2. Nouvel An d’un travailleur de nuit
11H00
Le samedi 2 janvier 2016
«On n’a jamais bien vu le monde
si l’on n’a jamais rêvé ce que l’on voit.
L’impression de ne pas être chez soi.
De se trouver chez d’autres,
sans connaître la disposition de leur maison.»
L'infréquentable. Dépouille mutante en mutation, cette nuit, après mon travail, vers 01H40, avant de rentrer chez moi, j'achète un café au Couche-Tard du coin. Je bois mon café seul, avec mon ombre, liés et seuls, sous la lune. Je travaille par compensation, pour rebâtir l'édifice, là où il s'était effondré. Il y a plus, à faire contrepoids à mes rapports humains maladroits et blessants. Il faut creuser dans les âmes, chercher des objets révélateurs qui éclatent, sonder l'obscure destinée humaine.
J’écris avec une correspondante, depuis environ un an, et un peu plus... Il y a beaucoup de façons de te rencontrer, de "partager". Tu aimerais l'oralité, la rencontre directe. Je t'imagine te livrer au plus vieux métier du monde, celui de l'Infinie Comédie, marivaudage érotique ou épisode pornographique, il n'y a qu'à plonger la main pour saisir, dévorer, puis conserver précieusement pour témoigner un jour, tout ce qui nous fit rêver, pour se désennuyer, s'informer, se trahir, s'exciter, s'évader. L'ivresse dissipée, chacun se quitte. Errants. À tout jamais liés et seuls.
Mais lorsque je tombe sous ton charme et me sens comme choisi par le regard énigmatique que tu me lances, je ne suis pas le premier à tomber dans tes filets, les amoureux transis ne manquent pas, les réseaux sociaux, les sites de rencontres, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, Tinder, (tinder : petit bois, à amadou, matière spongieuse provenant de l’amadouvier du chêne, champignon à chapeau blanchâtre, vivant sur le tronc des arbres feuillus, et non comestible, on en tire l’amadou, substance préparée pour prendre feu aisément, poudrière comme de l’amadou, préparée pour prendre feu facilement), etc., à quoi bon ajouter de nouveaux commentaires, formuler de nouvelles hypothèses, explorer de nouvelles pistes.
Mais tu es l'un des plus beaux fantômes que j'affectionne, et, découverte dans l’espace, qu’il me resterait, peut-être, peut-être, il me semble, à découvrir, que j’aimerais bien découvrir, dans l’espace et sur la terre par la méditation, par une méditation avant, précédant, un repas ou petit-déjeuner, que j’aimerais bien découvrir dans l’espace et sur la terre par un repas ou petit-déjeuner, précédé d’une méditation, une méditation, une méditation, à poil, totalement dévêtue, sans aucun vêtement, toi sur moi, concentrés sur le souffle au plexus solaire, toi et moi, avec tes formes sinueuses, une heure dans cette position, à saisir, l’instant, un instant, immobile et immuable, à saisir, sans trop s'en faire, alors que tout change autour de nous.
Il faut apprendre à se connaître. Voilà comment, gratitude et reconnaissance, voilà comment avec et grâce à Internet, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, ou Tinder, etc., une jeune fille bien élevée, un jeune garçon bien élevé, doit savoir se distraire, tout en respectant les bonnes manières…
Tout ce qui est perdu. On dirait que la vie essaie de t'ouvrir les yeux, que la réalité dans sa crudité s'évertue à ridiculiser tes rêves à l'eau de rose... Pauvre Princesse... Pourquoi alors garder espoir ?
Qu'attendons-nous de notre rencontre ? Qu'elle finisse bien. Et ce, malgré les maléfices des sorcières et des sorciers. Malgré la mort qui rôde, la peur de perdre son chemin, de s'égarer pour toujours, de disparaître. L'espoir doit l'emporter sur l'effroi. Les terreurs s'achever en bonheur. Mais va savoir...
Le froid. Un froid qui transperce les chairs et s'insinue dans chaque cellule du corps, mais ce froid qui tenaille le cœur et fait serrer les dents n'émane pas de l'environnement hostile qui t'entoure... du vent glacial qui court à travers les collines, la plaine et les rives. Ce froid est en fait l'incarnation de la peur que t'inspire une simple caisse rectangulaire quand dans cet assemblage de bois et de clous sommeille la mort.
Avant que la mort ne te surprenne, tu ne veux pas te regarder dans un pareil miroir,
tu refuses ton reflet dans cette glace.
J’ai toujours pensé que laisser une personne accéder à ses zones d’insécurité les plus reculées… était ce qu’il y avait de plus terrifiant dans l’intimité.
Le point de départ doit être l’échec, mais dont le vrai-faux-détachement a quelque chose d’hypnotique, ne pas chercher à améliorer le genre humain.
Il existe des personnes prêtes à dépenser vingt années de leur vie à élaborer une philosophie, une idée, qui prouverait que la politesse c’est de la barbarie, un manque de civilisation, plutôt que de reconnaître qu’elles ont commis une faute de n’avoir pas dit bonjour à leur voisine, à leur voisin.
Partir comme un déclic. S’en aller. Parole de vivant. Mais quel sens donner à ce verbe ?
On n’a jamais bien vu le monde si l’on n’a jamais rêvé ce que l’on voit. L’impression de ne pas être chez soi. De se trouver chez d’autres, sans connaître la disposition de leur maison.
Accoudé au comptoir des vérités, quand la lumière décline, au Café de l’Existence, je nous écoute deviser, s’entretenir familièrement, converser, bavarder, exactitude et acuité, offrant une nouvelle tournée de nos fragments libres, drôles et ciselés. Dis-moi qui je suis. Halte sur le parcours.
À défaut d’un centre d’observation et d’information, d’une histoire québécoise, qui serait en activité depuis une dizaine d’années, bien accoudé au Café de l’Existence, je me suis improvisé analyste de salon, dans le but de voir plus clair dans notre vie, dans l’espoir d’être capable de comprendre ce que nous vivons, et ce, sans préparation aucune, avec les moyens du bord, dans un travail d’introspection de soi, de retour sur soi, (après avoir essuyé différents coups durs, après tout, que voulons-nous vraiment ?), laissant libre la parole, je nous écoute se plonger dans les rêves, la libre association d’idées, je nous écoute deviser, s’entretenir familièrement, converser, bavarder, exactitude et acuité, fragments libres, ciselés.
-* - Je veux fuir mon existence, mais la liberté est un territoire trop vaste, Québécois(e), je fuis ma passion amoureuse du Québec, parce qu’elle engendre trop d’angoisse,
-* - Je ne peux te répondre, parce que je me sens mal,
-* - blâmé(e) de ma prudence à désirer, vouloir, que la sécurité doit avant tout prévaloir dans ce monde en mouvement où tout est fluide dans les traditions religieuses et toutes les traditions, y compris la nôtre, québécoise,
-* - se mettre au diapason de notre société québécoise, qui se transforme et qui s’habille de façon aléatoire, on m’invite à intérioriser la culpabilisation, on me reproche, on nous reproche, tu te reproches, je me reproche, et je suis tenté(e), de me reprocher, d’être un cœur sec,
-* - la sécurité doit en tout temps prévaloir : 1. favoriser l’accueil et l’intégration des Néo-Québécois(es) au sein du Québec, 2. la sécurité doit en tout temps prédominer, avoir plus d’importance, valoir plus que, l’emporter sur, prévaloir :
-* -
-* - alors on m’en veut de la froideur dont je fais montre à l’égard des filles et des garçons du Moyen-Orient, de l’Égypte, des États d’Asie occidentale, et d’ailleurs, méprisable, on voudrait te réformer, me réformer, méprisables, on voudrait nous réformer.
J’ai tout vu, tout compris de la violence des adultes, de leur « poison », de leur folie.
L’indépendance du Québec n’est pas seulement une invitation au voyage. Elle n’est pas seulement, à l’intersection des langues et des mémoires, un outil pour agrandir nos imaginaires, ou reconfigurer nos frontières internes, intérieures, au-dedans de nous. Elle est aussi, à l’heure des guerres, des exils et des migrations massives, le moyen pour un Québec indépendant, le moyen, à chaque destin tragique, son poids de gravité et de dignité.
Voir l’invisible ? Saisir l’insaisissable ?
Il y a l’aspect historique. Le référendum, (1995 : 49% - 51%), a fait exister l’envie de se battre chez certains(es), et brûlé les rêves des autres. Référendum 1995, il n’y a pas de bien ni de mal dans l’histoire de ta fin. Ce qui est fait est fait.
Il y a l’aspect historique. Bloc québécois, (1995-2015 : 20 ans), Parti québécois, (1995-2015 : 20 ans), Québec solidaire, (2006-2015 : 9 ans), Option nationale, (2011-2015 : 4 ans) :
Québec solidaire. Le 13 février 2006, le DGEQ a reconnu officiellement Québec solidaire comme parti politique. D’un point de vue strictement relatif, des 4 formations politiques siégeant à l’Assemblée nationale du Québec, Québec solidaire est celui qui est politiquement le plus « à gauche».
Sur la question nationale, Québec solidaire se définit indifféremment comme « souverainiste », ou «indépendantiste ». Québec solidaire appelle à ne pas diviser les forces progressistes et indépendantistes. Québec solidaire croit que le « fédéralisme Canadien – Anglais est irréformable sur le fond » et qu’il « est impossible pour le Québec d’y obtenir l’ensemble des pouvoirs auxquels il aspire ».
S’il était possible pour le Québec fédéraliste d’obtenir du Canada Anglais l’ensemble des pouvoirs auxquels il aspire, l’indépendance ne serait plus nécessaire.
C’est-à-dire, « l’indépendance si nécessaire mais pas nécessairement l’indépendance », comme l’a déjà dit Daniel Johnson père, en 1965, (1915-1968, décédé à 53 ans, chef de l’Union nationale, premier-ministre du Québec, 1966-1968) ; en 1965, à 50 ans, il publie un livre intitulé « Égalité ou indépendance », dans lequel il expose sa doctrine concernant la Constitution du Canada Anglais et l’avenir du Québec dans la Confédération canadienne-anglaise).
Sur la réforme sur le fond de la Constitution Canadienne Anglaise, Québec solidaire sont des Fédéralistes, « Réformistes », Québécoises dépitées, des Fédéralistes, « Réformistes », Québécois dépités, ce sont, une « irritation légère causée par une déception », une « blessure d’amour-propre », une « amertume», une « rancœur passagère », un désappointement.
C’est-à-dire, l’indépendance comme un « pis-aller », ce à quoi on se résout faute de mieux, un faute de mieux, un pâle faute de mieux, lorsque, quand, parce que, tout le reste, (la réforme), a échoué. L’indépendance, comme prix de consolation. Aucune fierté de l’indépendance là-dedans, une indépendance du Québec qui manque d’éclat, qui manque de brillant, qui est ni éclatante, ni étincelante. L’indépendance du Québec, ça manque d’éclat, ça manque de brillant là-dedans, L’indépendance du Québec, ça ne brille pas avec éclat là-dedans.
Élections 2012 : 2 sièges obtenus, 6,03 % des voix, soit 263,111 votes.
Élection générale québécoise 2014 : 3 élus, 7,63 % des voix, soit 323,124 votes.
Option nationale. Le 31 octobre 2011, le DGEQ reconnaît officiellement Option nationale (ON) comme parti politique. Née en 2011, d’un désaccord, en raison de divergences avec le Parti Québécois, considérée comme une formation nationaliste-progressiste de centre-gauche. Dans la proposition initiale de plateforme de parti, la stratégie indépendantiste proposée est l’obtention d’un mandat électoral pour faire « L.I.T. du Québec », c’est-à-dire, rompre l’ordre constitutionnel canadien-anglais en rapatriant les Lois, les impôts et les Traités. Une fois cette indépendance informelle réalisée, une Constitution nationale québécoise sera soumise à un référendum.
À l’élection générale de septembre 2012, le parti Option nationale a reçu 1,89 % des voix, soit précisément 82 539 votes. À l’élection générale de septembre 2014, Option nationale a obtenu 30 657 votes, soit 0,73 % des suffrages.
Donc, sans oublier les empreintes et profondeurs variables d’indépendance, de Québec solidaire, et Option nationale, dans le sillon du Bloc Québécois, et du Parti Québécois, sillon creusé, en passant, pour l’indépendance, en passant,
Bloc québécois, Parti québécois, 1995-2015 – est la trace, de ce que tu n’es plus.
Dépassion. Pour l’indépendance, le B.Q., le P.Q., Q.S., O.N., ces couteaux sans lames
auxquels il manque le manche, n’étaient sans doute pas l’outil idéal pour couper le brouillard,
(brouillard qu’ils ont créé, et brouillard qu’ils créent), brouillard qui gagne peu à peu et recouvre finalement le Québec de part en part.
Revenons à l’indépendance. Dans son refuge, le Québec, notre agir par soi, individuel et collectif, économique, politique, culturel, à notre Assemblée nationale enfin souveraine
dans son refuge, refuge qui permettra aux réfugiés(es) Néo-Québécois(es) de goûter à nouveau les plaisirs de la vie, les plaisirs de la table, du lit, et du travail, tous les petits plaisirs de la vie quotidienne, lorsqu’ils se présentent au présent, ici, chez nous, au Québec,
indépendant, (la définition), «État français, souverain, jouissant de la reconnaissance juridique internationale»,
c’est par notre propre agir par soi, individuel et collectif, économique, politique, culturel,
que le Québec a, province, et aura, indépendant, «État français, souverain, jouissant de la reconnaissance juridique internationale», a tout, et aura tout ce qu’il nous faut, et, c’est pourquoi ce Québec «État français, souverain, jouissant de la reconnaissance juridique internationale», sera à juste titre reconnu, dans le monde, internationalement, comme, le «lieu de l’hospitalité».
Repenses-y quand tu auras refermé ton ordinateur, aujourd’hui ou demain, quand tu en auras le goût, l’énergie et le temps. Sur ce, je m’en voudrais de ne pas te souhaiter quand même, une bonne et heureuse année, une année axée sur la conscience.
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