La santé demeure son arme favorite

Hivon gagner?

Pas assez d'économie?

Tribune libre

Les candidats à la direction du Parti québécois continuent de manifester leur appui envers leurs favoris, la course à la chefferie du parti, bien que non encore précise pour l'instant, s'éclaircira au fur et à mesure que les semaines passeront.

Véronique Hivon vient de décrocher le soutien d'une vingtaine de personnalités voyant en elle la personne la plus apte à rénover la politique québécoise. Cela représente donc à ses yeux une grande injection de vitamines énergisantes qui ne peuvent que la propulser davantage dans sa campagne de charme auprès des membres du PQ.
Véronique Hivon, si elle est élue un jour première ministre du Québec inclurait les traitements de psychothérapie dans le panier de services publics. Elle aimerait promouvoir une «révolution» dans le domaine de la santé, alors que celle-ci miserait sur la prévention. Cette inclusion des traitements de psychothérapie dans le régime public permettrait «de soutenir les personnes dès l'apparition de problèmes de dépression ou d'anxiété».
Cela éviterait des coûts substantiels en médicaments (estimés à plus de 600 millions $ par année), ainsi qu'une cascade d'hospitalisations, dit-elle. Elle réduirait l'absentéisme au travail en plus d'avoir un effet positif sur une multitude de problèmes sociaux, parmi lesquels l'itinérance, la toxicomanie et le suicide. «Il faut passer d'un système d'abord axé sur la gestion de la maladie à un système axé sur la promotion de la santé et du bien-être», plaide Véronique Hivon. Elle proteste contre le «désengagement» du gouvernement de Philippe Couillard en prévention.
Fidèle à elle-même, Mme Hivon aime particulièrement puiser ses promesses et ainsi garnir son programme dans le domaine de la santé, rappelons-nous simplement l'aide médicale à mourir. Comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé, elle propose d'établir à 5 % la part du budget en santé allouée à la santé publique et à la prévention. Avec 1,3 %, le Québec affiche le pire ratio au Canada.
Le Québec doit aussi faire beaucoup mieux en matière de prévention du suicide. Mme Hivon préconise le déploiement d'un «véritable réseau de "sentinelles" dans les milieux de travail et communautaire», ainsi qu'un «meilleur soutien aux centres de prévention».
Elle rappelle que l'espérance de vie est en moyenne plus courte de plusieurs années pour un citoyen d'un quartier pauvre que d'un quartier aisé. Partant de là, elle propose l'élaboration d'une «politique de prévention» touchant aux conditions de vie des gens, aux «déterminants sociaux».Elle pense à l'accompagnement des jeunes enfants, au logement, à l'alimentation, mais aussi à l'environnement immédiat - à la pollution et au bruit, qui ont des effets négatifs. «On ne peut pas se passer de cette révolution de la prévention, autant pour le bien-être des personnes que pour l'égalité des chances, l'équité entre les personnes et les générations, et pour son efficacité économique.»
N'oublions pas également le désintéressement des gens envers la politique qui se reflète par des faibles taux de participation aux élections. Mme Hivon aimerait redresser le gouvernail vers le cap de la confiance et de l'implication sociale, cela sans cynisme.
On voit clairement que le programme de Mme Hivon passe indéniablement vers l'humain, la santé et le bien-être. Devrait-elle parler davantage d'économie du Québec? Cela semble faire défaut pour l'instant. Elle possède beaucoup de temps encore pour le faire.
L'éducation et la recherche scientifique seraient des atouts si elle décidait de peser sur l'accélérateur dans ces deux dossiers.
Certainement une candidate à surveiller!


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juin 2016

    Monsieur Beaumont
    Elle parle de tout sauf d'indépendance.
    André Gignac 20/6/16

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juin 2016


    Véronique Hivon me fait de plus en plus penser à Françoise David (!). Plein de beaux projets (rêves) pour aider les pauvres, les minorités, les démunis tout en croyant que l'argent tombera du ciel ou que l'on pourra siphonner les riches... jusqu'à ce qu'ils deviennent pauvres.
    Cela dit, j'aime bien Véronique Hivon.

  • Jean Lespérance Répondre

    18 juin 2016

    On ne peut pas être contre la vertu. Elle voit juste, mais le problème est comment effectuer la transition. Pour effectuer la transition, il faut bien prendre l'argent quelque part or où prendre cet argent? C'est là qu'entre en ligne de compte, la colonne des revenus qui découle de l'économie au sens large où la finance est incluse. Il n'y a pas assez de psychiatres et de psychologues pour traiter toutes les personnes affectées par des problèmes mentaux et une mauvaise hygiène de vie. Avec la création de la pauvreté, on fonce tout droit vers un mur. ^Ca va prendre plus que des bonnes intentions.