Pour sauvegarder nos marées bleues

Tribune libre

Texte publié dans Le Devoir du mercredi 12 mai 2010
Mont-Tremblant, 9 mai 2010.
Nous sommes actuellement sur la « grand’ terre » pour un séjour avec la famille et les amis. Tous les gens qu’on rencontre nous parlent de nos Îles avec ferveur comme si c’était chez-eux. Avec la même ferveur, ils parlent de la nécessité de protéger ce joyau d’une richesse inouïe.
Notre richesse à nous, c’est la santé. Notre propre santé, la santé de notre environnement, la santé de la faune et de la flore qui nous entoure, la santé de nos industries durables : les pêches, le tourisme, l’agroalimentaire… Notre richesse à nous, c’est notre manière de faire, notre manière de vivre, notre joie de vivre. Tout cela se traduit en une expression culturelle qui pulvérise les records en variété, en quantité et en qualité.
Notre richesse, c’est aussi les énergies alternatives renouvelables comme le vent, le soleil, la biomasse, etc. Notre richesse, c’est encore des réserves de gaz et de pétrole et notre sagesse nous dit de les garder en réserve justement.
En ce moment, nos yeux sont tournés vers le golfe du Mexique. 11 travailleurs ont laissé leur vie sur une plateforme pétrolière. Pour un temps indéterminé, des quantités incroyables de pétrole se déversent dans la mer et atteignent les côtes. Nous cousins, les pêcheurs louisianais, ont fait leurs dernières pêches pour très longtemps. On entend : c’est difficile à contenir… La pression est plus forte que prévue… BP va payer… Payer quoi au juste ? Les véritables richesses du golfe du Mexique n’ont pas de prix. Une catastrophe comme celle-là dans le golfe du Saint-Laurent, ça signifie ni plus ni moins qu’une autre déportation des Acadiens et là, …« y pourrions même pas nous larguer en Louisiane !!! »
Mais, même sans catastrophe d’une telle ampleur, les forages d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière comportent toujours, en plus des risques d’accidents, l’usage de dangereux contaminants. Simplement pour lubrifier les énormes trépans de forage, il faut utiliser un cocktail de produits chimiques secrets, véritables poisons pour l’eau, les sols et l’air. Le simple bon sens nous dit : Wô ! C’est assez. STOP !
Depuis quelques mois, j’adore les STOPS. Notre nouvelle Honda hybride, acquise aux Îles de la Madeleine, s’arrête pile aux feux rouges, se recharge et repart automatiquement sur la pile aux feux verts. Et le plus beau dans tout ça, c’est qu’elle fait « des grands bouttes pas de gaz » ! Les quelque 1 300km entre les Îles et Mont-Tremblant ont nécessité 2 fois moins d’essence. WOW ! C’est un bon commencement vers l’invention d’un moteur générant lui-même sa propre motricité. On y arrive à notre indépendance par rapport au pétrole… Des personnes ingénieures et ingénieuses nous disent que cette technologie elle existe déjà. Il suffit simplement de la mettre en application. Pour une grand-mère comme moi, c’est génial. Je ne pensais jamais voir ça de mon vivant. Qu’est-ce donc qui nous « empose » alors d’équiper de la sorte autos, bateaux, avions, tracteurs, tondeuse, souffleuses, …alouette ? Il y a des milliards à faire là-dedans et c’est sans risque pour l’environnement.
Corridor Resources, qui veut forer à Old Harry au large des Îles de la Madeleine, doit sortir du corridor, laisser dormir tranqu’Îles le vieux Harry et ouvrir sur l’espace illimité des énergies alternatives. Notre power, il est là.
En attendant, je réclame avec d’autres Madelinots, Québécois, Acadiens et autres Maritimers UN MORATOIRE PERMANENT sur l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures dans l’estuaire et le golfe Saint-Laurent. Et je rêve… Je rêve d’un statut de patrimoine mondial de l’UNESCO pour le majestueux Fleuve Saint-Laurent, son Estuaire et son Golfe. Parfois, les rêves se réalisent et la vie nous fait de somptueux cadeaux.
En ce mois de la Fête des Mères, offrons à notre Mère la Terre un joyau d’une richesse inouïe : un collier d’îles, du Corps Mort au Rocher aux Oiseaux, paré de toutes ses perles du Havre Aubert à la Grande Entrée, « ces îles de la Madeleine, filles de buttes et de sillons ».
Sauvegarder nos marées bleues pour nous et pour les générations à venir,
Annie Landry, grand-mère
L’Anse à la Cabane, Aux Îles de la Madeleine

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Annie Landry, grand-mère

L’Anse à la Cabane, Aux Îles de la Madeleine

Je suis une travailleuse de l’éducation à la retraite active et heureuse. Je suis la mère de trois filles belles, actives et heureuses. Je suis la grand-mère de deux adolescentes adorables, fans inconditionnelles de notre Mère la Terre et de leur grand-mère. Elles sont mes rayons de soleil. Ensemble, nous apprenons la magie (l’Âme Agit). Nous ne pouvons révéler nos trucs sauf un seul : la magie, c’est beaucoup beaucoup d’amour. Donc, vous l’avez deviné, je suis magicienne de mère en filles depuis des générations et je garroche plein de paix et d’amour dans tout l’Univers.

Votre région : Îles de la Madeleine





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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Les leçons de la marée noire.
    [ « La réponse politique à la catastrophe du golfe du Mexique reste ambiguë.
    L'agence américaine responsable des permis de forage, le fameux Minerals Management Service, a continué à remettre des permis, comme si rien ne s'était passé. En trois semaines, elle a accordé 27 dérogations permettant aux pétrolières d'échapper à des études environnementales poussées. C'est grâce à une dérogation du même genre que British Petroleum a pu aller de l'avant avec son projet Deepwater Horizon.
    Cette semaine même, la société Chevron a entrepris un nouveau projet de forage à 2,5 km sous le niveau de la mer - 1 km plus profond que Deepwater Horizon -, au large de Terre-Neuve.
    L'office provincial terre-neuvien responsable des projets pétroliers en mer assure que ce projet est doté d'un triple mécanisme de sécurité. Mais Deepwater Horizon possédait aussi ses mécanismes de sécurité, qui ont lamentablement flanché. Le simple bon sens dicte que tant que l'on ne saura pas précisément pourquoi, il aurait été préférable de mettre tous les nouveaux projets sur la glace.
    «Notre civilisation vit à base de pétrole, et ça va continuer comme ça pendant les 50 prochaines années», prédit le géophysicien Benoît Beauchamp, de l'Université de Calgary. Si ce pétrole ne vient pas du fond de la mer, eh bien, on ira le chercher dans les sables bitumineux de l'Alberta, rappelle-t-il.
    «La nouvelle catastrophe est le signe qu'il est temps de renoncer au pétrole comme source d'énergie», a clamé l'écologiste américain Wesley Warren. Les réactions ambiguës à la catastrophe du golfe du Mexique indiquent qu'on en est encore bien loin. »]
    Source ; Agnès Gruda,La Presse,14 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Oui, le bon sens et les priorités au bon endroit! Voilà ce que, j'ose espérer, la malheureuse situation dans le Golfe du Mexique aura comme effet sur la population. C'est nous qui avons le pouvoir de faire changer les choses.
    C'est vrai, les corporations mènent le monde présentement. Mais seulement parce qu'on les laisse faire!!! Le problème avec les corporations, c'est qu'elles n'ont ni âme, ni jugement, ni valeurs. Nous, les humains, pouvons et devons utiliser notre jugement avant qu'il soit trop tard pour la planète et pour nous tous. L'union des humains fait la force. Les politiciens, qui donnent des permis aux pollueurs, c'est nous qui les mettons au pouvoir ou leur enlevons le pouvoir. Il y a une chose que nous avons de notre bord et que les plus riches de ce monde n'ont pas: nous sommes plus nombreux qu'eux! La démocratie, c'est la seule chose sur laquelle ils n'ont aucune emprise, tant et aussi longtemps qu'on utilise nos droits de vote et qu'on est prêts à descendre dans la rue pour se faire entendre.
    Là est notre faiblesse. Notre individualité maladive nous sépare et nous rend léthargiques. Et voilà la seule et unique raison pour laquelle les corporations et les riches de ce monde nous mènent par le bout du nez et rient de notre naïveté. Ils profitent du fait qu'on est endormis pour graisser les politiciens et obtenir tout ce qu'ils veulent. Et nous, trop préoccupés par le petit train train quotidien, la consommation et les divertissements (T.V. gambling, sports, cinéma, reality shows, téléromans, conversations virtuelles, et j'en passe...) on oublie que ce qui se passe sournoisement sous notre nez va tôt ou tard nous retomber dessus.
    La marée noire du Golfe du Mexique n'est qu'un exemple des mille et un scénarios qui nous attendent. Si on les laisse continuer de tout contrôler, on peut être certains qu'ils vont continuer de s'en laver les mains chaque fois que des dégâts découlent de leur inconscience et de leur tricherie. Et ces dégâts sont de plus en plus dommageables, de plus en plus destructeurs.
    Pourquoi BP n'a pas pris la peine d'adhérer à des mesures de prévention plus sécuritaires? Pour les mêmes raisons qu'Exxon Valdez s'en est sorti avec une facture de quelques millions alors que les pertes subies après leur déversement auraient dû leur coûter des milliards. Les Cies pétrolières et gazières sont comme les enfants gâtés. On leur accorde tout ce qu'ils demandent, on leur ouvre la porte toute grande, on leur donne accès aux biens communs de la communauté (la terre, la mer) et quand un désastre environnemental survient - ce qui ne manque jamais de se produire - on leur donne une petite tape sur les doigts puis on oublie tout.
    Et bien, pas cette fois. Les projets de forage dans le Golfe St-Laurent, c'est à nous, les Québécois, les Acadiens, les gens des provinces Maritimes, qu'il revient d'y mettre un STOP. Sur la Côte Ouest du Canada, c'est la même chose. La population veut forcer le gouvernement fédéral à signer un moratoire officiel sur les forages côtiers afin qu'on ne se retrouve pas un jour avec le même genre de désastre au BC. Un moratoire existe depuis longtemps, mais le fédéral ne le considère pas officiel et légal. C'est à nous de dire HAUT ET FORT à nos dirigeants quelles sont nos priorités!
    Mélanie,
    Madelinienne à Vancouver

  • Raymond Gauthier Répondre

    13 mai 2010

    @monsieur JP Tellier
    Êtes-vous en train de faire la promotion de votre vision du Pays Québec ? Permettez-moi de voir ce Pays devenir autre chose qu’une espèce de Superpuissance pétrolière et un Paradis fiscal, comme vous le visualisez dans votre livre Le Pays Québec est arrivé !
    J’ai trouvé fort intéressant que vous vous soyez donné la peine de le décrire dans la plupart de ses dimensions, ce Québec. Mais, désolé, je n’embarque absolument pas dans votre obsession de la richesse (pour qui au juste ?) via une « indépendance énergétique » qui ne nous libèrerait pas des énergies fossiles. Êtes-vous au courant que l’Ère du pétrole est consommée et qu’il faut se dépêcher à trouver autre chose pour remplacer la plus formidable forme d’énergie qu’on aie trouvée à ce jour ; mais on en a tellement abusé et on l'a tellement gaspillée, comme si elle était intarissable, qu’il va falloir modifier nos habitudes et rationaliser plutôt que capitaliser sur cette ressource polluante et en déclin. En tenant compte de ses impacts négatifs (vous êtes peut-être sceptique) et de sa rareté prochaine (qui va la rendre de plus en plus inaccessible et chère), il va falloir faire autrement.
    Je m’arrête là. Juste pour vous dire (vous n’êtes pas obligé d’y croire) que je rêve, moi, d’un Québec libre politiquement, bien sûr, mais aussi libéré des énergies fossiles, parce qu’on aura eu le génie de modérer nos « transports » et d’inventer d’autres façons de faire plus en harmonie avec la nature et de façon durable. L’indépendance énergétique, dans mon livre à moi, c’est se libérer du pétrole le plus possible, en le réservant à certaines usages bénéfiques pour la collectivité, pas en le gaspillant bêtement comme on le fait, chacun à sa guise et selon son portefeuille (pour enrichir d’abord et avant tout ceux qui s’accaparent les richesses et refusent de les partager avec ceux à qui elles appartiennent en propre).
    Quand le Pays Québec arrivera, moi je veux qu’il soit différent de celui de vos ambitions.
    Salutations cordiales,
    Raymond Gauthier, des Îles de la Madeleine.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    Old Harry est une structure géologique potentiellement riche en hydrocarbures située dans le golfe Saint-Laurent,entre les îles-de-la-Madeleine et Terre-Neuve.
    Selon les estimations, il y en aurait pour 4000 et 5000 milliards de pieds cubes de gaz naturel et/ou de 2 à 3 milliards de barils.A seulement 75$ le baril, et si une société nationale québécoise exploitait le gisement, on pourrait empocher des milliards de dollars par an.
    La vallée du St-Laurent a du gaz naturel emprisonné dans les shistes (des roches à casser).Cette ressource peut remplacer nos importations de gaz.
    Mais le golfe St-Laurent est la propriété exclusive du fédéral.Québec n’a aucune permission d’y forer.Terre-Neuve oui.
    Pour le gaz de shistes,la technologie est disponible mais ça prend des milliards en investissement,que le Québec n’a pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2010

    [ « La compagnie Corridor Ressources, qui détient les permis sur Old Harry, en a assez d’attendre que le gouvernement Charest règle le dossier et a décidé d’explorer la partie de la réserve qui se trouve dans les eaux terre-neuviennes.
    Terre-Neuve a conclu en 1985 une entente avec le fédéral sur l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles dans le golfe du Saint-Laurent. Or, en refusant que le Québec signe une entente similaire, Ottawa empêche le Québec de se développer.
    Ainsi, on pourrait voir la réserve être pompée du côté de Terre-Neuve et provoquer des conséquences environnementales dont nous ignorons l’ampleur.

    De plus, cela se ferait sous notre nez, sans avoir un mot à dire et sans toucher un sou de redevances.
    À ne rien faire comme le fait le gouvernement libéral dans un secteur aussi stratégique, on risque de perdre sur tous les tableaux » ]

    Sylvain Gaudreault, le député de Jonquière et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 mai 2010

    [« La centrale au mazout des Îles-de-la-Madeleine est la plus grosse des centrales de ce type appartenant à Hydro-Québec.
    Elle avale 38 millions de litres de mazout par année, arrivage par bateau et mis en réservoir,ce qui est très coûteux et très polluant.
    Selon le maire des Îles, Joël Arseneau, la centrale donne du travail bien rémunéré à 70 personnes. «Soixante-dix emplois permanents sur une population de 13 000, c'est comme Bombardier à Montréal».

    Les Madelinots ont majoritairement accepté l'implantation d'un petit parc éolien de 5 mégawatts sur leur territoire.

    Les quelques éoliennes qui seront installées ne permettront pas aux Madelinots de se passer complètement de leur centrale thermique.
    Hydro-Québec envisage de relier les îles au continent par un câble sous-marin.Une réalisation très coûteuse sur plusieurs années.»] Hélène Baril,La Presse,11 mai 2010
    ----------------------------
    La centrale thermique pourrait être transformée au biodiésel produit aux îles avec les produits marins (permis de chasse annuelle au loup marin) ou au biogaz des déchets humains,végétaux,animaux ou au gaz naturel de Old Harry. Augmentation des emplois permanents.
    Vive les Îles-de-la-Madeleine

  • Serge Charbonneau Répondre

    11 mai 2010

    Merci Mme Landry pour cet excellent texte.
    J'ai aimé lorsque vous dites:
    Payer quoi au juste ? Les véritables richesses du golfe du Mexique n’ont pas de
    prix.


    Au large de Terre-Neuve, on parle de forer un puits de «2 km et demi de profond», soit un Kilomètre de plus que celui qui dévaste le Golfe du Mexique !
    On peut dire que c'est une chance (sic) qu'il y a eu "l'accident" «prévisible» dans le Golfe du Mexique.
    Cette terrible catastrophe peut servir à nous éveiller au danger que nous courrons.

    Vous dites:
    Le simple bon sens nous dit : Wô ! C’est assez. STOP !

    Le «simple bon sens».
    Comme je le soulignais dans mon article «La Grèce et la virtualité», Le sens commun, Le «simple bon sens» doit être "restauré" au plus vite.
    Je crois que le «simple bon sens» devrait «nous dire» plus souvent.

    Vous parlez
    d'un statut de patrimoine mondial de l’UNESCO pour le majestueux Fleuve Saint-Laurent, son Estuaire et son Golfe.
    Vous dites: «un rêve ?»

    Non, pour moi, ce n'est pas un rêve, c'est UNE NÉCESSITÉ.
    Il faut persister à éveiller nos concitoyens.
    Votre texte, génial et excellent y contribue grandement.
    Merci pour ce texte.
    Venant de la plume d'une insulaire, il a encore plus de poids.
    J'espère que vous serez lu, non pas uniquement sur Vigile, mais sur tous les médias.

    Serge Charbonneau
    Québec

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 mai 2010

    Quand Terre-Neuve ou Québec auront décidé de "driller" le fond du golfe du Saint-Laurent, le majestueux sera déjà à sec. En effet, on pouvait lire cette semaine que le niveau du fleuve St-Laurent est au plus bas depuis 40 ans:
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/05/08/001-Saint-Laurent.shtml
    Par correctness, on dit que c'est à cause d'un hiver aux précipitations faibles. Pourtant, on connaît le projet américain de siphonner les Grands-Lacs pour irriguer les terres agricoles du mid-ouest... Officiellement, le canal collecteur est déjà rendu tout près... qui sait s'il ne pompe pas déjà sous le regard de gardiens à pots de vin?
    Savons-nous que le Rio Grande del Norte, frontière entre le Texas et le Mexique, ne se rend plus à l'océan? (l'ai traversé à vélo sous l'oeil torve des Border Patrols) Et le fleuve Colorado, si "majestueux" dans le Grand Canyon, subit le même sort par ponctions agricoles et urbaines...
    Désolé pour la poésie, mais là où il y a de l'hommerie...