Son désir est clair

Véronique Hivon, une 2e Pauiline?

Réinventer le PQ = 3 fois l'Éverest

Tribune libre

L'entrée fort populaire de Mme Véronique Hivon, la nouvelle Pygmalion, dans la course à la chefferie du PQ s'inscrit dans une nouvelle approche auprès des membres. Cette dame, reine du mimétisme, députée de Joliette, se présente comme une candidate atypique. Représentera-t-elle un levier efficace? Peu de kilométrage au compteur comme ministre et très discrète dans ses interventions, cette femme se dresse devant son plus grand combat politique: vendre la souveraineté aux jeunes, satisfaire les mous et les durs au sein du PQ puis décrocher le pouvoir représentent, à coup sur, trois fois l'Everest.

« Seule, il me sera impossible de parvenir à rétablir la confiance et à réinventer notre parti. Je n'ai rien d'un sauveur et je ne souhaite même pas trouver la féminisation exacte de ce mot. ». Il est clair que cette femme désire rassembler et rebâtir un état de confiance qui manquait depuis plusieurs années.

Par ailleurs, Véronique Hivon et Alexandre Cloutier, deux grands amis, seront intéressants à suivre lorsque viendra le temps de parler de leur amitié commune dans le plus chaud de la lutte. S'égratigneront-ils au passage? Cette course à la chefferie du PQ les transforme en antagonistes, les subtilités et le respect seront certes à l'honneur.

L'engouement propagé par, à la fois, une nouvelle chef roublarde, une vision angulaire innovatrice ainsi que des thèmes porteurs et rassembleurs, suffiront-ils à déclencher une vague gagnante pour concrétiser systématiquement toutes ses attentes politiques? Rien n'est moins certain! Personnellement, je crains que Mme Hivon ne devienne une 2è Pauline.

Première à se lancer officiellement dans la course à la succession de Pierre Karl Péladeau, Véronique Hivon prône un « Parti québécois réinventé et résolument tourné vers l'avenir ». Si elle cherche l'appui des souverainistes convaincus, la politicienne de 46 ans tend également la main à ceux qui se disent « orphelins » et qui sont « désabusés » de la politique, « aux adversaires d'hier et aux amis de demain ».

« Le pari que j'ai envie de faire avec vous, c'est que nous pouvons rebâtir la confiance, rebâtir le lien durement effrité entre la population et la classe politique, ses élus et ses institutions, a-t-elle lancé. Soyons ce parti, ce grand parti, qui aura compris que ça ne peut plus durer ainsi, ce parti qui, de par sa main tendue, son écoute, son ouverture à se remettre en question, deviendra le moteur de la reconstruction des ponts entre les gens, de tous les milieux et de toutes les générations, et ceux et celles qui doivent les représenter et répondre à leurs aspirations les plus légitimes. »

Peut-on changer la politique ou bien c'est la politique qui nous change? Espérons dans son cas des finalités heureuses.

Craignez-vous que Véronique Hivon devienne une 2è Pauline? Les paris sont ouverts.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2016

    M. Lespérance, je constate que vous mêlez tout et en rajoutez inutilement. J'ai simplement répondu à votre question sur "trop à gauche" (que vous ne semblez pas encore comprendre puisque pour vous il n'existe qu'une seule gauche et c'est le socialisme.) Je le répète pour que vous compreniez mieux, peut-être: comme il existe une droite et une extrême droite, il existe une gauche et une extrême gauche, celle de QS. Celle que le PQ ne sera pas. Voici un excellent article qui saura, je l'espère, vous faire comprendre la différence entre la gauche et l'extrême gauche:
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/470336/qs-c-pq-extreme-gauche-contre-gauche-reformiste

    Les leaders de QS sont fédéralistes mais sachez que parmi leurs membres, il y en a environ 50% qui sont indépendantistes et il y a aussi des communistes dans ce parti.
    "L'économie de QS", n'en parlons même pas, elle ne tient pas la route, tous les économistes s'entendent pour le dire.
    Et comme vous avez abordé le sujet de la souveraineté, je vous suggère cette lecture:
    http://agora.qc.ca/dossiers/Souverainete
    Quant au reste de votre discours, je n'ai aucune envie de revenir sur Marine Le Pen et ses valeurs ni sur sa visite au Québec et tout le bla-bla-bla.
    Pour terminer je vous dirai que ce n'est pas le PQ qui a une mauvaise conception de la gauche, mais bien vous. Mais comme vous semblez accroché à l'idéologie ultragauchiste de QS, il est évident qu'on ne s'entendra jamais.

  • Jean Lespérance Répondre

    15 mai 2016

    Merci à D. Drouin d'avoir défini sa conception de la gauche. En voyant la plaie, on constate l'étendue du mal. Le mal, c'est sa mauvaise compréhension de la souveraineté. Je vais le répéter pour qu'elle comprenne mieux. QS a une bonne idée de la souveraineté mais comble du malheur est fédéraliste et non indépendantiste. Le PQ est indépendantiste mais comble du malheur également n'est pas souverainiste. Ce n'est pas radical de protéger son économie et de ne pas se mettre sous le joug de l'Union Européenne en acceptant toutes sortes de traités internationaux. Sur tous les traités internationaux, le PQ se tait, fait comme si ça n'existait pas. On ne peut pas être trop souverain, trop à gauche. Je l'invite à lire ou relire l'article de Simon-Pierre Savard-Tremblay: Le libre-échange « nouvelle génération »: nouvelle ère du despotisme éclairé. Voir http://vigile.net/Le-libre-echange-nouvelle
    On ne peut pas dire je vais protéger la moitié de mon économie, on protège notre économie ou on ne la protège pas. En pensant que QS est radical concernant l'économie alors qu'il ne l'est pas, le PQ perd l'appui des gauchistes ( qui ne sont pas communistes) au profit de QS. Marine Le Pen est gauchiste mais pas communiste, elle est nationaliste et veut protéger son pays en rejetant tous les traités de fourbes. En crachant sur Marine Le Pen, le PQ a démontré qu'il avait une mauvaise conception de la gauche et en a irrité plus d'un. Le Parti Québécois a intérêt a revoir sa conception de la gauche s'il veut aller chercher les votes de Québec Solidaire. On est libre de me contredire, de la discussion jaillit la lumière.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2016

    La gauche de QS c'est la gauche radicale, l'extrême gauche. C'est ça "trop à gauche". C'est le régime socialiste que le Québec ne voudra jamais adopter et avec raison.
    La gauche du PQ (je dirais centre-gauche) est pragmatique et n'a rien à voir avec le socialisme insensé de QS. Au PQ c'est la social démocratie, de centre gauche, c'est-à-dire réformiste tout en appliquant des idées plus libérales sur l'économie de marché. Un gouvernement au Québec ne peut gouverner qu'à la gauche de la gauche comme le voudrait l'utopique QS. Alors, je demande aussi de bannir le "socialisme".

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2016

    véronique hivon projete une image calme ,refléchie, rassembleuse , elle veux suivre un peu ce que pkp voulait faire, moi je suis classe un peu pur et dure,elle est vraiment mon premier choix j 'aime bien martine aussi.

  • Jean Lespérance Répondre

    12 mai 2016

    Quand je vois l'expression trop à gauche, cela me donne de l'urticaire, Il faudrait définir ce que c'est que d'être à gauche, sinon on ne s'entendra jamais. Être à gauche, c'est être socialiste, peut-on être trop socialiste? On est socialiste ou on ne l'est pas. Va-t-on dire d'une société juste qu'elle est trop juste? Le trop est de trop, il faut le laisser tomber. Va-t-on dire également que le Front National est trop à gauche? Non, on est à gauche ou on ne l'est pas. Alors je veux qu'on bannisse cette expression du vocabulaire qui ne sert qu'à mélanger le monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2016


    Je ne crains nullement que Véronique Hivon devienne une 2ème Pauline, elle sera Véronique Hivon, fera les choses à sa manière avec sa propre vision, point. Je la vois bien plus près de PKP et j'ai l'impression qu'elle est en accord avec sa stratégie. Elle l'a démontré sur la question du référendum, en tout cas.
    Ce que je crains c'est plutôt qu'elle fasse trop de compromis avec le détestable Québec solidaire au risque de faire du PQ un parti trop à gauche. Mais je ne l'élimine pas ni aucun(e) des autres, d'ailleurs. Je pense qu'il vaut mieux attendre de les avoir tous et toutes entendues avant d'en écarter un ou une.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2016

    Je ne sais pas encore pour qui je vais voter , bien normal dans la conjoncture actuelle. Cependant je sais que je ne voterai pas pour Véronique Hivon.

  • Normand Paiement Répondre

    11 mai 2016

    Monsieur Beaumont,
    Je vous invite à (re)lire mon commentaire à votre précédent texte (http://vigile.quebec/Cloutier-la-suite-logique-au-PQ) ainsi que le texte que j'ai moi-même écrit sur ce sujet (http://vigile.quebec/Qui-est-digne-de-succeder-a-PKP).
    Cordialement,
    Normand Paiement