Lisée offre sa version de la laïcité

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Une version mollassonne qui ne fera qu’affaiblir la puissance régalienne de l’État

(Québec) Après avoir pris ses distances, Jean-François Lisée rompt officiellement avec la charte des valeurs portée par son parti lorsqu'il était au pouvoir. Il propose sa propre démarche de laïcité, «graduelle» et «pédagogique».

En entrevue avec Le Soleil, il annonce que s'il devient chef du Parti québécois et éventuellement premier ministre du Québec, un affichage promouvant «un devoir de réserve général» sera installé sur les lieux de travail des salariés des secteurs public et parapublic.

L'État y exprimera clairement «sa préférence pour l'absence de tout signe affichant une conviction chez ses salariés» - conviction religieuse, bien entendu, mais aussi politique ou sociale.

Cet affichage, destiné aux employés des secteurs public et parapublic, enverrait un message clair sur la neutralité religieuse de l'État, croit le député de Rosemont.

À ses yeux, il convient d'abord de convaincre et de faire valoir, plutôt que de contraindre.

Un organisme public pourrait toutefois, s'il le veut, et «après consultations de ses cadres et salariés», décider d'interdire le port de signes religieux. Mais cette interdiction ne pourrait s'appliquer qu'aux nouveaux employés.

«En aucun cas, les droits acquis des salariés actuels ne devraient être remis en cause», insiste Jean-François Lisée.

L'interdiction du port de signes religieux ostentatoires inscrite dans la défunte charte des valeurs était discriminatoire, selon lui. «La distinction faite entre les signes ostentatoires et non ostentatoires a prêté flanc à une critique légitime», écrit-il dans un texte qu'il a présenté au Soleil en soutien à l'entrevue.

Il note que «les signes religieux courants des religions musulmane (le voile), juive (la kippa) et sikhe (le turban) sont ostentatoires, alors que des signes chrétiens (la petite croix) ne le sont pas». Il dit prendre acte de la critique qui en a découlé.

«L'ensemble des signes, religieux ou autres, ostentatoires ou non, doivent être traités sur le même pied.»

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