Qui aime bien châtie bien!

Tribune libre

Qui aime bien châtie bien!
Hier, je lisais le texte fort populaire (1057 visites ce matin, lundi 16 mars) de Mme. Nicole Hébert ainsi que de nombreux commentaires. De toute évidence Mme. Hébert est une pacifiste et réprouve les écarts de langage. En principe je suis d’accord avec elle sur ce point. Cependant, le seul véhicule « officiel » d’importance soit disant indépendantiste au Québec actuellement est le P.Q. Québec Solidaire semble une option aussi très intéressante. Son seul représentant à l’Assemblée Nationale est fort actif et très pertinent. Il reste tout de même que, pour l’instant, c’est encore un parti quelque peu marginal. Les cotes montent mais c’est très lent, aussi lent que l’apathie de beaucoup de Québécois face à leur devenir.
Si j’ai bien compris, avec énormément de bonne volonté, Mme. Hébert nous invite à se réunir sous la houlette du P.Q. dans la coopération et la bonne entente au lieu de s’entre déchirer et de diviser les votes indépendantistes. Ce serait véritablement un bel idéal à atteindre mais il faut demeurer réaliste. A mon avis, il y a un mythe à faire disparaître : celui qui dit que voter pour un autre parti indépendantiste divise le vote de cette option. Ce n’est plus du tout exact puisque le P.Q. n’est plus, du moins pour l’instant, un parti indépendantiste. Mme. Marois ne fera jamais l’indépendance. Il faut tout de même être réaliste. Elle désire être la « première » première ministre de la province de Québec. Je n’ai absolument rien contre le fait qu’une femme dirige notre destinée, ce serait même, sans doute, du plus grand intérêt sauf que maintenant, avec la traîtrise de plus en plus évidente de la clique à Charest qui nous vend au plus offrant, nous sombrons rapidement. Ce qu’il nous faut est une ou un chef à la poigne de fer qui n’a pas peur des mots et qui aurait (on peut rêver) le destin du Québec comme opus operandi. C’est là que Mme. Marois détonne, elle qui se déguise en courant d’air aussitôt que quelque chose de grave se produit. On n’ira pas loin avec ça. Personne au P.Q. semble avoir le talent pour expliquer, surtout aux jeunes, la nécessité de la souveraineté pour notre survie. J’expliquais à mes fils que, finalement, c’est eux qui vont avoir à vivre avec les conséquences du laisser faire.
Je lève mon chapeau à Patrick Bourgeois et à Pierre Falardeau, qui, avec des expressions très catholiques et des mots « coups de poing », ont le courage de se lever et d’affirmer haut et fort ce que plein de personnes pensent tout bas mais n’osent pas exprimer. C’est fantastique que des gens puissent illustrer leurs pensées en une langue châtiée et douce à l’oreille, c’est tellement rare de nos jours…sauf que malgré les fleurs autour des mots, ça n’a plus aucun effet. Sans entrer dans la scatologique vulgarité des radio-poubelles de la ville de Québec, il faut, quelquefois, illustrer avec des couleurs vives ce que nous voulons dire. Si l’apathie des Québécois était secouée, si certaines personnes voulaient, pour un instant, laisser leur « grosse biére » et la partie de hockey des millionnaires pour s’occuper un peu de l’avenir d’eux-mêmes et surtout de celui de leurs enfants, il ne serait pas nécessaire de remettre au goût du jour les objets du culte qu’on croyait avoir remisé aux oubliettes.
Je sais qu’il n’est pas facile de décrocher d’un mouvement auquel on a cru, pour lequel on s’est souvent dévoué mais si nous n’en décrochons pas, c’est perdu. René Lévesque, avec son mouvement Souveraineté-Association s’est, au tout départ, affiché comme quelqu’un qui tentait le rapprochement avec le Canada. Il a rapidement déchanté, il a vécu maintes traîtrises de la part du ROC. Malgré ses faiblesses, il a eu un charisme hors du commun. Il savait expliquer aux foules, d’une manière simple, des choses souvent complexes. M. Jacques Parizeau, a été, à ma connaissance le seul réel promoteur de l’Indépendance. Il était clairvoyant et déterminé, doté d’honnêteté et de courage. Le temps faisant son œuvre, il est maintenant âgé, mais toujours extra lucide. M. Lucien Bouchard avait, lui aussi ce don d’expliquer et de convaincre. Malheureusement, à la démission de M. Parizeau, il est devenu premier ministre et a « viré capot », inaugurant une suite incroyable de traîtrises dont la plus grave mais la moins diffusée, a été de refuser de poursuivre le gouvernement fédéral pour le référendum volé et dont le scandale des commandites n’en a été qu’un volet. Il a quitté le navire aussitôt qu’il y a eu prescription, aussitôt qu’il était trop tard pour intenter une poursuite.
Y a-t-il au Québec quelqu’un pour prendre les rênes d’un P.Q. agonisant, un motivateur talentueux pour cesser de faire la partie belle aux fédéraux ? Pour expliquer comment les anglais s’y prennent pour assimiler les conquis, je suggère de vous procurer le bouquin de M. Normand Rousseau : « l’Histoire Criminelle des Anglo-Saxons ». C’est un ouvrage fouillé, très documenté qui va vous faire dresser les cheveux sur la tête. (une façon de parler en ce qui me concerne). Vous comprendrez alors toutes les actions de nos petits valets collabos à Québec destinées à nous perdre, ce qui est en train de se faire, au profit du ROC. On peut fissurer le roc, il faut le faire tous ensemble dans la réalité et non pas derrière un fantôme.
Ivan Parent

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mars 2009

    Vous cherchez un chef à la ¨poigne de fer¨. Ce temps est passé depuis Duplessis sauf avec Charest un peu et par en dessous. Un changement important de régime ne peut se gagner dans l'opinion juste avec le charisme d'un chef, ça ne suffit pas, il faut une prise de conscience populaire et ça prend du temps surtout quand on est divisé et en querelle. S'il n'y avait que le PI d'indépendantiste j'accrocherais mes patins car il n'y aurait plus d'espoir: je ne crois pas à l'élection magique. Le procès d'intention que vous faites à madame Marois parce qu'elle n'a pas une main de fer relève du rêve. Parizeau que nous admirons tous n'avait pas une telle main ou très peu et Bouchard est venu lui donner une sacrée poussée.
    Vive le pays du Québec souverain!

  • Nicole Hébert Répondre

    16 mars 2009

    Monsieur Parent, si ma lettre fut aussi populaire, c'est qu'elle s'adressait à Patrick Bourgeois!
    Bien sûr, je suis d'accord avec L.P.
    Mais je vous inviterais, pour une opinion claire sur la nécessité de se regrouper derrière le PQ et sur le choix de la non-violence, à lire - ou relire - la Lettre de Luc Archambault à Claude Jasmin, publiée vers la fin de la semaine dernière ici même sur Vigile et dont je me permets de copier-coller sa réponse à la question que lui adresse, dans l'échange qui suit son texte, M. Montmarquette, de Québec solidaire. Je suis fondamentalement d'accord! J'espère que Monsieur Archambault ne m'en voudra pas de ce procédé.
    Lettre ouverte à Claude Jasmin
    15 mars 2009, par Luc Archambault
    @ Christian Montmarquette
    Pourquoi j’appuie le PQ ? Parce que je suis souverainiste. Parce que j’estime que la violence dont vous parlez est exercée de manière encore plus forte par le PLQ. Parce que l’alternative au PLQ n’est pas l’ADQ. Parce que l’alternative est le PQ. Pour le moment du moins et dans un avenir prévisible. QS ne peut être pour l’heure cette alternative de gouvernement. C’est pourquoi je prône l’Union souverainiste, pour que les partis souverainistes fassent l’Union du peuple souverain du Québec afin de renverser un gouvernement qui nous enferme dans un État qui s’impose d’autorité sans se nommément soumettre aux voix du peuple.
    Avec une telle UNION, nous pourrions mettre en place aujourd’hui à la faveur de la faillite d’un gouvernement du mensonge et de la tromperie un gouvernement de la majorité, un gouvernement majoritaire de coalition dans lequel pourraient siéger QS et l’ADQ parce que le gouvernement du PLQ aurait été minoritaire au dernière élection. En effet, à peine 2000 voix nous séparent d’un tel gouvernement. À peine donc quelques comptés auxquels à peine ± 200 voix ont permis d’élire un député du PLQ, cela parce que QS a ravi des voix au PQ, ou vice versa... Une telle union aurait permis d’élire un ou deux députés de plus de QS qui aurait dans un tel gouvernement pu mieux faire valoir ses politiques.
    Mais pour cela il faut cesser de s’en prendre au PQ et plutôt s’en prendre au vrai pouvoir qui nous enfonce, celui d’une droite activiste minoritaire affairiste qui s’impose par la propagande partisane des médias de masse activiste. Une minorité s’impose par la force du capital qu’il contrôle et monopolise à ses fins de caste.
    Cela dit, ce n’est pas la question. Mais vous avez finalement répondu clairement à ma question. Vous dénoncez avec moi la lutte armée, vous faites le choix de la lutte strictement démocratique et pacifiste qui ne tolère pas la violence, ou la menace de la violence, d’où qu’elles viennent, y compris des nôtres. Vous me dites en somme que vous dénoncez la séduction de la violence qui n’a pas lieu d’être dans la lutte démocratique et pacifiste qui est la nôtre.
    Reste à faire l’Union souverainiste dans laquelle se trouverait bien placée QS et ses politiques de manière à créer une force congruente capable de créer un rapport de force permettant de contrer la force de frappe de cet affairisme de droite activiste qui s’impose à nous d’autorité par la manoeuvre et la manipulation falsificatrice. Une espèce d’Union de la gauche à la québécoise. Celle qui en France a permis l’exception Mitterrand, qui depuis n’a jamais pu se concrétiser à nouveau, faute d’unité. Ainsi règnent en maîtres des opportunistes de droite qui pillent nos ressources, nos avoirs, et pigent dans la caisse pour se maintenir à flots alors que le laxisme de l’État qu’ils prônent a provoquer leur faillite. C’est cette clique qu’il nous faut mettre au chômage et cela passe par l’union de nos forces, à commencer par le rapatriement de nos forces véhémentes qui rompant avec la séduction de la violence, participeraient démocratiquement pleinement, pacifiquement et solidairement à la chute de ce régime corrompu et vicieux. En réintégrant les rangs de ce parti pris démocratique et pacifiste les forces impétueuses pourraient participer pleinement à cette victoire d’un peuple souverain uni contre une minorité de blocage qui nous mène en bateau depuis trop longtemps parce qu’elle savent bien comment instiller la division de nos forces de toutes les manières possibles, s’attaquant pour les ostraciser tour à tour aux partisans d’une fête historique du 400e qui ait un sens, en s’attaquant ensuite aux artistes, puis aux patriotes opposés à la célébration d’un 250e canadianisé et enfin à nos imprudentes forces véhémentes qui ont commis un erreur qu’il nous faut dénoncer pour mieux rétablir le choix que nous devons faire en faveur de l’UNION du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Puisqu’il travaillent tant à nous diviser, c’est donc qu’il nous faut saper ce travail pour nous unir et les vaincre.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2009

    Tout le monde peut servir ses émotions, ses invectives et taper sur les autres: se vider le coeur, quoi. C'est la phase de l'adolescence. Mais on ne construit rien de cette manière. Les scandales ne mènent personne au pouvoir ni aucun peuple à l'indépendance. Le pays, il faut le construire dans des partis et des mouvements qui font front commun à défaut de se fusionner. Lancer la pierre à droite et à gauche comme vous le faites nuit plus qu'il n'aide une cause ou un projet.
    Pour bâtir quelque chose ensemble il faut commencer par mettre de l'eau dans son vin , puis faire confiance à la tête des autres aussi bonne que la sienne. À défaut de succès aux élections on propose des changements après le post mortem amical qui suit. On ne démolit pas le PQ avant le scrutin comme on l'a voit sur vigil. Le ralliement de dernière minute ne répare pas les pots cassés. L,absence ou la division aux élections ne se réparent pas facilement aux yeux des électeurs indécis. C'est peut-être ces manières puristes qui ont empêché le PQ de former le gouvernement et vous vous en réjouissez semble-t-il. Pourtant après les résultats du PI il semble que un peu de réflexion... Nous ne méritons pas mieux que le gouvernement que nous avons.
    Le travail électoral dans la simplicité, persévérant dans la solidarité face aux libéraux, la sérénité avec les électeurs et la fraternité font dix fois plus de bien que l'opinion cassante qui ne convaincra personne. Vous avez l'émotion, le sentiment d'urgence et le jugement des autres faciles. Vous ne dialoguez pas en ne gagnez personne ainsi. De livres de scandales politiques on peut en lire et en citer des centaines. Un pays ne se crée pas ainsi. Les exagérations d'hier à Montréal n'ont rien fait pour contrer la violence.Toute la population rejette les excessifs partout et toujours au Québec. Il faut mettre la main à la barre solidement et proposer un projet pacifique et concret. Chiâler ne donne rienetvous n'êtes pas le chatieur nationale élu à cette fonction.