Des membres du PLQ s’activent pour tenter d’attirer une candidature de prestige pour la course au leadership.
Selon eux, les deux potentiels aspirants au trône libéral qui proviennent de la députation, André Fortin et Dominique Anglade, n’ont peut-être pas l’envergure et la notoriété nécessaires pour réussir à reprendre le pouvoir à la prochaine élection générale.
C’est le constat de certains libéraux, qui souhaitent voir arriver une candidature extérieure de haut calibre dans la course.
«Je ne trouve pas présentement, dans les candidatures qui se pointent, qu’on a ce qu’il faut pour affronter [l’élection de] 2022», confie sans détour un élu libéral.
Les bons mots ne manquent pas pour qualifier Dominique Anglade et André Fortin, de jeunes politiciens «très intelligents», qui ont un «réel potentiel». Mais dans la tête de plusieurs, ces prétendants ne seraient pas un choix judicieux à court terme.
Depuis plusieurs semaines déjà, des noms de candidats potentiels provenant de l’extérieur du parti circulent dans les rangs libéraux. Il n’y a eu aucune approche formelle, mais on semble tester la température de l’eau.
De Garber à Coderre
Plusieurs ont entendu parler notamment de l’homme d’affaires Mitch Garber et de l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre.
«Denis [Coderre] pourrait être un bon choix», dit un élu. Joint par notre Bureau parlementaire, l’ancien député du PLC a refusé de s’étendre sur le sujet. «Pas de commentaires», a-t-il dit.
Selon des proches de l’ex-numéro un de la Ville de Montréal, les chances sont toutefois bien minces qu’il se laisse tenter par la politique provinciale.
Certains libéraux croient toutefois qu’une véritable reconstruction du parti passe plutôt par le choix d’un chef plus jeune, comme André Fortin ou Dominique Anglade, au risque de devoir passer quatre ans de plus dans l’opposition.
Le président du parti contesté
Sorti très amoché de la dernière élection, le PLQ vit des moments difficiles à l’interne.
Les militants se sont rencontrés à huis clos à Bécancour la fin de semaine dernière et il y a eu des discussions houleuses au sujet des règles de la course à la chefferie.
Le président du parti, Antoine Atallah, est contesté. «Il y a de plus en plus de voix à l’interne qui demandent un changement de présidence parce qu’il y a un lien de confiance qui a été brisé», dit-on, en coulisses.
On lui reproche notamment d’avoir favorisé ses proches à des postes clés au sein des instances du parti. La candidature potentielle de Guillaume Pelegrin, un ami d’Atallah, comme président d’élection pour la chefferie ne fait d’ailleurs pas l’unanimité.
Selon nos informations, cette grogne à l’égard de la présidence du parti a monopolisé les discussions au caucus des députés libéraux à l’Assemblée nationale, hier.