M. Dubuc,
Permettez-moi de vous faire quelques remarques à propos de votre dernier
[éditorial du vendredi 2 novembre 2007->10045]. Elles seront brèves. En premier lieu,
je suis d'accord avec le nationalisme d'ouverture et moderne que vous
appelez de tous vos vœux. Le projet de loi de Mme Marois sur la
souveraineté québécoise se limite à la langue des immigrants. Il ne faut
pas tout confondre.
Le plus important à réaliser, c'est que les médias québécois, et plus
particulièrement votre journal ont, depuis de nombreuses années, contribué
à fragiliser l'identité québécoise en dépeignant notre société de la façon
la plus négative qui soit. À force de diminuer notre identité et à propager
les arguments culpabilisants de types colonialistes, nous récoltons
aujourd'hui ce genre de dérapage.
Si, comme vous le dites, ce torchon est l'expression d'une identité
fragile, vous devez, M. Dubuc, comprendre que vous en portez une large part
de responsabilité en tant que meneur d'opinions. Mais au fond, je ne suis
même pas certain que vos conclusions sont justes. J'ai tendance à croire
que tout ce débat autour de la commission Bouchard-Taylor exprime plutôt
une volonté d'affirmation. Les Québécois progresseraient lentement mais
sûrement vers un comportement citoyen normal et sain.
Serge Savoie
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Ne pas tout confondre
Réaction à l'éditorial de La Presse "Le torchon de Hérouxville"
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