Ma fille assumera ses responsabilités», dit Amir Khadir

Il entend «assumer (son) rôle de parent» et «accompagner» sa fille à travers cette «épreuve importante et grave».

Désobéissance civile - Printemps québécois - Amir Khadir

Tommy Chouinard La Presse (Québec) Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, se dit «choqué» par les «brusqueries» des policiers du SPVM qui ont arrêté sa fille ce matin au domicile familial. Mais il n'associe pas l'opération à de la «répression».

«Ma fille assumera ses responsabilités», a-t-il déclaré en conférence de presse. Il a souligné que Yalda Machouf-Khadir, 19 ans, «agit toujours dans l'intérêt du bien commun».
Il a expliqué «la police cherche à incriminer» sa fille «relativement à des méfaits qui ont été commis lors de l'occupation du bureau de la ministre Beauchamp», qui a démissionné le mois dernier. «La police fait son travail, et les tribunaux trancheront au sujet de la responsabilité des uns et des autres. Tout le monde est égal devant la loi, et ma fille assumera ses responsabilités. Celles et ceux arrêtés sont présumés innocents jusqu'à preuve du contraire», a-t-il dit. «S'il y a des gestes répréhensibles qui ont été commis par ma fille ou quiconque d'autre, on doit répondre de nos actes».
Il a dépeint Yalda Machouf-Khadir comme «une femme excessivement sage» et «très responsable». «Je pense que ma fille agit toujours dans l'intérêt du bien commun, a-t-il insisté. Elle a un souci très important de la justice. Qu'est-ce qu'elle a fait exactement pour faire en sorte de faire avancer le mouvement étudiant? Je ne sais pas.» Il a ajouté que sa fille est une personne «remplie d'égard pour la sécurité et le bien de tous». Il entend «assumer (son) rôle de parent» et «accompagner» sa fille à travers cette «épreuve importante et grave».
Il était à Québec au moment de l'arrestation et de la perquisition. Il ne s'est pas entretenu avec sa fille. Il a accueilli la nouvelle «avec beaucoup d'inquiétude».
L'opération policière de ce matin, «je n'estime pas que c'est une répression», a-t-il répondu aux journalistes. «Ce qui s'est passé ce matin, selon les circonstances rapportées, c'est une opération qui répond à une exigence au niveau légal ou d'enquête.»
Il a toutefois fait des reproches aux policiers. «Mon épouse a tenté de faire remarquer aux policiers que chez nous comme chez beaucoup de gens, on enlève les souliers quand on entre et on agit avec courtoisie. Ça n'a pas malheureusement été nécessairement le cas. Il y a eu des espèces de brusqueries qui, dans les circonstances, ne sont pas nécessaires, utiles. Nous sommes une famille active politiquement sur la scène publique, et je ne pense pas que la police puisse raisonnablement penser qu'à la maison il y aurait eu de la résistance. La police n'a pas agi avec cette sagesse, cette approche plus judicieuse, d'agir avec plus de modération. Ça m'a bien sûr choqué.»
Amir Khadir a lui-même été arrêté mardi soir alors qu'il participait, en toute connaissance de cause, à une manifestation déclarée illégale, à Québec. Il a été appréhendé en vertu du Code la sécurité routière. Il entend constater le constat d'infraction de 495$.
C'était un geste de «désobéissance civile», avait-il plaidé mercredi. «Je fais ce que Martin Luther King aurait fait.»
Il «espère» que l'arrestation de sa fille deux jours après ces événements n'est que «coïncidence».


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