Mieux les encadrer et parler français

Mme Ouellet opte pour l'immigration

La solution vient-elle du maire Labeaume?

Tribune libre

Martine Ouellet prône l'immigration pour garnir son programme. Mais, comme Mme Hivon, elle ne parle pas beaucoup d'indépendance!
Ma foi, Mme Ouellet n'est certes pas la première politicienne à miser sur l'immigration, son encadrement, sa formation et surtout son intégration. Bref, un juste retour des COFI ou Centre d'orientation et de formation pour les immigrants. Une façon de réparer le passé pour mieux vivre l'avenir..
Cette qualité de gestion dépendra de la manière dont elle est orchestrée. Pour ce faire, je conseillerais à Mme Ouellet de s'inspirer de la méthode très performante du maire de Québec, Régis Labeaume, qui a façonné cette opération sur mesure en regard des attentes dans sa ville.
Voici un peu, en gros, la teneur de son plan. Premièrement, il avait décidé que l'immigration à Québec devait obligatoirement être francophone, il visa donc la France, la Suisse et la Belgique. Deuxièmement, il connaissait, après l'inventaire des besoins professionnels et des emplois à remplir, les types de candidats qu'il pouvait attirer après l'identification exhaustive des besoins. Ses voyages furent accompagnés de gens d'affaires prêts et habiles à reconnaître le ou les bons candidats versus le besoin local.
Bien sûr, une immigration au niveau de la province ne se fait peut-être pas aussi individuellement. Je le reconnais! Cependant, je crois qu'il y a du bon à puiser dans la méthode du maire Labeaume. Cela protège la culture française, facilité l'intégration sociale et professionnelle. Au fond, n'est-ce pas le but visé?
Il faut donc éviter, selon Mme Ouellet, des déclarations comme celle-ci: «On ne se donne pas les moyens pour être capables de bien les accueillir. C'est un choix politique et ça, ce n'est pas normal», a-t-elle lancé, au cours d'une rencontre avec la presse, à Montréal, pour exposer ses engagements en matière d'immigration. «Ce n'est pas une question de chiffres, c'est une question de moyens.»
Ou bien encore: «Clairement, le Parti libéral du Québec n'a pas fait le choix politique de bien accueillir les immigrants en ne mettant pas les moyens financiers qui sont nécessaires. Il restera, quant à moi, toujours une partie de choix politique qui est le choix des moyens financiers qu'on mettra à la disposition des différentes organisations, organismes d'accueil, que ce soit les COFI, les organismes en région, les organismes de développement économique qui devront faire le démarchage pour l'accès à l'emploi».
Les COFI ou Centre d'orientation et de formation pour les immigrants étaient reconnus, à l'époque, comme un levier efficace. Les nouveaux arrivants pouvaient y bénéficier non seulement de cours de francisation, mais également d'accompagnement sous diverses formes et d'information sur les différentes ressources qui s'offraient à eux. Ils avaient été abolis en 2000, dans la vague de compressions budgétaires imposées avec l'objectif d'équilibrer les finances publiques.
Si Véronique Hivon mise favorablement sur les services en santé pour gagner le trône du PQ, Mme Ouellet, de son côté, opte pour la fibre de la francisation ainsi qu'une meilleure adaptation des immigrants chez nous et surtout leur inculquer une culture basée sur le français.
Ce sera intéressant à suivre sur le parquet du Québec.


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4 commentaires

  • Normand Bélair Répondre

    26 juin 2016

    À Jean Lespérance,
    Vos propositions devraient d'abord, s'adresser à beaucoup de Québécois de souche...

  • Normand Bélair Répondre

    26 juin 2016

    Bonjour,
    J'aimerais rappeler à tous les chiffres suivants:
    La population des États-Unis est de 350,000,000 avec une immigration d'environ 1 million par an. Mise en contexte du Québec pour la population du Québec qui est d'environ 8 millions, notre capacité d'accueil devrait être autour de 44, 000 et non de 60, 000.
    La population de la France est de 66 million et en l'an 2015 la France à reçue 90, 000 immigrants. En chiffre pour le Québec ceci se traduit par 8,250 nouveaux venus et non de 60,000.
    Au Royaume Unis l'an passé, sur une population de 64 millions, il y a eu 330, 000 immigrants. Traduire ceci pour le Québec pour une population de 8 millions, ça équivaut à 42, 000 néo-québécois et non pas 60, 000
    Quand allons-nous être sérieux avec l'immigration, et accueillir que le nombre que nous pouvons. qui est beaucoup plus près du 25, 000 que 60, 000?

  • Marcel Haché Répondre

    25 juin 2016

    Ressusciter les cofi ? Wow ! Toute une proposition sur l’immigration !
    Voilà de quoi assommer net le West Island, et ravager tout le 450 ! Voilà comment attirer les micros autour de son illustre personne…
    Non mais, simonak, faut-il être déconnecté de l’électorat !

    Avec ce genre de proposition, le P.Q. tournerait en rond et ferait du shadow boxing. Les gants de boxe bien posés sur la table, les indépendantistes fermeraient eux-mêmes les lumières…

  • Jean Lespérance Répondre

    23 juin 2016

    Tout peut servir au bien commun quand c'est bien utilisé. Exemple: dans des COFI, on peut offrir des codes de vie, pas nécessairement celui d'Hérouxville, mais un meilleur, plus expliqué. On peut aussi leur enseigner ce qu'est l'Union Européenne et le but visé de cette union de traîtres et de vendus. On peut aussi leur donner des cours d'économie, les instruire, en faire des citoyens éclairés. Leur enseigner le français, c'est bien mais ce n'est pas assez. Je vois déjà des opposants à mes idées qui vont dire que je veux les endoctriner, faux, je ne suis pas le parti libéral avec ses notions de multiculturalisme d'assimilation des canadiens-français. Moi, je veux juste en faire des citoyens éclairés.