Chandelles et fleurs ont été disposées à la mémoire de Rachel Corrie à son Université à Olympia, dans l'État de Washington, en 2003.
Photo: Reuters
Associated Press Haïfa - Un commandant de l'armée israélienne s'est présenté à la barre des témoins, dimanche, dans le cadre d'une poursuite civile en lien avec la mort d'une militante américaine dans la bande de Gaza il y a huit ans. Le militaire a affirmé que la jeune femme avait ignoré les avertissements de l'armée l'incitant à se déplacer, avant qu'elle ne soit écrasée par un bulldozer blindé.
Rachel Corrie, une jeune femme de 23 ans originaire de l'État de Washington aux États-Unis, a été tuée en mars 2003 alors qu'elle tentait de bloquer un véhicule de l'armée israélienne. La militante se trouvait dans une région dangereuse de la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte. Selon des militants qui se trouvaient avec la jeune femme les Israéliens s'apprêtaient à démolir des maisons palestiniennes.
La zone frontalière a été le théâtre de violents affrontements dans la bande de Gaza avant le retrait des militaires israéliens en 2005.
Le major d'infanterie responsable des opérations le jour où Mme Corrie a perdu la vie a témoigné devant une cour israélienne, dimanche, dans le cadre du procès intenté l'an dernier par les parents de la jeune femme contre l'État d'Israël.
L'homme, dont seules les initiales S.R. peuvent être révélées, était le premier militaire à témoigner à visage découvert.
Le major a indiqué que Mme Corrie et d'autres militants pro-palestiniens avaient tenté pendant plusieurs heures de bloquer les deux bulldozers israéliens D9 venus nettoyer la région. Selon le militaire, bien que ces appareils aient pu servir à démolir des maisons, l'armée israélienne n'avait pas de telles intentions ce jour-là.
Lorsque les avocats de la famille Corrie ont interrogé le militaire sur le fait que les soldats n'avaient pas pris la peine de déplacer physiquement les protestataires, il a répondu que les ordres de l'armée interdisaient aux soldats de sortir de leurs véhicules blindés.
Selon S.R., il ne fait aucune doute qu'un tireur d'élite les aurait abattu d'une balle dans la tête s'ils avaient quitté leurs véhicules.
Le conducteur du bulldozer ayant écrasé Mme Corrie a affirmé qu'il n'aurait pas pu la voir en raison du champ de vision réduit caractéristique de ce type d'appareil.
Rachel Corrie
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