Critique de la chronique Benoit Aubin du 18 septembre 2016

Tabarnac, on n'est pas morts! (Julien Poulin)

Tribune libre

Benoit Aubin exprime dans sa chronique du JDM du 18 septembre que la vraie question que le PQ évite de se poser est pourquoi les Québécois ne veulent-ils pas rien entendre d’un référendum ?

Il prétend que la raison saute aux yeux ! Le PQ aurait réussi sa révolution. Il aurait imposé la langue française comme langue d’usage. Le Canada ne serait plus le groupe hostile qui réprimait les francophones. Et de conclure que la survie du français en Amérique ne sera jamais assurée, mais requiert des solutions neuves.

Il oublie aussi que chaque fois que le Québec reprenait des pouvoirs d’Ottawa il est devenu plus fort. La Caisse de dépôt et placement a été arrachée contre l’accord du fédéral en est un exemple. La perception des impôts dont le gouvernement fédéral s’était accaparé toute l’espace : arrachée contre la volonté d’Ottawa.

Ce chroniqueur comme les fédéralistes abrille la raison fondamentale pour cacher leurs jeux : trop contents de la situation. Sans faire de bruit, ils s’en pètent les bretelles. Les indépendantistes ne veulent pas de référendum. Pas besoin de lever le petit doigt, ces gens ont pris parti de nos arguments proprement fédéralistes. Les québécois et québécoises ont peur du référendum, ils n’en veulent pas ! Quel aubaine !

Avec un message clair du PQ, la question de la peur du référendum, deviendra caduque. L’espace créé par le vague et l’imprécis entre la perception du publique et la volonté de faire un pays a ouvert interprétation aberrante qui sera, ainsi, vite réglée.
Notez que la question a déjà été abordée et j’ai déjà démontré dans un autre article que le report du référendum est une méprise d’incohérence ou une emprise dans le discours des indépendantistes de la vision des fédéralistes,

http://vigile.quebec/Fondements-au-report-du-referendum

Je lisais dans le même journal Julien Poulin dire, concernant la situation actuelle et les référendums perdus de1980 et 1995 que "Tabarnac, on n’est pas morts". Le ridicule de la situation actuelle, dis-je, est presque comparable au ridicule du colonisé que personnifie Elvis Graton dans les films de Falardeau.

On peut aussi comparer la situation d’un besoin de référendum au besoin d’aller dehors prendre une bouffée d’air. La peur d’aller dehors rend tous les prétextes acceptables. La condition c’est d’ouvrir la porte pour sortir. Normal ! Mais non ! La peur d’ouvrir la porte !

Personne ne veut de cette maudite porte. Il ne faut pas l’ouvrir. C’est dangereux. Il est possible que les conditions soient mauvaises dehors. On risque de se mouiller ! Pour parodier Elvis Graton, l’histoire, et un peu plus : « Tabarnac, réveillez-vous les morts! »


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