Parmi les changements annoncés à la politique d’immigration, le gouvernement Legault s’est engagé à améliorer l’accès aux programmes de francisation. Nous apprenions à l’été que les immigrantes et immigrants auraient droit à une allocation de base pour la formation en francisation et le transport. Mais les ressources n’ont pas suivi.
Je pars d’un exemple personnel que l’on pourrait multiplier par centaines. Une de nos filles est en couple avec un anglophone uniligue d’un autre pays. Après avoir occupé divers emplois, celui-ci a décidé de se mettre sérieusement à l’apprentissage du français afin d’améliorer son intégration sociale et son employabilité. À la fin de l’été, il a fait une demande d’admission à un programme de francisation au ministère de l’immigration; on lui a alors laissé entendre qu’il pourrait commencer une formation en novembre.
Au début novembre, il a reçu un courriel du ministère lui indiquant qu’il était admissible au programme, mais qu’il n’y avait pas de places disponibles. Nous avons donc fait le tour des centres de formation aux adultes, des cégeps et des organismes communautaires de la grande région de Québec qui sont autorisés à dispenser la francisation. Tous les groupes sont complets; il y a des listes d’attente partout.
Même si nous avons été reçus avec courtoisie, on a jamais été capables de nous dire quand il pourrait commencer la formation. Tout dépend du ministère de l’Immigration qui doit trouver une place pour chaque individu qui en fait la demande et donner son OK. Et au ministère, il n’y a pas de réponse. Ce sont des centaines d’individus qui espèrent être admis à un programme de francisation et finalement obtenir leur certificat de sélection du Québec (CSQ).
Après avoir suscité autant d’espoir, pouvez-vous vous assurer, monsieur Jolin-Barrette, de rendre vraiment accessibles ces programmes.