La logique sophistique de GESCA

Un gouvernement démissionnaire

Les chances que le PLQ parvienne à être majoritaire sont très minces. Le prétendre n’est qu’un prétexte.

Tribune libre 2008

Sans son bloque de Cyberpresse, 2008 11 10- [Les propos illogiques de
Mario et de Pauline->http://blogues.cyberpresse.ca/laporte/?p=673#respond]

Stéphane Laporte participe à la campagne électorale en prenant position
de manière sophistique en faveur du gouvernement démissionnaire de Jean
Charest.
Sophisme :
Raisonnement faux, ayant l’apparence d’un raisonnement logique et
qui est fait dans le but de tromper. ( Antidote )

Réciproquement, un raisonnement peut être présenté comme illogique en
vertu d'un raisonnement faux qui n’a que l’apparence d’un raisonnement
logique.
C’est le cas du raisonnement de Stéphane Laporte qui en prétendant de
manière sophistique que le raisonnement du PQ et de l’ADQ est illogique
parce qu'il qui s'oppose à des élections précipitées d'un gouvernement
démissionnaire. Réciproquement, le raisonnement du PLQ serait lui, logique
puisqu'il permet en déclenchant des élections aux partis d'opposition de
prendre de pouvoir. Alors même que le gouvernement est ici faussement
justifié de démissionner parce qu'il prétend pouvoir assurer la stabilité
du gouvernement en devenant majoritaire... On aura tout vu !
Stéphane Laporte présente sa logique... Il prétend fallacieusement qu'un
principe devant s’appliquer seulement en quelques circonstances définies,
doit s'appliquer en tout temps. Or, le principe en question obéit plutôt à
des règles qui nient sa supposée primauté. En faisant impasse sur ces
règles, le principe est faussement présenté comme devant s’appliquer en
tout temps. Ce qui n’est pas valable du point de vue logique.
Le principe.
L’opposition doit toujours désirer des élections.
Cela, parce qu’elle se dit, doit se dire en tout temps, meilleure que le
gouvernement pour gouverner.
Pour ce faire elle doit désirer toujours des élections pour avoir la
chance d'accéder au gouvernement, et pour ce faire, elle doit toujours
désirer renverser le gouvernement. Ainsi, elle devrait applaudir un
gouvernement qui provoque lui-même des élections.
Cependant...
En vertu de ce principe, aucun gouvernement minoritaire ne pourrait
gouverner.
Aussitôt élu, il serait renversé.
C’est pourquoi le principe n'a pas toujours primauté sur toute logique et
ne doit pas s’appliquer en tout temps. Il doit obéir à des règles qui
suspendent son application, sans contredire la validité du principe. Ici,
Stéphane Laporte fait impasse sur les règles d'application du principe pour
prétendre qu'il doit bel et bien s'appliquer comme si les règles
d'application n'existaient pas. Ce qui est un raisonnement sophistique qui
n'a de logique de l'apparence.
Règles d’application du principe
Pour assurer la stabilité des gouvernements minoritaires, le principe ne
doit pas s’appliquer pendant un délai d’au moins 2 ans de mandat. ( Selon
l'usage, soit ± la moitié du mandat. Le gouvernement actuel n’a que 18
mois. )
Il ne doit pas s’appliquer pendant une crise. ( Nous sommes en crise. )
Il ne doit pas s’appliquer quand l’électorat souhaite que le gouvernement
gouverne. ( Les sondages en témoignent )
Toutes ces règles militent en faveur de ne pas appliquer le principe,
maintenant.
Le gouvernement de son côté invoque la stabilité du gouvernement et...
Le gouvernement choisi l’instabilité des élections en pleine crise.
Un gouvernement est élu pour gouverner. Pour gouverner 4 ans, crise ou
pas.
Le gouvernement peut cependant décider de se dissoudre et démissionner en
tout temps.
Un gouvernement minoritaire peut être défait en tout temps en chambre et
il doit démissionner. Mais tout cela ne doit pas s'appliquer en tout
temps.
Jean Charest veut la stabilité, mais démissionne... et se renverse
lui-même...
L'opposition a protesté contre le gouvernement démissionnaire en vertu de
la stabilité du gouvernement. Le gouvernement pouvait gouverner, mais
démissionne et va en élection pour... gouverner... C'est lui qui décide.
Et... il décide de ne pas gouverner, pour... gouverner.
Il prétend pouvoir mieux gouverner dans la stabilité avec une majorité.
L’argument falsificateur de l’obtention de la majorité.
Rien ne permet d'assurer l'élection d'un gouvernement majoritaire, ni en
soi, et d'autant pas en ce moment. Au contraire. En conséquence, cette
incertitude électorale va à l’encontre du principe de stabilité.
Les chances que le PLQ parvienne à être majoritaire sont très minces. Le
prétendre n’est qu’un prétexte. Jean Charest joue au poker. Il a
démissionné pour rien. Seulement pour acheter du temps et pour enfoncer
l'ADQ.
Ce ne sont pas quelques points d’avance dans les sondages qui permettent
de garantir que le gouvernement démissionnaire sera majoritaire. Sans
garantie il n'y a pas de stabilité. Il s’agit plutôt d’un prétexte pour
être réélu à tous prix, même minoritaire. Ce qui va à l’encontre de la
stabilité supposée recherchée par l'obtention une majorité illusoire. S'il
y a en ce cas stabilité... de l'instabilité, elle ne peut s'accomplir que
par l'instabilité et l'incertitude électorale...
Ainsi, la seule stabilité qui soit, est bien celle du sophisme fédérateur
des fédéralistes du PLQ du Premier ministre démissionnaire Jean Charest et
de ses partisans de GESCA.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 novembre 2008

    @ Jean-François-le-Québécois
    He oui ! Il est souverain ce peuple... il l'est en vertu du principe démocratique opposé au principe aristocratique. En démocratie, le peuple est souverain. Nous vivons en démocratie, donc le peuple est souverain. Il se trouve que la population vivant sur le territoire du Québec démocratique forme le peuple souverain du Québec.
    Vous confondez peuple et État du peuple. Oui, l'État du peuple souverain du Québec n'est pas souverain. Pire, aucun État n'émane nommément du peuple souverain du Québec. Aucun État valide n'a jamais soumis à l'approbation du peuple démocratique, donc souverain, du Québec, l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne. Ce peuple souverain est orphelin. Aucun État ne reconnait son existence dans sa Constitution. Voilà le problème...
    Je comprends que la situation est difficile et vous avez raison me semble-t-il de mettre en évidence les périls qui nous menacent. J'opine cependant que nous devons aussi mettre en évidence nos forces, valoriser la confiance que nous les souverainistes mettons dans ce peuple qui nous est cher. Je suis confiant. IL saura assurer pour longtemps encore sa survie, mieux, il saura assurer son déploiement dans l'assurance, la dignité et la confiance. Il saura le faire demain comme hier. Aujourd'hui nous l'invitons à se mobiliser, nous lui disons que nous avons nous, les souverainistes, unis dans une même ardeur, la chance de prendre le pouvoir et mettre au chômage les fédéralistes démissionnaires du statut quo de blocage canadianisateur.
    Le péril certes est grand, mais ce n'est pas à cause du danger qu'il faut prendre ses responsabilités, c'est parce que cela nous permettra d'avoir les coudées franches, parce que cela ouvre sur un avenir plein de promesses non plus trompés par un enfermement canadien. Cela nous ouvre le monde.
    Votons en BLOC et en masse pour le Parti Québécois. Nous sommes d'accord.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    11 novembre 2008

    Mais, monsieur Archambault, il ne l'est pas, souverain, notre peuple, pour le moment: nous faisons toujours partie de ce pays, ou du moins de cet ensemble qui nous a été imposé, le Canada.
    Et puis, je sais bien que nous avons depuis toujours, survécu, face à des conditions difficiles, dans l'adversité; sauf qu'aujourd'hui, les choses changent beaucoup plus vite, que dans les années 1800, ou dans le cours de la décennie 1910, par exemple. Et ça, le fait que la natalité ait sérieusement diminué, au cours des années 1980 et 1990, y est pour quelque chose, quand on sait à quel point John James Charest veut accélérer le rythme de l'immigration non-francophone.
    En vérité, j'aime mon peuple, monsieur Archambault; mais parfois, comme d'autres, je vois quand ce dernier a besoin de se faire mettre la réalité en face, au lieu de «dormir au gaz»! Mes sincères excuses si, sur le coup, avec l'émotion, j'ai pu blesser certains.
    Mais, à bon entendeur, je dis ceci: Johnny Charest est en train de faire mal, de façon diablement plus sérieuse, à la nation québécoise, que je ne le pourrais jamais, avec quelques paroles déplacées. Je crois que nous devons agir en conséquence, le 8 décembre prochain!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2008

    @ Jean-François-le-Québécois
    Je peux comprendre que le sombre portrait de ce qui pourrait survenir si ce peuple souverain baissaient les bras puisse vous désoler. En effet, ce peuple doit survivre aujourd'hui dans de pénibles conditions adverses. Mais cela n'est pas nouveau ni exceptionnel. Nous avons toujours fait face à de pénibles et dangereuses perspectives.
    Par contre, on ne peut je pense, à la fois vouloir prendre le parti du peuple et le mépriser, comme vous le faites.
    « La bêtise de ce peuple qui refuse de prendre les moyens de faire son indépendance, est en train de le tuer ! »
    La seule raison qui milite en faveur de la survie de ce peuple est bien la conviction profonde qu'il est apte et capable d'y parvenir. On ne force pas quelqu'un qui veut mourir à vivre. On ne l'aide pas en minimisant ou décourageant son instinct de survie, ni même en doutant qu'il en soit toujours doté. Si ce peuple est bête, il ne vaut même pas la peine de s'en préoccuper, voire même vouloir y appartenir.
    « beaucoup trop des nôtres, se sont laissés convaincre, que la souveraineté, ce n’était plus à la mode » dites-vous.
    Cela n'est qu'apparence et propagande. Et, même s'il est question de mode, une chose est sûre, elle passera. Ce qui n'empêche pas de faire valoir la fierté de partager l'idéal souverainiste. Pour ma part, je suis fier de ce peuple démocratique et souverain. Fier d'y appartenir. Fier de le voir aller, malgré toutes les menaces, les contraintes, refuser d'adhérer au Canada du statut quo et de l'enfemement unilatéral.
    Si vous êtes découragé, jeter un oeil sur le sort de nos adversaires. Pensez-vous qu'il ont plus de raison d'espérer ? Je ne le crois pas, leur situation est désespérée. Il ne parviennent pas à emporter l'adhésion libre de ce peuple démocratique et souverain. Leur Canada de la mitraille d'attaques, de la dérive médiatique, de la canadianisation ne passe pas. Jamais il ne passera. Ses défenseurs ne parviennent pas à susciter l'enthousiasme. Ils en sont réduits à utiliser la menace, la magouille, le chantage émotif pour ne serait-ce qu'obtenir au mieux une froide réserve. Ce n'est pas pour rien qu'il ne déserrent pas les dents, qu'ils ne cessent d'utiliser les médias de masse pour fabriquer un consentement qui ne vient pas. Tout ce qu'ils parviennent à faire c'est à peine contenir notre avancée. Et encore, le dernier scrutin fédéral le prouve, il s'attendait à neutraliser le Bloc, rien n'a été épargné pour ce faire. Nous avons résisté à leurs assauts qui devaient achever le Bloc. Il n'en fut rien.
    Personnellement je commencerai à baisser les bras, à considérer cesser de combattre cesser d'avoir confiance, le jour où le Canada cessant la menace, soumettra à l'approbation du peuple souverain du Québec un Acte qui le fonderait, le constituerait et le gouvernerait en fonction de ce qu'il est, peuple démocratique et souverain et en fonction des pouvoirs dont il a besoin pour se déployer tel qu'il est face au monde. Cela, n'est pas prêt d'arriver, en attendant jamais il ne pourra obtenir de ce peuple une adhésion à un État unilatéral et insignifiant. Qui n'a pas de sens. Qui n'accorde pas de sens au statut et aux pouvoirs de ce peuple souverain.
    Tant et aussi longtemps que ce peuple n'aura pas adhérer dans l'honneur et l'enthousiasme au Canada, quelqu'il soit, ce peuple a toute ma confiance. C'est cette confiance qui est le fondement de l'État auquel ce peuple aspire. Ce n'est pas lui qui doit avoir honte. La honte est sur un Canada des menaces de représailles, des manipulations commanditaires, du chantage émotif de manifestation de l'Amour infini.
    Ce peuple est éveillé, il est très au fait de la situation. Il temporise certes, mais il ne plie pas. Il ne fait qu'user la vindicte d'un Canada de la compromission. Il est habitué à l'usure, aux usuriers. Il connait bien l'abuseur, il sait comment contrer ses abus, ses abus de langage, des abus de pouvoirs. C'est lui le maître qui nous guide, pour nous dire quand avancer, quand reculer, quand demeurer sur place. Il suffit d'être à son écoute, de l'entendre murmurer, parler ou crier.
    « Je vous entends demain parler de liberté » nous dit Gilles Vigneault à propos des « Gens de mon pays »... Il dit vrai.
    Je l'entends maintenant et toujours parler de liberté ce peuple souverain du Québec. Il ne faut pas se désespérer ni surtout pas l'insulter de bêtises.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 novembre 2008

    Je commence presque à croire que c'est fini, pour nous, Québécois...
    Charest a augmenté l'immigration; les immigrants, qui ont tendance à avoir plus d'enfants que nous, peuvent reproduire leur toute vie étrangère ici, grâce à la Charte de Trudeau (et avec la complicité de gens tels que Julius Grey)...
    Et au sein de notre nation québécoise, beaucoup trop des nôtres, se sont laissés convaincre, que la souveraineté, ce n'était plus à la mode (pourtant, regardons les multiples pays nés post-URSS, en Europe!)...
    Et oui, il y a beaucoup de gens, et pas seulement des jeunes, qui votent ADQ; ils veulent faire «vrai». Ils veulent montrer qu'ils sont intelligents, eux! Qu'ils sont contre le socialisme de Boomers de l'époque granola... alors qu'ils hurleraient, en descendant dans les rues, s'il fallait qu'ils dépensent pour aller voir un médecin omnipraticien! Et pensons, aussi, aux étudiants qui ont campé dehors, en hiver, devant le Parlement, pour protester contre le dégel des frais de scolarité.
    Je crois que nous allons peu à peu, d'abord, perdre le contrôle de nos ressources; puis mathéamatiquement, il sera devenu impossible de faire la souveraineté, car il y aura autant d'étrangers immigrés ici du Tiers Monde, que de citoyens «pure laine»...
    Ensuite, nous perdrons notre langue, comme énormément de francophones du Nouveau Brunswick; nous parlerons Anglais, et\ou Franglais et aurons des noms tels que Johnny Tremblay ou Jimmy Cote (sans accents).
    Puis, quand notre sang aura été assez métissé, avec celui de nombreuses cohortes denouveaux arrivants, dans X générations, il n'y aura plus de fait français en Amérique!
    Les seuls souvenirs demeurant, de notre civilisation française d'Amérique, seront des bouts de notre ADN, dans les cellules de nos descendants... et des noms de rues ou de village, possiblement.
    La bêtise de ce peuple qui refuse de prendre les moyens de faire son indépendance, est en train de le tuer! RÉVEILLEZ-VOUS!

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2008

    Je ne dis pas que Pauline Marois sera élue. Je discute de ce que comporte cette possibilité. Vous par contre vous faites des prédictions. Elles proposent l'élection de Jean Charest justifiée qu'elle serait par votre opposition au PQ. Vous êtes n'êtes donc qu'un supporteur direct et avoué du PLQ fédéraliste. Je ne crois pas un seul instant que cette position politique bancale pourra assurer sa stabilité. Comme celle supposée désirée par M. Charest, ne pourra que s'effondrer.
    M. Charest pense répéter l'histoire. L'Histoire ne se répète jamais. Il pense avec les mêmes stratégies, il pourra obtenir ce que n'ont pu obtenir les conservateurs de la Art-Peur. Cela en pensant que certaines conformations seront constantes et qu'il suffit d'en modifier certaines autres pour assurer sa victoire. Cela n'est qu'une vue de l'esprit.
    - Puisque le débat sur le déclenchement des élections fédérales a été vite évacué, il postule que cette donne sera constante. Erreur ! Il néglige de considérer la condition du troisième enfant. Le troisième enfant ne bénéficie jamais des mêmes préjugés favorables.
    - Puisque les conservateurs ont manifestement mal lu le Québec, il pense lui ne pas être capable de faire les mêmes si évidentes erreurs. Erreur ! Il néglige de considérer que Harper n'a pas tant été battu par les erreurs de la Art-Peur, que parce que la seule constante actuelle est le plaisir qu'ont les électeurs à n'être plus gouvernés par des gouvernements tout puissants, arrogants et majoritaires. Ainsi, l'erreur, que n'a pas commise M. Harper, est de proposer un gouvernement majoritaire.
    - En refusant de gouverner un gouvernement minoritaire, la nature véritable de la stabilité souhaitée de la population, le Premier ministre démissionnaire se disqualifie d'autant plus quand il affirme le faire parce qu'il exige un changement pour une gouvernement majoritaire, qui assurerait SA stabilité. Or, penser imposer une stabilité en prenant le moyen de l'instabilité électorale, alors que rien ne menaçait la stabilité du gouvernement, envoie plutôt le message du changement. D'autant plus délétèrement pour lui, que cette invitation concorde avec ce qui vient de se passer sous nos yeux chez nos voisins. Prétexter des élections pour un changement menaçant la stabilité du gouvernement minoritaire souhaitée pas l'électorat il n'y a même pas 18 mois, est une erreur grave que n'a pas commise Art-Peur. L'erreur de M. Charest est de penser qu'il ne commet pas d'erreur en pensant que Art-Peur en a commis une. Il n'a pas les sondages qu'il faut pour justifier une telle prétention.
    Sera-t-il malgré tout gagnant, je ne le sais et ne saurait le dire. Ce que je sais c'est que ses décisions militent plutôt pour le changement. Ce qui aurait le mérite d'assurer la constante du gouvernement minoritaire qu'est prêt à assumer le PQ de madame Marois, contrairement à ce que lui dit vouloir faire en déclarant requérir un gouvernement majoritaire, après avoir refusé de gouverner en vertu d'un mandat minoritaire à peine entamé. En démissionnant il dit ne pas accepter la décision du peuple, en affirmant requérir un gouvernement majoritaire il en rajoute il dit refuser un tel mandat, il en rajoute en lisant mal le Québec qui souhaite un gouvernement minoritaire. Il se disqualifie lui-même comme postulant à tel gouvernement que désire le Québec.
    Autant donc abonder dans son sens et accorder à un autre parti le soin de former un gouvernement minoritaire, dans la stabilité de la volonté du peuple souverain du Québec.
    Ce qui m'incite à penser que Pauline Marois formera le prochain gouvernement. Du moins la probabilité penche en cette faveur. Quelques votes souverainistes abstentionniste ou QS ou PI, s'il existe toujours, alliés de facto du Jean Charest de la canadianisation du Québec n'y changeront pas grand chose.
    Mais cela... on le saura le 8 décembre.

  • Marcel Haché Répondre

    10 novembre 2008

    Ne sous-estimez pas une jeune génération très adéquiste qui ne veut pas voter le moindrement du monde en faveur de l'émancipation nationale du peuple québécois.
    Cela fait chic de lever le nez sur le P.Q. ou tout autre parti de la mouvance souverainiste.Ils sont très facilement les haut-parleurs de la démission nationale sous le prétexte que qu'ils sont modernes, et que l'indépendance du Québec serait la vieille rengaine d'une génération plus vieille.
    Pas "raisonnement sophistique",plutôt raisonnement de deux de pique.Toujours prêts à diviser le vote nationaliste,mais incapables de voir que le P.L.Q est devenu le parti des anglophones et des allophones.Allô modernes !

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2008

    Vous voyez le paysage avec des lunettes bleues. Je suis convaincu du contraire. LE PLQ sera réélu et très majoritaire.
    Pourquoi? Parce que de nombreux indépendantistes, tout comme moi en 2007, ne voteront pas pour le PQ. Ce PQ que vous soutenez toujours est redevenu l'UNION nationale de Daniel Johnson.Que dis-je? Mois que l'Union nationale de Dany Boy.
    Monsieur Cloutier a suffisamment démontré dans ces derniers articles où nous conduit le PQ. Moi aussi, j'ai le vomir pas loin...
    P.B.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 novembre 2008

    Dans le même titre, Cyberpresse, 2008 11 10- Les propos illogiques de Mario et de Pauline , je réponds à un participant qui réagit à l’article de Stéphane Laporte.
    @ peepee
    « Bravo M.Laporte vous avez totalement raison le PQ et l’ADQ (.. ) se lamentent parce qu’ils ne veulent pas d’élections, et la raison première pourquoi qu’ils ne veulent pas d’élections ils sont tres bas dans les sondages »
    Ce qui justifierait que Jean Charest démissionne... alors qu'il peut gouverner, si tant est que l'opposition soit si faible dans les sondages. Pourquoi l'opposition renverserait-elle au printemps un gouvernement si fort ? Parce qu'il baisserait dans les sondages ? Pourquoi baisserait-il dans les sondages s'il est si fort et s'il est si bon ? Parce qu'il prouverait qu'il ne l'est pas ? S'il ne l'est pas, pourquoi le réélire maintenant ?
    D'autant qu'il parle de stabilité... pourquoi plonger le Québec dans l'instabilité et l'incertitude d'une élection, alors qu'il peut gouverner, puisque l'opposition est si basse dans les sondages. Pour obtenir une majorité ? Fallait-y penser !
    Or, pour qu'il y ait stabilité, il faut plus que des probabilités, il faut une certitude. Quelle certitude peut bien émerger de sondages qui donnent à peine quelques points d'avance sur le PQ ? Aucune certitude, seulement une incertitude qui fera au mieux reconduire un gouvernement minoritaire du PLQ ou du PQ. C'est ça la stabilité dont parle M. Charest ? La stabilité d'un gouvernement minoritaire qui ne peut que passer par l'instabilité d'une élection en temps de crise alors qu'il pouvait gouverner et qu'il choisit plutôt de démissionner ?
    Jean Charest a choisi de plonger le Québec en élection par pur opportunisme. Il ne désirait qu'enfoncer l'ADQ qui lui vole des votes pour placer le PQ à l'opposition officielle. C'est la stabilité qu'il recherche, le bipartisme traditionnel. Le hic, c'est qu'il risque d'être battu. Il pense pouvoir faire mieux que les Conservateurs de la Art-Peur, parce qu'il pense qu'ils ont été battus à cause de leurs erreurs. Or, les Conservateurs n'ont pas été battus par leurs erreurs, mais bien parce que leurs politiques ne sont pas endossées par les électeurs qui préfèrent, même menacés par la crise, un gouvernement minoritaire qui saura composer avec l'opposition. Ce qui était la situation avant le déclenchement des élections.
    Maintenant que le gouvernement démissionnaire de Jean Charest manifeste qu'il refuse de se plier à la volonté du peuple souverain, non seulement il n'a aucune chance d'être majoritaire, mais il ne fait que paver la voie à son remplacement par un autre gouvernement minoritaire dont il sera exclut. Normal, il démissionne et refuse de gouverner à titre de gouvernement minoritaire. Les Conservateurs qui ont déclenché les élections pour être majoritaire, on peut rêver, ont prouvé que ça ne fonctionne pas comme ça. Jean Charest qui pensait faire mieux, va tout perdre. Un vent de changement entretemps a montré que dans des temps instables, il faut bouger, et non viser la stabilité des équipes qui ont démissionné face au capitalisme sauvage qui a provoqué la crise. Jean Charest est le McCain de cette campagne. Il adhère aux thèses de la démission de l'État de déréglementation encouragé par la droite à laquelle il adhère. Ce gouvernement démissionnaire sera remplacé par une équipe qui ne croit pas à l'État démissionnaire.
    Ce gouvernement n'aurait pas dû démissionner. Il n'aurait pas dû adhérer aux thèses de l'État démissionnaire et n'aurait pas dû démissionner du gouvernement pour plonger le Québec dans l'instabilité électorale. Maintenant qu'il choisit le changement, il a donné l'impulsion qu'il faut pour vraiment changer de gouvernement.