Roumanie : la corruption aurait-elle gagné la partie ?

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Comme partout ailleurs

Qu’il était beau et grand le président Johannis, quand il pourfendait le corrompu (synonyme opposant), quand il envoyait des citoyens roumains manifester (spontanément) sans autorisation mais accompagnés de leurs enfants,  quand il insultait les parlementaires et leur faisait la leçon (synonyme morale), lui le Herr Sauber ( Monsieur Propre) de Transylvanie, quand porté par une vague de moralité européenne il était soutenu par tous les anciens procureurs de l’époque Ceausescu, les Monica Macovei (parlementaire européenne qui a obtenu que wikipedia ne mentionne pas ce passé peu glorieux voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Monica_Macovei  ) , les Augustin Lazar (Procureur Général de Roumanie) et par les jeunes procureurs descendant directs d’anciens procureurs de l’époque Ceausescu, les Laura Kövesi (Cheffe du DNA – Département Nationale Anti-corruption et fille de procureur).


Mais cette opération « Mains propres » n’aura duré que quelques semaines, le temps que ceux prétendus corrompus regardent ce qu’ont fait ceux qui luttent contre la corruption, et que la justice roumaine démontre qu’elle n’est pas aussi servile que le président Johannis le croyait, et que certains médias, saturés des amendes et choqués d’avoir vu l’ensemble des personnels d’un poste TV convoqué par ce même DNA qui voulait les obliger à divulguer leurs sources, aient commencé à raconter des choses pour le moins étonnantes :


-les liens du côté des USA et précisément le réseau SOROS (voir tableau/trombinoscope joint dans lequel on ne dénombre pas moins de 4 ministres de l’ancien gouvernement Ciolos) ;


Arbre politiques roumains


-les liens entre DNA et SRI (service Roumain d’Information), constitutionnellement interdits ;


-et surtout, SURTOUT, les affaires de la famille Johannis, sachant quel seul le président a l’immunité, pas son épouse !


Je vais donc raconter quelques exploits du président de la Roumanie et aussi de sa famille :


1/-Klaus Werner Johannis et le Groupe Ethnique Allemand (Grupul Etnic German)


Conformément aux sentences du Tribunal de Nuremberg, le « Groupe Ethnique Allemand » qui oeuvrait en Roumanie a été déclaré comme organisation « fasciste », il a été interdit et ses biens confisqués. Initialement une partie de ces biens appartenait à des juifs déportés, ceux qui sont revenus ont été dédommagés par l’Etat.  Après le coup d’état de 1989 ce patrimoine a été récupéré par le Forum Démocrate des Allemands de Roumanie (F.D.G.R.) qui s’est auto-déclaré successeur du Groupe Ethnique Allemand. Il a donc récupéré les biens sans retrouver le caractère fasciste de son « ancêtre ». Sur le même principe une association de chasseurs peut récupérer les biens d’un militant écologiste … C’est ainsi qu’a commencé l’opération immobilière du justiciable Johannis.  Il est à noter qu’une partie de ces opérations immobilières a été gérée par Klaus Johannis, maire, et Johannis Klaus, représentant de FDGR …la même personne donnant et recevant !


Ceci est une pratique courante en Roumanie, un des anciens maires de Bucarest a changé une grande partie des bordures de trottoir en marbre contre des bordures en ciment importées de Chine par sa propre société … on continue à cherche où est le marbre …


2/- Klaus Werner Johannis et les adoptions internationales:


Je ne m’étendrai pas sur ce sujet qui est particulièrement scabreux, sachant que certaines associations françaises ont elles aussi largement procédé au trafic d’enfants;  je mettrai simplement ce commentaire et un lien vers le journal „Curentul” pour les gens comprenant le roumain …


Ce phénomène du trafic d’enfants va prendre une telle ampleur et mouiller tant de pays, après 1990, de la France à l’Espagne en passant par l’Italie, le Canada, les USA, qu’il reste encore d’actualité puisque, lors de la crise gouvernementale de septembre-novembre 2009, le maire de Sibiu, proposé comme Premier Ministre par l’opposition et refusé par le Président Basescu, Klaus Johannis, voit la presse ressortir une sombre affaire à laquelle il a été mêlé quand il était à l’inspectorat scolaire. Mais tranquillisons-nous, si la grand-mère des trois enfants, disparus en 1991 après le décès de leur père et mère, attend toujours une vraie enquête, le Maire de Sibiu est d’un calme olympien. Au pire la grand-mère va décéder avant qu’un magistrat ne se réveille !


 http://www.curentul.ro/2009/index.php/2009112437262/Actualitate/Cum-a-mijlocit-Klaus-Iohannis-disparitia-definitiva-a-trei-copii-orfani.html.


3/-Klaus Werner Johannis, Carmen Johannis et leurs propriétés:


Petite chronologie:


1991: la famille Johannis „apprend” qu’elle va hériter d’une propriété dans Sibiu, de concert avec un citoyen nommé „x”


1998: la famille Johannis „découvre” que cet héritage (reçu en 1993), est basé sur un acte nul.


1998: pour ne pas perdre ce droit à l’héritage, la famille Johannis et le citoyen „x” présentent un faux, annulé par un acte antérieur émis par les autorités en 1996. Par la suite celui qui a émis ce faux (Liviu Munteanu) est condamné pour ce fait à un an de prison avec sursis.


1999: Klaus Johannis achète au citoyen „x” sa part d’héritage, bien que cette transaction ait été basée sur un acte faux, et son épouse se retrouve dans la même situation.


2005: la famille Johannis perd la part d’héritage qui lui revenait, et ceci définitivement, du simple fait que les actes étaient pour l’un déclaré nul et pour l’autre reconnu comme faux.


2005: la famille Johannis perd également la part d’héritage achetée au citoyen „x”, et le tribunal motive ainsi:


« CAUZA ILICITĂ izvorâtă din FRAUDAREA LEGII ce a invalidat certificatul de moștenitor se extinde şi asupra contractului de vânzare-cumpărare subsecvent, terţii, în speţă doar pârâtul KLAUS WERNER JOHANNIS NEFIIND APĂRAT DE PREZUMŢIA DE BUNĂ CREDINŢĂ, faţă de AMPLOAREA OPERAŢIUNII ILICITE rezultată din hotărârile judecătoreşti definitive pronunţate (…) Actul juridic subsecvent, întemeindu-se pe un act juridic INCHEIAT PRIN FRAUDAREA LEGII SI FONDAT PE O CAUZA ILICITA, nu ar putea fi validat prin simpla invocare a bunei credinţe a terţului, mai ales că ACESTA ESTE SOŢUL celeilalte părţi contractante care la rândul său a participat la întocmirea actului nul iniţial. »


Ce qui pour faire court suspecte Klaus Johannis de mauvaise foi, et mentionne le lien entre époux pour cette opération.


2015: le Tribunal de Brasov condamne définitivement le couple Johannis, ce qui déclenche de la part de ce couple une procédure d’exception, alléguant de la partialité du tribunal de Brasov, elle demande (et obtient, fait rarissime) la mutation du dossier dans une autre Cour d’Appel, en l’occurence Pitesti.


2017: déboutée par la Cour d’Appel de Pitesti, la Famille Iohannis a épuisé la dernière possibilité d’attaque contre une décision de justice, et du coup elle perd définitivement le bien et doit rembourser le tout.


Entre temps la famille Johannis aura loué le bien à la Banque Raiffeisen (celle là même dont le directeur, hollandais, a été photographié au milieu des manifestants contre la corruption) au prix de 5.000 euros mensuels, les 5 premières années étant payées par avance, soit un premier versement de 300.000 euros!


(voir photo du directeur deRaiffeisen)


2017 toujours: l’article 323 du nouveau Code Pénal, adopté en 2009 stipule:


« Uzul de fals

Folosirea unui înscris oficial ori sub semnătură privată, cunoscând că este fals, în vederea producerii unei consecinţe juridice, se pedepseşte cu închisoare de la 3 luni la 3 ani sau cu amendă, când înscrisul este oficial, şi cu închisoare de la 3 luni la 2 ani sau cu amendă, când înscrisul este sub semnătură privată. »


Traduction : „usage de faux


Utiliser un écrit officiel ou sous seing privé, sachant que c’est un faux, en vue d’en obtenir des conséquences d’ordre juridique, est puni de 3 mois à 3 ans avec ou sans amende, quand le document est officiel, et d’un emprisonnement  de 3 mois à 2 ans, avec ou sans amende, quand le document est sous seing privé.”


Depuis la décision définitive et sans appel prononcée par la Cour d’Appel de Pitesti, le président Johannis (qui bénéficie de son immunité alors que juste avant d’être élu il assurait qu’il supprimerait cet avantage) ne parle plus de son fameux référendum contre la corruption ….


Bizarre, non ?


Je m’arrêterai là pour aujourd’hui, réservant une suite pour détailler les oeuvres de certaines des personnes mentionnées plus haut … et de leurs „complices”.. et raconter la vraie carrière de gens comme cette Monica Macovei …


(pour les roumanophones, voici un lien la concernant: http://www.mediafax.ro/politic/ministerul-public-a-facut-publica-mapa-profesionala-a-monicai-macovei-2334745 )


Gérard Luçon



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