie des Québécois, moins de 18 ans et non-inscrits exclus.
    Pressés, pas pressés, c’est là qu’on est rendu. Est-ce que 2022 tient quand même comme date butoir pour JFL si un PQ obtient la législature, minoritaire ?

  • Gélinas Claude Répondre

    17 mai 2016

    Jean-François Lisée un + pour le PQ. Un excellent communicateur qui n'a pas la langue de bois et qui dérange. Brasser la cage qui ne ferait pas de mal. Car du choc des idées jaillit la lumière.
    Il en faut du courage pour aller à contre-courant et rappeler l'illogisme voire l'aveuglement volontaire de vouloir décréter un référendum que l'on pense gagnant après un silence pédagogique de plus de 20 ans.
    Et comme le candidat Lisée a un argumentaire qui repose sur une longue expérience politique les autres candidats à la chefferie seraient bien avisés de bien se préparer pour défendre leurs positions.
    Retour bienvenu des débats d'idées.

  • François A. Lachapelle Répondre

    16 mai 2016

    Je viens d'écrire à J.F. Lisée « Votre candidature à la direction du PQ met à rude épreuve les exigences de la démocratie.»
    On ne peut pas interdire à quiconque, en saine démocratie, de briguer un poste public comme celui de la direction du PQ.
    J.F. Lisée a beaucoup d'idée mais peu de réalisations de nature politique.
    Il prétend actuellement en 2016 de déloger les libéraux du Québec en 2018. Qu'a-t-il fait depuis son élection comme député en septembre 2012 pour déloger un ou deux députés libéraux de l'est de Montréal ?
    Il prétend pouvoir rallier quelques votes anglophones et allophones au PQ en 2018. Ces prétentions dépassent-elles l'intellectuel "nickel" qu'est J.F. Lisée ?
    Ceux qui ont connu Gérald Godin qui a battu Robert Bourassa dans le comté Laurier le 15 novembre 1976 doivent se rappeler tous les efforts de contacts personnels que Gérald GODIN a déployés pour se rapprocher des communautés ethniques qui vivent autour du boul. Saint-Laurent.
    Comme récompense lors du référendum de mai 1980, trois communautés ethniques importantes de Montréal, les juifs, les italiens et les grecs ont annoncé d'une commune adhésion qu'ils appuyaient le camp du NON.
    Aujourd'hui, quelles sont les entrées que s'est ménagé J.f. Lisée auprès de juifs, des italiens et des grecs, auxquels groupes il faut ajouter en 2016 les hispanos et les arabes ? Au lieu de penser que la balle est dans le camp de J.F. Lisée, la vérité est plutôt que ces communautés sont depuis longtemps noyautés politiquement par le PLQ et la CAQ à la limite de l'appui au Québec, leur généreuse terre d'accueil.
    Tellement J.F. Lisée est narcissique, dit autrement que sa confiance en lui ne dépasse pas son mental, le malheur est qu'il a très peu d'appui d'autres membres du caucus du PQ. Mon souhait: si ses appuis sont minces, ultra-minces, qu'il se retire de la course au plus tôt par respect pour la démocratie et qu'il retourne au journalisme et à ses familles.

  • Pierre Cloutier Répondre

    16 mai 2016

    Au moins, il a le mérité d'être clair, car avec les autres, on est dans le flou artistique total : référendum? oui, non, peut-être, bien au contraire.
    Il n'aura pas mon vote, mais il va avoir celui de bon nombre de chouverainistes ronronnants et mollassons.
    C'est un coup de maître. Faites vos yeux, rien ne va plus.

  • Jean Lespérance Répondre

    16 mai 2016

    Tout ce que Lisée va faire, c'est brouiller les cartes parce que sa position sur le plan économique est indéfendable. Voilà pourquoi je ne veux pas le voir dans la course à la chefferie. Même en admettant qu'il puisse convaincre du monde des bienfaits de l'indépendance, il ne saurait nous faire bénéficier de ses bienfaits comme chef. S'étant positionné pour l'AÉCG à la grande surprise de Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas compris le sens du mot souveraineté. Les accords internationaux, les partenariats sont au service de l'oligarchie, au service du 1% du 1%. Nous donner l'indépendance pour nous mettre sous le joug de l'UE, c'est encore pire que le Canada et l'Angleterre, c'est nous mettre sous le joug de l'oligarchie.
    Les gauchistes de Québec Solidaire ne rateront pas une seule occasion de l'attaquer sur son talon d'Achille. Québec Solidaire s'est déclaré contre l'AÉCG. Tous ces traités sont une plaie d'Égypte qui annule tous les bienfaits d'une indépendance si on ne s'y soustraie pas.
    Je me sens dans l'obligation de vous dire de lire ou relire, l'article de Simon-Pierre Savard-Tremblay, Le libre-échange « nouvelle génération »: nouvelle ère du despotisme éclairé http://vigile.quebec/Le-libre-echange-nouvelle
    Même s'il y a 22 pages, ça vaut un cours d'économie à l'université.
    République, social-démocratie, même monarchie, ne sont que des mots vains quand on donne tous les pouvoirs à une Union Européenne au service de l'oligarchie. L'oligarchie, c'est plusieurs monarques au lieu d'un seul qui même s'ils n'en possèdent pas le titre se comportent comme tels.

  • François Ricard Répondre

    16 mai 2016


    La présence de M. Lisée en cette course va permettre de débattre d'aspects qui auraient pu soit n'être qu'effleurés ou soit même ignorés.
    Que l'on aime ou non M. Lisée, il demeure une personne politiquement bien au fait des choses et intellectuellement habile à en discuter. Sa présence enrichira le débat des candidats

  • Serge Jean Répondre

    16 mai 2016

    Bienvenue à madame Ouellet.