Depuis que l’acquisition du projet de l’oléoduc Trans Mountain par le fédéral au coût de 4,5 milliards $ a été contestée par la Cour d'appel fédérale qui a décidé qu'Ottawa n'avait pas correctement consulté les Premières nations, ni examiné les conséquences sur la vie marine, la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, se doit de se sortir de ce nœud gordien à l’aube d’élections générales prévues au cours de l’année 2019.
L’oléoduc Trans Mountain a pris des allures de symbole des difficultés de Mme Notley à trouver de nouveaux marchés et à se sortir d'un ralentissement du secteur pétrolier, à tel point que plusieurs manifestations en faveur des oléoducs ont eu lieu dans les dernières semaines et que certains participants ont même évoqué la possibilité que l'Alberta se sépare du Canada.
C’est sans compter la sortie remarquée du premier ministre du Québec, François Legault, sur ce qu’il a qualifié de « pétrole sale de l’Alberta ni les contestations judiciaires en cours ni l'opposition du gouvernement de la Colombie britannique au projet d’oléoduc.
Par ailleurs, dans un contexte aussi tendu, voire explosif, le premier ministre Trudeau se retrouve placé entre l’arbre et l’écorce, à savoir entre le vote indispensable des Québécois à l’élection fédérale de 2019 et celui des Albertains… un climat guère favorable à Rachel Notley contre qui l’étau de l’isolement se referme de plus en plus.
Henri Marineau, Québec
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