Un front commun pour apaiser l’Alberta

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La refonte de la péréquation est toujours l'objectif albertain


MISSISSAUGA  |  Réunis au Conseil de la fédération, les premiers ministres provinciaux et territoriaux ont écarté leurs désaccords pour réclamer d’Ottawa une révision du programme de stabilisation fiscale et ainsi tenter d’apaiser l’Alberta.


Les élus des provinces et territoires ont conclu leur rencontre dans un hôtel en banlieue de Toronto en réclamant que le gouvernement Trudeau revoie la formule pour ce programme qui permet aux provinces de recevoir une aide financière d’urgence lorsque leurs revenus baissent de façon soudaine.


Les premiers ministres suggèrent notamment à leur homologue fédéral Justin Trudeau d’éliminer le paiement maximal par habitant et de rendre l’ajustement rétroactif pour les cinq dernières années.


La mesure vise notamment à aider l’Alberta, aux prises avec une chute des revenus du pétrole. Quelques minutes après la conférence de presse finale, le premier ministre albertain Jason Kenney se réjouissait de cette annonce. « C’est un bon geste de solidarité avec les gens de l’Alberta », a-t-il commenté.


Toutefois, les revenus du programme de stabilisation fiscale ne pourront remplacer la refonte de la péréquation canadienne réclamée par M. Kenney.


« Nous voulons toujours une réforme du programme de péréquation parce que nous ne croyons pas que c’est juste. L’Alberta contribue tellement, mais on a des provinces qui reçoivent de la péréquation qui refusent de nous permettre d’exporter nos ressources, qui paient les frais dans la fédération », ajoute le premier ministre albertain en ciblant le Québec.


En effet, le Québec s’oppose toujours à l’oléoduc que l’Alberta souhaite construire pour acheminer son pétrole vers l’Est, a rappelé le premier ministre François Legault lors de la conférence de presse de clôture.


Électricité : Legault confiant


De son côté, François Legault ne désespère pas de convaincre son homologue ontarien, Doug Ford, d’acheter de l’hydroélectricité québécoise pour remplacer les centrales nucléaires qui alimentent l’Ontario.


Dimanche, M. Ford a refusé pour une troisième fois en un an la proposition du premier ministre québécois.


François Legault reconnaît que l’Ontario est présentement en surplus énergétique, comme le faisait valoir M. Ford dimanche.


«Mais l’avenir est long et je suis encore confiant qu’à long terme on va être capable d’augmenter nos exportations d’hydroélectricité», a-t-il commenté. 


«La pression est de plus en plus forte pour qu’on utilise, en énergie, moins de gaz, moins d’énergie nucléaire. Donc, il va y avoir, de plus en plus, une pression sur l’Ontario pour aller vers des énergies propres, des énergies renouvelables», souligne-t-il.  


Quant aux centrales nucléaires ontariennes, M. Legault souligne «le problème des déchets nucléaires». «C’est sûr que, pour l’environnement, ça n’a rien à voir avec l’hydroélectricité», dit-il.









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