Un «bébé passeport» par jour au Québec: le principe du droit du sol critiqué de toutes parts

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« Il faut modifier la loi sur la citoyenneté. C’est la seule façon d’empêcher le phénomène »



Étonnés et préoccupés par l’explosion du nombre de bébés passeport nés au Québec, comme l’a démontré une enquête du Journal, plusieurs pressent le gouvernement Trudeau de mettre fin à cette pratique.


« Je ne pensais pas que le phénomène au Québec était aussi important. Il y a un véritable problème », s’étonne l’avocat spécialisé en immigration, Stéphane Handfield.





Constatant l’ampleur de la pratique, Stéphane Handfield croit qu’Ottawa n’a plus le choix d’abolir le droit du sol. Ce principe en vigueur au Canada veut que tous les enfants nés ici obtiennent automatiquement la citoyenneté canadienne.




« Modifier la loi »




« Il faut modifier la loi sur la citoyenneté. C’est la seule façon d’empêcher le phénomène », dit-il.




Ce dernier croit toutefois que les nouvelles règles devraient prévoir des exceptions afin de protéger des personnes à risque, comme les demandeurs d’asile ou les immigrants sans statut, incapables de retourner dans leur pays en raison d’un contexte politique instable. Un avis que partage Guillaume Cliche-Rivard, le président de l’Association québécoise des avocats en droit de l’immigration (AQAADI).




Les chiffres rapportés par le Journal ont aussi fait bondir le député du Bloc québécois Mario Beaulieu. Ce dernier somme le gouvernement Trudeau d’accorder l’argent et les ressources nécessaires pour permettre à l’Agence des services frontaliers de mener des enquêtes.




Le néo-démocrate Matthew Dubé croit de son côté qu’Ottawa doit mieux encadrer le travail de certains « consultants sans scrupules » qui sont derrière le tourisme obstétrique.




Le bureau du ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a ignoré nos appels téléphoniques.