Même s’il est relié au financement sectoriel dans le rapport de la commission Charbonneau et qu’il est écorché par plusieurs témoins, Marc Bibeau a toujours la confiance de la Corporation Financière Power où il siège au conseil d’administration.
La richissime compagnie montréalaise n’a pas semblé troublée par le fait que le nom de Marc Bibeau revienne à de très nombreuses reprises dans le rapport dévoilé mardi.
«M. Bibeau apporte [...] à notre Conseil une expérience et des compétences précieuses, et nous apprécions sa contribution», nous a écrit, tard mercredi soir, le porte-parole et chef du contentieux de Power, Stéphane Lemay.
Marc Bibeau siège au conseil d’administration de la Corporation Financière de Power depuis 2009.
Il est devenu le grand argentier du Parti libéral avec l’entrée en scène de Jean Charest, à la fin des années 1990.
Témoignages
Le rapport de la commission Charbonneau mentionne notamment le témoignage de l’ingénieur Georges Dick, qui dit avoir été victime d’une tentative de trafic d’influence de la part de Marc Bibeau, alors qu’il était le grand argentier du Parti libéral.
Dans un autre passage du rapport, Robert Benoît, ancien président du Parti libéral, dit avoir été victime de pressions de Bibeau pour recueillir de l’argent, sous peine de ne pas avoir droit à une nomination.
Le porte-parole de la Corporation Financière Power souligne que «M. Bibeau a fait une déclaration très claire dans le passé sur ces questions, qui a alors été intégralement diffusée dans les médias. Nous n’avons rien d’autre à ajouter à cet égard.»
Le rapport de la Commission décrit aussi Marc Bibeau comme l’architecte du financement sectoriel qui a mené à des dons d’entreprises par le biais des dons d’employés.
Dans sa déclaration, Marc Bibeau soutient que le témoignage de Georges Dick est un «mensonge» et «diffamatoire».
Il ajoute qu’il «n’a jamais promis quelque faveur que ce soit à quiconque en retour d’une contribution politique».
Dans des documents divulgués hier, l’avocat de Marc Bibeau prévient les commissaires, le 29 mai 2015, qu’ils ne peuvent émettre des conclusions défavorables contre lui puisqu’ils n’ont pas voulu le faire témoigner pour qu’il donne sa version des faits.
La Commission a été dissoute et ne peut donc expliquer pourquoi Marc Bibeau, qui n’est pas blâmé officiellement, n’a jamais été appelé à témoigner publiquement.
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