Biaisé, voilà qui résume bien ma pensée.
Premièrement, cette commission n’aurait jamais dû être présidée par un anglophone et un francophone. En quoi une représentation de 50% - 50% saurait bien représenter 80% de francophones et 8% d’anglophones et 12% d’immigrants ?
Deuxièmement, les résultats traitent les francophones (« French-Canadian » dans la version anglaise) d’étroit d’esprit (« Les francophones doivent avoir l’esprit ouvert ») Canoe info. Jusqu’où iront les injures et le masochisme, car l’un des deux commissaires est aussi un francophone à ce que je sache.
Troisièmement, on fait état d’un sentiment d’insécurité chez les francophones, de la peur de perdre leurs valeurs, leur langue, traditions et coutumes, mais nulle part dans leurs conclusions on retrouve le besoin de renforcer la présence et l’utilisation de la langue française. Quelle aberration !
À la place, l’on demande aux « French Canadians » de mieux s’adapter à leur statut minoritaire au Canada et à leur absence de statut à l’échelle mondiale en apprenant plus d’anglais. L’on prend même soin de redéfinir l’histoire et le présent en disant que l’on ne doit plus craindre l’envahissement rampant de l’anglais en Amérique en disant que l’anglais n’est plus ce qu’il était et est maintenant nécessaire à notre culture. « The English that should be learned and spoken today isn’t the one that Lord Durham wanted to impose on Lower Canada after the rebellions of 1837-38 “, que l’on peut lire dans les extraits des resultats publiés dans The Gazette d’aujourd’hui. Voir si une vraie nation comme la France accepterait un rapport rempli de balivernes comme celui-là.
L’on croirait le résultat d’une lobotomie si l’on se fit aux citations suivantes :
Gérard Bouchard, Voir, [La majorité minoritaire->5679], le 29 mars 2007 : « Selon l’historien et sociologue Gérald Bouchard, l’indépendance nationale est la seule solution pour mettre fin à la crise de l’identité et de la culture québécoise. », « La souveraineté du Québec pourrait être aussi un mythe puissant et mobilisateur. Il faut de l’énergie pour faire la souveraineté. Une fois l’indépendance réalisée, ce mythe continuera à arroser les Québécois. Même ceux qui étaient férocement opposés à la souveraineté seront les premiers à s’abreuver à cette fontaine. » « Il est peu probable que votre confrère, le philosophe Charles Taylor, soit d’accord avec le remède que vous proposez. » Il sera d’accord avec l’aspect théorique de ce que je suis en train de vous dire, peut-être pas avec l’application et l’exemple que je vous en donne ! »
Charles Taylor, The Gazette le 24 mars 1992 : M. Taylor dit que les Québécois parlant l’anglais seraient mieux dans un Québec souverain et que l’on doit s’attendre à faire face à une crise si le Canada ne reconnait pas le caractère distinct du Québec et son besoin de pouvoirs distincts. « English-speaking Quebecers should be better off in a sovereign Quebec, a prominent McGill University political scientist said yesterday. Charles Taylor also warned that Canada faces a crisis if it fails to accept Quebec as a distinct society needing powers other provinces can do without.”
Et en terminant avec une citation magnifique, j’espère que la nation Québécoise ne se fera pas encore passer un sapin, comme ce rapport de la Commission Bouchard Taylor sur les accommodements raisonnables.
Pauline Marois, le 27 juin 2007 : « Nous sommes un peuple dont la langue commune est le français et dont la culture s’est forgée dans une histoire unique, à travers des valeurs de démocratie et de solidarité. Les anglophones et les premières nations font partie de notre identité. Nous croyons que notre culture, enrichie par celles des nouveaux arrivants, est la marque la plus distinctive de ce que nous sommes. C’est pour cela que nous sommes si désireux du respect de notre identité et de nos valeurs communes. »
Vive la révolution moins tranquille !
Salut,
Daniel Roy, C.A.
Rapport Bouchard-Taylor
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
20 mai 2008Le jour où le Québec sera un pays indépendant, il n'y aura plus d'ambiguité. Nous contrôlerons nos lois linguistiques et de l'immigration à 100% et ceux qui ne voudront pas repecter notre identité, notre mode de vie, nos lois, notre histoire n'auront qu'à choisir une autre terre d'adoption. C'est cela être maîtres chez-nous.
Denis Julien Lotbinière