Je me rappelle mes 15 ans quand, dans le cadre d’un cours de français, notre classe devait lire et commenter Candide, de Voltaire. Que de progrès accomplis depuis cette époque barbare, pensais-je alors. Imaginez : au nom de la foi chrétienne, l’Inquisition arrêtait les gens sur simple dénonciation, les brûlait vivants et les dépossédait de tous leurs avoirs. Les commerçants et hommes d’affaires juifs comptaient parmi les victimes privilégiées de ces manœuvres cruelles. Le but premier et officieux des tortionnaires était bien sûr de soutirer le maximum d’argent et de biens matériels à ces pauvres hommes. La cupidité rivalisait avec l’hypocrisie alors que le clergé se mêlait de légalité, une erreur dont nous avons depuis tiré les leçons en séparant l’Église de l’État.
D’autres aberrations légales ont cependant pris la relève depuis cette époque atroce. De belles aberrations, bien de notre temps, moins meurtrières mais tout autant hypocrites, voire fanatiques, au nom de la défense des intérêts supérieurs de la condition féminine. Au Québec, un homme sans malice peut se voir arrêté pour violence conjugale sur simple dénonciation, même avec un couteau dans le bras planté par son accusatrice qui elle, bénéficiera d’une immunité judiciaire totale pour ses fausses accusations. 14 000 hommes sont ainsi arrêtés chaque année au Québec, sur la foi de leur conjointe, et 70 % d’entre eux sont relâchés 24 heures plus tard, sans explications, ni remords. Adieu donc, présomption d’innocence, spécialement lors de procès reposant également sur de fausses allégations.
Au lendemain d’une séparation ou d’un divorce, au cours d’un processus judiciaire inique, des pères et des ex-conjoints doivent affronter le feu roulant des comportements vexatoires de juges sans humanité ni esprit de justice, qui feront tout pour les coincer au profit de Madame. Bons chiens, va ! Ces mêmes hommes devront débourser des sommes astronomiques pour payer des avocats qui travailleront parfois davantage dans leur propre intérêt que dans celui de leur client. Belle illustration d’un bûcher des temps modernes et de la cupidité qui en demeure le principal mobile. Québec, terre d’égalité entre les sexes aux yeux de plusieurs au plan mondial, perçue de plus en plus différemment au plan local…
Bourreaux du Québec et grandes inquisitrices
Deux facteurs ont concouru à établir et à intensifier un tableau d’ensemble aussi déplorable. D’abord, la rapacité de notre système judiciaire, dont la nouvelle égérie, Anne-France Goldwater, vient d’accroître l’iniquité en remportant une victoire sans précédent pour les avocats familialistes, qui leur permettra de soutirer aux conjoints de fait une pension pour leur ex. Cette attitude générale de prédation envers les hommes se voit accentuée par le fanatisme idéologique du féminisme radical et, principalement, du féminisme d’État. Si vous croyez que le Conseil du statut de la femme n’a pas le le bras assez long pour attenter aux droits légitimes des ex-conjoints et des pères, expliquez-moi comment il lui a suffi de claquer des doigts pour faire amender un texte de loi aussi fondamental que la Charte des droits et libertés du Québec.
On se rappellera que, avant même la remise du rapport de la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables, le premier ministre Jean Charest avait obtempéré à l’avis du CSF de faire primer le principe de l’égalité homme-femme sur la liberté religieuse. Si vous trouvez qu’il ne s’agit pas là de la manifestation d’un pouvoir d’influence certain, rien ne saura vous émouvoir. Pensez-vous que le CSF, pour qui l’homme est à l’origine de tous les maux, n’use pas du même pouvoir de recommandation auprès de l’appareil législatif afin de « faire avancer la cause des femmes », quitte à favoriser les injustices les plus grossières ? Poser la question, c’est y répondre.
C’est donc main dans la main, que féministes et familialistes ont peu à peu échafaudé le bûcher qui attend tout homme susceptible d’être entraîné dans un processus juridique par son ex-conjointe pour fausses allégations, demande de pension, même quand elle a refait sa vie et gagne un salaire supérieur, et pour garde légale des enfants, la plupart du temps accordée à la mère.
Les fausses promesses du féminisme radical
Au temps jadis de ma naïveté pro féminisme, j’ai cru en ce mouvement parce qu’il prétendait, en favorisant l’autonomie des femmes, affranchir les hommes de leur rôle de pourvoyeur et, ce faisant, les rapprocher de leurs enfants par la reconnaissance de leur nécessaire rôle parental. Un coup d’œil à la dérive du système judiciaire suffit pour réaliser que les hommes du Québec ont été trahis. C’est là, et non dans l’hyper sexualisation des médias, « problème fabriqué de toute pièce », que réside l’échec capital du féminisme.
Devenu un gouffre financier pour l’État, le féminisme actuel, loin de favoriser une véritable égalité homme-femme, a plutôt multiplié les structures inutiles, pour ne pas dire nuisibles. Qui peut expliquer les rôles réels du Conseil du statut de la femme, du Secrétariat à la condition féminine et du ministère même de la Condition féminine, géré par une ministre aussi incompétente que malhonnête ?
Pendant que des hommes en sont réduits à vivre dans des trois et demi et à se saigner aux quatre veines pour payer pensions aux enfants, à l’ex-conjointe – je répète : même de nouveau en couple - et des frais particuliers onéreux pour les motifs les plus loufoques, ces hautes fonctionnaires, porte-parole du féminisme-caviar grassement rémunérées, se promènent en voitures de fonction et disposent de confortables comptes de dépense. « Madame promène son cul… » chantait Brel, plus que jamais d’actualité.
Minuit moins cinq, on ferme le bar !
On constate à quel point l’union de deux parasites peut corrompre le tissus social et nuire considérablement aux relations homme-femme. Comment s’étonner du refus des gars de s’engager dans une relation sérieuse, quand elle peut si facilement tourner au cauchemar ? La solution aux problèmes des hommes victimes de harcèlement judiciaire passe par un redressement incontournable des lois sur le divorce et, bientôt, sur l’union de fait. Le problème réside dans le conflit d’intérêt de l’instance même qui, après avoir elle-même instauré ces injustices, devra les réparer. Autant confier une garderie à un pédophile.
Quant à ce fléau appelé féminisme d’État, nos dirigeants devront avant longtemps, dans un contexte d’incertitude économique, lui mettre la clé dans la porte, sans pour autant compromettre les acquis légitimes - je répète : légitimes - des femmes depuis 40 ans. Quant aux vampires de pensions et de frais particuliers qui voient en leur ex une inépuisable vache à lait, elles devront se faire une raison et assurer honnêtement leur subsistance. Quelle changement ce sera ! Qu’elles se consolent. Ce qu’elles perdront en revenus extorqués, elles le gagneront en estime de soi devant la conquête véritable de leur autonomie. Un vœu que j’adresse d’ailleurs aux hautes fonctionnaires du féminisme d’État, qui pourront enfin se réorienter vers un vrai travail. Ce sera toujours plus gratifiant que de se promener le cul…
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