Thierry Mariani se rend en Syrie accompagné d’une délégation du RN

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La position cohérente du parti de Marine Le Pen est à son honneur


L’eurodéputé RN Thierry Mariani a confirmé qu'il se rendrait en Syrie du 27 août au 1er septembre accompagné de Virginie Joron, Nicolas Bay et de l'ancien membre de LFI Andrea Kotarac. Ils rencontreront plusieurs dignitaires syriens.


Comme il l’avait annoncé au début du mois de juillet, l’eurodéputé Rassemblement national (RN) Thierry Mariani se rendra ce 27 août en visite en Syrie à la tête d’une délégation de son parti. Le principal intéressé avait confirmé l’information, le 25 août, sur Twitter. «Avec Virginie Joron, Nicolas Bay et Andrea Kotarac, nous partirons ce mardi 27/8 jusqu’au 1/9 en Syrie, à la rencontre des responsables politiques, économiques, culturels et religieux dans ce pays qui depuis huit ans lutte courageusement et avec succès contre les terroristes islamistes», a-t-il expliqué.


«Je me sens plus proche de Bachar al-Assad que de Laurent Fabius»


L’ancien ministre chargé des Transports de Nicolas Sarkozy entre 2010 et 2012 sera donc accompagné de deux députés européens ainsi que d’Andrea Kotarac, qui a récemment quitté La France insoumise pour soutenir la liste RN lors des élections européennes de mai dernier. «Bachar al-Assad gagne la guerre avec les Russes et les Iraniens ; c’est bien d’aller voir la république qui l’a emporté contre les islamistes», rappelle-t-il auprès de L’Opinion, ajoutant que si sa «pensée va aux morts innocents», il ne fallait pas s’imaginer que «les relations internationales» sont un «Disneyland».


 

«Assad m'a reçu à chaque fois que j'y suis allé, même quand je n'étais plus élu. Je l'ai vu cinq fois», avait déclaré l’ancien député du Vaucluse, auprès de l’AFP, lors de l’annonce de son sixième déplacement dans le pays. Il avait à l’époque également précisé travailler «depuis plusieurs mois sur le projet de constitution d'une association franco-syrienne» qui viserait «à favoriser le rétablissement des relations franco-syriennes (économiques, politiques et culturelles) dans le cadre de la reconstruction du pays et du soutien aux chrétiens d'Orient».


«En Occident, on met les attaques chimiques sur le compte d’Assad alors que ce n’est pas souvent le cas. Je me sens plus proche de Bachar al-Assad que de Laurent Fabius», appuie pour sa part Andrea Kotarac, toujours auprès du quotidien. En 2012, alors qu’il était au Quai d’Orsay, l’actuel président du Conseil constitutionnel avait assuré que les Arabes étaient «vent debout» contre la décision américaine d’inscrire le Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda depuis rebaptisée Hayat Tahrir al-Cham (HTS), sur sa liste des organisations terroristes, arguant que le groupe faisait «du bon boulot sur le terrain» contre le dirigeant syrien. Une prise de position perçue à l’époque comme un soutien aux islamistes.


Cette visite intervient alors que l’armée syrienne a entamé des opérations de grande envergure dans la province d’Idleb afin de reconquérir la région contrôlée à 90% par les groupes djihadistes, dont HTS. Le 18 août, Damas avait pu remettre la main sur la localité de Khan Cheikhoun, une première depuis 2014. Le 22 août, le pouvoir syrien avait annoncé l’ouverture d’un corridor humanitaire afin de permettre aux civils de quitter la région.



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